
„ fib!es;& il ne faut pas voir du même oeil tous
„ ceux- que nous croyons remarquer dans la So-
„ ciétç. Les uns font directement contraires
a au bonheur du Genre humain; leur influence
„ fur ies qiopprs ejft mapifedepierit pernicieufe!
„ on ne fauroit même s’ en promettre aucun
^.bien accidentel 't ce font ceux-là qu’il faut ter.
„ rafler. De cette efpèee font toutes les er-l
„ reurs & tous les préjugés qui troublent notre
„ ' repos & notre félicité, & qui étouffent dans
„ l’Homme le germe de la' Vertu avant qu’il
h puiffe écibrc. De ce nombre font, le Fana-«
„ tisme, la Mifantiiropi©, l’Efprit de perfecu-
» tion, la Légèreté, le Libertinage-, l’Impiété'
Mais les Opinions de mes iemblablés que je
„ regarde comme des erreurs, uniquement palca*
„ qu’elles font oppofées à ma conviction, ne
„ font, que des Principes théoriques abflraits,
„ t r o p éloignés des Principes prariquesjpour
„ ê t r e immédiatement faneftes.* Par leur univer-
„ falité cependant, ces Opinions peuvent être la
„ bafe iur laquelle une Marión a établi le Syftême’
„ de fa Morale & de & Vie foetale. Ainü, par
„ accident, elles font devenues importantes,du
„ moins pour le Peuple de la iégiflation duquel
„ elles font partie. Combattre de pareils Do g-
„ mes, parce qu’ils nous femblcnt des erreurs,
„ c’eft fouiller les Fondemens dfon Edifice, fans
n ,§çe df Q m w m sM -
rçjTe plus a« Bonheur des Jiqmmes qu’à, fa
„ propre Gloire, nefe bazardera pas à direjon
n avis fur des Préjugés de cette efpèee: il fe
L ggrdera de les attaquer publiquement, afin
L de ne pas renyerfer un Principe de iy[oraie,qui
L lui :eR iufpeèt» avant pque fes Concitoyens
L aient adopté celui qu’ il veut toifubftituer’ ’ (V).
1 C’ eft d’après des Principes fi fqges fi juftes &c
kl humains, joints à l’exemple que me fournit le
br. P r i e s t l y lui-même, que je yais exami-
kier fon Principe, qu’on doit écrire avec la (dus '
mande liberté, tout ce qu’on penfe.des plus imppr-
ïans fujets. Son motif eft vertueux ; il croit que
U Vérité- ne peut qu’ y gagner; & il ie fuit, au
Sisque d’encourir le blâme d’une grande partie
Bu Public, qui attache beaucoup d’importance à
es idées contraires aux Tiennes. Mais je crois
u’il fe trompe dans le Principe, & que la Vérité
peut y perdre beaucoup.
■ Nous croyons lui & moi, avec tous les Chrétiens,
avec tous les hommes religieux de toute
higion-, avec la plus; grande partie des Théist
e , que I’H om m e a une autre Exijlence à at-
! -ten-
(a) C’eft là une confidération bien jforte pour ne pas
fetaquer légèrement ce qu’on a nommé les Préjugés vulgai-
m : c'eft celle que je prefie dans ce Discours. Mais j'y* re-
lendrai fous une autre forme i la fin de - cet Ouvrage j
à j ’examinerai l’Origine des Opinions vulgaires.