
„ de l’ analogie de certaines affeéiions des Fibres,
„ de la ; confervatiori & communication de leurs
„ Vibrations, des moyens,par lesquels ellespeu-
- „ vent être entretenues ; quelque petite qu’elle
„ fo it, eft quelque chofe ; comparée à l’ab-
„ fence complette d’analogies ou autres indices
„ de pdflibilité ou de réalité, qui fe trouve dans
„ l’Hypotlièfe, où l’on attribue ces opérations à
„ u n Etre, dont on ignore entièrement, s’il a
„ des Facultés réellemènt aâives, & de quelle
„ manière des impreiïïons pourroient s’y exçi-
„ t e r , conferver, combiner, réveiller&c. Tout
„ eft abfolument inconnu- dans celui-ci; foit
„comme poilible, foit comme réel,: de forte
„ qu’on n’a pas la moindre probabilité, qu’il y
„ aît même une feule de toutes ces Opérations
„ prétendues, exempte d’ abfurdité ; & que lors
„ même qu’elles en feroient toutes exemptes,
„ prifes féparément, il y eût une, feule couple
„ d’ entr’ elles qui fût exempte de contradiction.”
Voilà je crois tout ce qu’on a dit de plus
fort, en faveur d’unSyftême quelconque d’Opé*
rations méchaniques des Organes , confidére'es
comme conftituant tout ce qu’il y a tfaâif dans
les Opérations de YEtendement. Cependant la
force de ce raifonnement ne confifte que dans
deux chofes que je n’admets point. La preniièie,
qu’il y ait la moindre pojflbilité depafler
par analogie, des Principes connus de la Mé-
chaiiiquôi aux Opérations de l’Ame ( c ’eft cet
objét que je ¡traiterai à part, méthodiquement
&: rigdureufemene) l’autre, que tout foit abfolument
inconnu dans la nature de- \?Etre qui
jmt, tellement qu’il n’y aît aucune poJJibiîité
I de lui attribuer un principe ail i f quelconque.
A l’égard de ce dernier objet, je répondrai
d’abord ; que ü par tout ce que nous coniioiflons.
de la Matière, elle eft rigoureufement démontrée
incapable de rendre raifon des Phénomènes pfy-
chologiques ; & déjà de tout mouvement, comme
caufe primitive ; il faut bien avoir recours à des
Etres d’une autre clafle, qui foyent aâifs par
leur nature, autant pour rendre raifon des Phénomènes
pfychologiques, que, comme je l’at
dit ci-devant, pour rendre raifon de l’U n ù
v e r s . Ces deux claifes de Phénomènes me
parodient liées l’ ime à l’autre par des liens in-
dilfolublès : je ne faurois voir aucun argument,
qui combatte YAthéifme par la néceffîté d’ une
Caufe de mouvement hors de la Matière , qui
n’appuie immédiatement le, Syftême d’ un. Etre
> différent du Corps , dans I’Homme. Or
pour le premier objet, ces argumeus nie parodient
invincibles; & dès lors ils établiiiènt
O C 3 .