
C t c x v n j A V E R T I S S E M E N T s u r
cette Controverfe ell tombée entre mes mains, d’y
voir que l'un des hommes dont je refpeûois le plus
la Philofophie & le.cara&ère moral , a défendu la.
caufe de l’Homme, par les mêmes argumens qui me
frappent. En effet, dans le nombre dé ceux qui fe
préfentent en foule contre le Syftéme du Dr.
P r i e s t l y , nous avons employé, le Dr. P r i c e
& moi, précifément les mêmes, lorsque nous avons
envifagé le fujet fous le même point de vue. Et en
même tems, la 'eonnoi (Tance que j’ai déjà: par .ce
moyen des répliqués du Dr. P r i e s t l y contre çes
argum ns, me montre toujours mieux combien ils
font fondés.
Cet Ouvrage important m’étant connu aujourd'hui,
il femble que je devrais Supprimer le Discours
qui va fuivre. Cependant, malgré la reffbmblance
dont je viens de parler, je crois qu’il refte encore
quelque utilité à mon travail. La nature du fujet
général que je traite, m'a fait prendre la;question
de plus haut, ce qui prévient mieux : quelquefois
les répliqués du Dr. P a i e s t l y ; , quoique
jç n’en trouve aucune, qui air de la force contre le
D». Price, D’aiileurs oetx Oti'Tage n’eft pas traduit;
& je fuis bienaife que ceux de mes Ledteurs
qui n’entendent pas, l’Anglois, puiffent juger de ce
qu’ils auroient à attendre du Dr. P r i c e ( bien
connu dans la République des Lettres ) .traitant plus
à fond que moi certaines fâces particulières du fyfté-
me du Dr. Pries t ly. , • •
Au refte toute cette Correspondance , où deux ■
Eccléfiajiiques, tous deux religieux, qui fe trouvent
dans des idées diamétralement oppofées fur un point
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i important de, la Théologie, & qui ne fe ménagent point
en argumens , foutiennent riéantmoins cette vive
Controverfe fans fortir un inftant des égards que les
hommes fe doivent les uns aux autres, impriment en
commun & réftent amis , ri’eft pas feulement üfne
répohfe pérenfptoire 1 ceux qui "prétendent qü’ij
faut celfer d’être religieux pour devenir tolérant ; c'eft
un exemple à leur offrir. t