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que fans cela il feroit très équivoque. Ce dont
réfulte un Effet, eft généralement appelle' Caufe-,
mais cette efpèce de Caufe- là peut être F Effet
d’une autre Caufe; & alors ce n’ cft pas une
Çaufe primitive. Ainfi, en Phyfique, une Cauft
■primitive 'eft celle d’où commencent phyfique-
ment tous les effets phyfiques qui en réfuitent.
Toutes les .fois donc que ce qu’on nomme'Cau/j,
ne renferme pas clairement cette idée de'Caujï
primitive, qui me paroît très intelligible, nous
ne fortunes plus en droit de le nommer Proprii■
té d’une Subftance, dans le fen& où j’ employe
ce mot; car c’ eft, ou ce peut être une modifié
cation de la Subftance ; ç’eft - à - dire , l’Effti
d’une Caufe, ou d’une enchaînement de Caufer,
en im mot ce n’eft encore pour nous qu’un
Phénomène; & nous ne fommes point arrivé
au premier chaînon de la chaîne des Effets dont
nous cherchons l’Origine.
Ta recherche des Propriétés, dans le WÉ
que je donne à ce mot, confifte donc à examiner
les Phénomènes qui appartiennent à la
Subftance dont i f s’agit; & à remonter d’£#l
en Effet, j'ifqu’à ce qu’on arrive a quelque cho-
ffc qui foit Caufe, dans le fens que j’ai défini;
ç’e ft-à-dire, qui, évidemment & clairement)
naiffç- de Tidçe même de la Subftance en ques-
» D i s c o u r s XI. d e l a T E R R E. i 84
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R io n , & ne puiffe en etrè féparé fans que cette
ISubftance foie anéantie.
I On'a rangé dans le nombre des Propriétés de
9 a Ma t iè r e , FImpénétrabilité, l’Etendue, la Fi-
R u r e , la Divijibilité, la Dureté, ?Inertie, le
mMouvement, YAttraâion, & la Répuîfion. Je
R ’en connois pas d’autres qui ayent -droit à
? examen, comme afleétant nos Sens ; ce qui,
le le répété, conftitue feul la Phyfique. Corm.
Aarons donc ces idéès de Propriétés, - avec la défin
ition précédente ; & l’on verra clairement
R e c r o is , que les trois dernières doivent être
Rxctues de la clâffe des Propriétés, telles que je
les ai définies,-
I L’ I m p é n é t r a b i l i t é > confidérée comme
Rxprimant, que deux particules de ce qui cons
titu e la Matière ( quoique ce fo it ) ne peuvent
R a s exifter dans un même lieu en même tems,
R i t fans doute'une des Propriétés de cette'Sub-
Rtance. C’eft : là un Axiome de Phyfique; la
Rropofition contraire feroit contradictoire. Le
Rftonde phyfique s’ évanouiroit aux yeux de
¡l’Entendement, nous m’en aurions plus aucune
Rd é e , fi Y Impénétrabilité, envifagée fous ce point
■de vue fimple, n’ étoit pas une Propriété effen-
mlielle de la Matière. Il ne peut rien exifter de
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