
par exemple. Il eft généralement reconnu;
io. Que tout Corps qui monte librement dans
uq Fluide, eft moins pefant que ce Fluide
2°* Que le frottement s’oppofe à ce que de petits
Corps, qui montent dans un Fluide fucces-
fivement moins denfe, puifîent atteindre effecti- '
vement le point où ils fe trouveroient de même
pefanteur fptcifque que le Fluide environnant.
30. Enfin, que c’eft la prejjion de l’Atmosphère
qui foutient le mercure dans le Baromètre.
Partant de là , j’ai montré par l’Expérience
(contre le fentiment de quelques Phyficiens)
que tes Vapeurs, montent dans Y A ir , parce
qu’elles font moins pefantes que lui. Et liant
ce nouveau Fait avec les autres, j’en ai conclu
; „ que lorsque Y Air fe trouvoit mêlé de
„ Vapeurs, il devoit arriver le plus fouvent,
„ & abftraétion faite d’autres Caules, qu’ il prcs-
,, fât moins le mercure du Baromètre. ” D’où
enfin j’ai déduit une des explications de cet autre
Fait, favoir, „ q u e la hauteur du mercure
„ varie dans le Baromètre, fans qu’il change de
„ place. ”
En tout cela, & dans tout cas pareil, il n’y
a que des Faits, & des liaifons entr’eux connues
ou hypothétiques; mais il n’y a pas un
mot de ce qu’on pourroit appeller la Mécbani-
que de la P h y s i q u e ; YAâlion cachée des Particules
de la M a t i è r e les unes fur les autres:
il n’y a que des liaifons théoriques de certains
Phénomènes à d’autres Phénomènes. Pour
trouver ces Aâions cachées, il faut remontrer
aux Propriétés ejfentielles de la M a t i è r e , en
déduire d’abord, & immédiatement, les Phénomènes
généraux, ou les Loi x générales de la Nature,
&• marquer toujours, de la même manière, le
palTage de ces L o 1 x générales aux L o 1 x particulières
des diverfes Branches de la P h y s i q
u e , par la liaifon de C a u s e à E f f e t . En
un mot il ne s’agit plus de Faits, comme
moyen d’explication ; il s’agit de Raifonnemens.
Mais fans doute que ces Raifonnemens ne doivent
jamais être contredits par les Faits, puisqu’ au
contraire ils doivent fervir à les expliquer.
C’eft ce genre à?Explication, qui conftitue la
Partie fpèculative de la P h y s i q u e que j’ai
nommé mêchanique par la raifon que je viens
d’indiquer, favoir;qu’elle ne parle qued'‘Aâions
réelles, quoique cachées, des Particules de la M a t
i è r e les unes fur les autres. Or comme tout
ce qui eft vraiment intelligible pour nous dans
ces Aâions, fe réfout toujours en dernière Ana-
lyfe à ces feuls Elémens, Impénétrabilité, Figu