
quences, comme s’égaroient en Phyfique, ceux
qui n’avoient pas reconnu la Gravité dans les
mouvement de l’Univers.
C’eft de cette décompojition que je me fuis
occupé; & j’ en avois déjà crayonné quelques
élèmens dans une Note de ma XI* Lettre fur
la Suiife. Mais je ne me propofois pas de
m’en tenir là; & j’ai exécute mon plan dans
tout le cours de cet Ouvrage. On y verra
l ’Homme dans bien des iituations différentes;
on y trouvera des aâions de bien des fortes.
Je les décompoferai; & l’on fentira, lequel explique
le mieux les phénomènes | ou d’un mouvement
limple curviligne, ou de diagonales con-
fécutives, fuivies entre deux ou plufieurs mouvement.
On verra là encore des chofes communes;
on y trouvera des D’E R L A C H q u i ouvrent
leurs portes, d’autres hommes du Monde qui
les ferment, & des Villageois qui les ouvrent
toujours. On y trouvera de bonnes actions,
& des actions déteftables, & on jugera des
principes que je leur attribue.
J’ ai féparé l ’Homme des Animaux, quoique
ceux-ci foient encore des objets de confidéra-
tion fur ce même point; ainfi je ne les oublierai
pas. Mais l ’H om m e leur eft fi fupérieur
à tous égards, quç c’eft de-beaucoup, le plus
intéreffant des phénomènes de la Nature. Les
Animaux ne font presque point perfectibles
dans les Efpèces; ils ont leur bonheur presque
tout arrangé; chaque Efpèce perfévère dans
fes bornes; & pour eux le Monde Phyfique
paroîtêtre tout. l ’H o m m e au contraire fe fait.
I une idée abftraite de Bonheur, & il en eft. in-
■ lktiable. Il le recherche par toutes les voyes
I que lui fournit fon intelligence; & c’ eft dans.
I cette recherche, qu’il ceffe fouvent de paroître
I bon. Mais cette immenfité de fes defirs, nous
1 dévoile fa nature: ils ne iauroient être remplis
* que par une fource immenfe, dont il ne peut
!■
• jouir dans fon état aétuel. Quand.il l’ entre-
I voit, elle le calme par l’efpérance: mais il.
I on la trouble, fi on lui perfuade qu’elle n’exifte
■ pas, il donne dans des écarts épouvantables.
I Son idée dominante de jouiflànce étant alors
I concentrée fur le préfent, les objets qui excitent
fçs defirs les enflamment, & quelquefois
I il en dispute la poffeifion en Tigre. A quoi
[ butent donc ceux qui le livrent à de tels mou-
yemens!.... Il deviendroit bien pire, s’iln’étoit
originairement bon.
Helvétius prétendoit que l ’H o m m e é to it
indifférent : & je n’ en fins pas furpris, puis
I qu’il ne le confidéroit que comme, un phéno