
' Jusqu’ à ce qu’on, aît répondu férieufement à
cette queftion très férieufe; je ne regarderai la
:Gravité,, & en général tout ce qu’on renferme
fous les idées à^attraâion & de répuljtm, que
comme.- Phénomène. Quiconque .veut les pofer
comme Propriétés effentielles de la Matière, ne
préfente à mon efprit- qu’une contradiction évi-
dente. - * - ,
t Ç’eft ainfi que penfoit le grand homme qui j
nous à inftruit* Jamais il ne confiderà la Gra,
vitê ni fes Loix, que comme desFaits. Il-pro?
fefTa toujours, qu’ il n’emploÿoit les motstattraction
& répulfion, que pour exprimer des Effets
de Caufes plus reculées; lesquels Effets géné.
raux expliquoient des Effets particuliers fub-
féquens qui en dépendoïent , Mais i f déclara
en meme tems, qu’il concevoit que ces Ejjni
généraux pouvoient être produits -par des
impulffons ; & il stenta même de l’expliquer,
ainfi que les attrapions. rêpuljions parti-
culières qu’on appercevoit dans certains PM-
nomenes, par l’effet d’un -Fluide I élaftique tiri-
verfel, qu?H nommoit Etber (a~) ; remontant tou-
(à ) C’eft ce qu’on trduve en particulier dans une Lit-
tr e de Newton à Boyle, datée de Cambridge le 28 Février
,1679, imprimée dan3 la vie de Boyle qui eli à la té»
gourç, pour la première fourcc de tout mouve*
inent, à une, Çaufc étrangè re jj à la\ Matièret ,II
taç.fuivit pas ce r point de .vue » qui pr^fentoit
¡encore trop; -de difîjpqltés ; mais ce. ne doit pap
l i e fes Oeuvres^ &dont j ’ai vu une copie du tems, dans ■- l • iTJi U 'JÎ. • ’ ’ . — I ~ v C 'J : ') • 1; r ï ' 7 7 7 ,J ■ ' >
■le grand nombre de Manufcrits qu’a tafiemblés Mr. le Dr,.
mkforitêÿ, S l ’occafion "de fon importante" Edition générale
fiés Oeùvrfes de cè grartd homme. Il ‘ paiôit par le déi
put dé cette Lettre ,-’ que Newton s'était entretenu avee
Boy/e de la Manière dont on pou-voie'concevoir méchante
quemetit les qualités phyfiquesc, (ci’eifc ainfi qu’i l appelle, lqs
ptraSioris & réputfions, & la gravit univerfelfe ) ¿t que prefie
bar Boy te.* de fu i donner par écrit ce qu’il lui en avoip
ait de bouche , il l’exécuta avec quelque répugnance,
harcej, dit-il, que Jes idées à çe fujet étoient . encore trop
indigestes, . . . & qu’il n’y avait point de fn aux conjec-
mures pbyjiques'. I l ne le fit donc que pour l’acquît de fa
■atiti} & i l ‘ entra alôrs dans le ¡détaildes efiets d?un
£/ferpar degrés moins denfé depuis une certaine- diftance
Mes corps, à une certaine profondeur dans léur intérieur:;
faifant ainfi une enveloppe plus ra re , qui fe raréfié
davantage entre deux, corps qui s’approchent : d’oùildéduifip
U répulfion, à- une petite djftance , & la forte attraSion à
■une très . petite diftance. E t venant e^fuite à la Gravité,
■toujours cpnfidérée comme effet mécbanique. , il eflaya dp
■la déduire d’un autre fluide, par degrés moins fubtil. Il
Biaifoit peu de cas de ces explications'; mais il ne défeg^é*
■Toit poiat qtt’dn né pût en trouver dè folides,
P W $ ‘ ' ' m '