
que cette N otion fimple & néceffairement lie'e à
l’idée d'étendue,,, que deux Particules ou Corps
„ quelconque, ne peuvent pasexifter à la fois au
„ même lieu & nous verrons bientôt que la Matière
du Dr. P r i e §t l y eft impénétrable comme
la nôtre. Son argument donc ne porte que contre
la dureté des A t o m e s ou premiers Siemens
i & il n’en affaiblit p o in t la certitude. Une
divifion aduelle à l’infini étant une contradict
io n , il s’enfuit que les A t o m e s doivent être
indivifés : & vo ilà encore tout ce que l’ idée de
dureté emporte. L e Dr. d it , que fans un Pouvoirt
les parties des A t o m e s fe fe'pareroient les
unes des autres & fe disperferoient; & moi je
d is , avec la plupart des Philofophes, que fans
un Pouvoir, elles ne fauroient fe féparer & fe
difperfer; & je ne mets pas en doute laquelle de ces
deux Propofitions eft le plus conforme aux régies
de la Phitofopbie.
Notre Dr. * comptant peu fans doute fur fes
preuves métaphyfiques de l’ abfence de toute 5o<
fitdité- dans la M a t i è r e , veut fonder fon Système
fur l’expérience ; & v o ic i comment il s’y
prend. „ S’il y à quelque chofe de v ra i, ’ ’ dit-
il ( a ) , „ dans les dernières découvertes faites
„ en Phyfique, la réfifiance, dans la plupart des
p c a s , eft caufée par quelque chofe d’une na-
„ ture to ta lem e it différente de tout ce qui eft
(■a) p.
)f matériel ou folide\ favoir, par un Pouvoir de
! M répulfion, qui agit à une certaine diftance du
! „ Corps auquel on fuppofe qu’il appartient; <5ç
n dans quelque cas que ce foit, on ne fauroit
„ prouver, que la réfifiance foit occafionnée par
„ autre chofe. ” Il rapporte alors ces expériences,
dans lesquelles on montre qu’ il y a
beaucoup de difficulté à amener les Corps à un
contaâ réel ; puis les dilatations & conden-
; fations des Corps, qui prouvent que leurs parties
ne font pas auffi reiferrées qu’elles pour-
Iroient l’être : &. penfant que jamais on ne peut
amener des Particules à un contaâ réel ; il en
conclut ; „ qu’ il ne faut pas fuppofer des Etres
„ inutiles, favoir des Corps qui ne fe rencontrent
| jamais : deforte qu’il n’y a réellement que des
„ rêpulfions & des attraâions dans la Ma t i è -
| „ r e ; &que ces Pouvoirs oppofésfe rapportent
! „ feulement à certains Points de l’Efpace ; Points
% mathématiques fans folidiiê, & qui ne peuvent
!„ être confidèrés que comme le lieu où le Pou-
„ voir fe rapporte. ” C’eft une idée du Père
Bo s c o w i c h , qui eft entièrement adoptée
par le Dr. P r i e s t l y .
J’avoue que s’il y a,quelqu’un qui comprenne,
ce que font des Pouvoirs, qui ont de l'étendue,
qui fe rapportent à des Points mathématiques,
qui s’attirent & fe repoufifient ,Sc que ce foit là une
fclutioa dq§ difficultés fur la M a t i è r e , il a un
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