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DISCOURS VI.
Réflexions relatives aux C a u s e s
F i n a l e s .
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,pT out ce que fa i dit jusqu’ici, montrant que
je regarde la Religion comme le plus ferme
appui du bonheur de l’Homme , on ne fera
pas furpris, qu'indépendamment du but principal
pour lequel je me fuis occupe' delà Terre,
j’aie fixe' mon attention fur les objets qui
nous rappellent fon Auteur, c’eft-à-dire fur
les Caufes finales ; & que dans mes dévcloppe-
mens il en foit quelquefois queftion.
L’étude' des phénomènes que préfente la fur-
face de ce Globe, m’a fait remontér à un certain
point, où il a dû. fubir une Révolution,
qui effc le principal fujet de mon Ouvrage.
Mais en étudiant le paüè' • par cette marche
rétrograde, je n’ai pas moins fait attention à
ce qui fe préparé pour l’avenir; & je n’ ai vu
partout que des Caufes - fages & bienfaifantes.
Nos Çontinens ne tendent point à leur destruétion:
au contraire, ils tendent à un état
fixe, qui fera le meilleur. En étudiant ce qui
a été, ce qui exifte -à prefent, & ce qui fe
prépare pour l’ avenir, on ne fauroit fe perfua-
der que ce foit l’ effet de Caufes aveugles*
qui forment & détruifent fans deffein. Car
tout ce qu’on peut étudier avec quelque profondeur,
paraît aboutir à des effets, que l’intelligence
approuve, &. pour lesquels elle aurait
a r r a n g é les Caufes, fi elle en eût eu le
pouvoir; on rsconnoit furtout, que 1 Homme
eft VEtre auquel le plus de Caufes fe dirigent;
& que l’avenir lui promêt, plus de moyens
d’agrandir fon Espèce, & de nouvelles fources
de bonheur. Pouvois-je ne pas m’arrêter .quel-»
quefois à développer ces derniers effets, en
traitant des Caufes phyfiques qui les produi-
fent? *
Il y a longtems que les Philofophes disputent
fur ce point, & je ne prévois pas jus*
qu’où fe prolongera la contreverfe. Pour moi
je ne disputerai point ; j’expoferai des objets.
Refais ce qu’emporte lé terme, de démonfira-
tion, & je connois combien il eft peu applicable
aux raifonnemens dé l’Homme fur la
Mature; ainfi je ne ferai dis-je qu'expofer.
Je me rappelle à ce fujet d’avoir lu quelque
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