
imaginé, même déjà au tems de D e s c a r T e s »
qu’on tenterait un jour de pefér la Terre, Se
par elle toutes les Planètes? Ce feront cependant
les conféquences immédiates du . fuccès
de l’entreprife faite aujourd’hui ( a ) . L ’Homme
eft bien grand, lorsque pour les objets extérieurs
il confulte l’expérience, Se pour lui-
même, fon fentiment intime, qui eft une ex-
(<a) Ce plan a été exécuté, & le rapport fait par Mf.
MASKELYKE à la SOC IETE ’ r o y a l e eft inféré
dans les Traits, Pbilof. pour l'année 177J. La réalité
de 1‘Attraction. de la Montagne a été prouvée i elle a
changé un arc réel de 42’*.94 de latitude; déterminé par
la mefure géodeCque, en an arc apparent de 54".60 dans
les obfervation* aftronomiques faites aux deux cotés dtf
la Montagne. Ainfi fon attraction a produit une différence
de qui eft la fomfne des deux attractions
contraires. Toutes les mtiüfes ü’étoient pas encore
p r ife s , ni les ealcus par conféquent portés au degré
d’exaâitude oit ils doivent l ’êtrè , pour déterminer le
rapport des attraSicns de la Terre & de la Montagne,
Cependant Mr. M A s m i N B a déjà pu juger affea
certainement, que la denfité moyenne de la Terre eft
plus grande que celle de cette Montagne, qui eft un roc
compafte & homogène ; il la trouve double par
fes e (limitions approchées : & il remarque lui - même à
ce fujet que cette expérience renverfe tous les SyfteoeeS
Qui font ée la Terre un Globe creux.
périence. continuelle. Mais il n’ eft qu’un ciron
quand il cefie de les confulter.
Je reviens aux Syftèmes Cosînologiques,
Quoique la furface de la Terre n’ait pas été
bouleverfée, elle doit avoir fubi' quelque étrange
révolution : les eorps marins que renferment les
Continens nous en avertiffent. Ces Plaines
régulières en font remplies; ces Collines qui
s’élèvent çà & là audeflus d’elles, de grandes
chaînes de Montagnes, nous en montrent une
quanité prodigieufe parmi les matériaux
qui , les compofent. La Terre n’a donc pas
toujours été telle qu’elle eft aujourd’hui : c’eft
notre première conféquence, & une conféquence
inévitable. Voilà donc une preuve de révolution
qu’ on ne fauroit affoiblir.
Sans doute la Terre a fubi quelque grande
révolution, quoiqu’elle ne fiait pas de la nature
de celles que nous avons examinées : mais
nous, ne la découvrirons jamais que par une
çonnoiffance compiette des. Phénomènes. Le
prémier, le plus général , celui auquel la plupart
des autres phénomènes fe rapportent, &
vers: lequel je dirigerai toutes les remarques
que j’ aurai l’ honneur d’expofer à V. M. à l*oc-
çafton desi Syftèmes Cosmologiques; c ’ eft que;