
lieront les uns aux ¡autres; & peut-être qu’j
force de découvrir de ces liaifons vraiment
pbyfiques, nous dédaignerons de mettre du
jargon, là où nous pouvons pouffer la vrai«
Science jusqu’aux confins du Monde phyfique]
& appercevoir que quelqu’autre Gaffe de cho-l
fes doit néCefiàire'ment exifter au delà.
Comment a-t-on pu concevoir que le Mou-\
vernent étoit ejfentiel à la M a t i è r e ? Quoill
quelque chofe qui a des degrés, & qui fe paf.l
tâge eü fe communiquant, renfermerait l’idéel
de Propriété ejj'entieile ! Alors nous ne nous eiiJ
tendons plus. J’appelle & appellerai toujours,!
Propriété eJJmtielie, celle qui eft inféparablej
même par l’Imagination , du fujet auquel oui
1 attribue. Tout le refte n’eft que PZ>é«omà:i,|
Je vois dans leur enfemble que la Matière fuit!
Ces Loix là ; mais je conçois qu’elles appar^l
tiennent à une modification communiquée, puis*I
qu’elles fe communiquent', ce qui détruit touteI
idee d’ ejfentiaiité, de Caufe primitive. Je feusj I
aU-ÏÏ intuitivement que quelque Axiome quel
Ce fo it, que la Matière eft ejféntiellement im-1
pénètrable, étendue, figurée, divifible, que lesI
Atomes peuvent être durs, que toute particule I
en repos,y perfevere jusqu’à ce que quelque cho-1
fe la mette eft mouvement,* je fens même qu’il I
n’eft |
ji’eft pas impoifible que ce mouvement commué
Iniqué fe conferve jusqu’à ce que quelque nouvelle
Caufô furvienne; (je dis qüe je n’en fens
■pas l’impoifibilité * parce que je ne connois
■pas affez la nature du Mouvement, pour rien
■affirmer à ce fujet). Mais je fens au contrai^
wc, & avec le même degré de perfuâfion, que
l ’idée de Mouvement peut être féparée de la
matière, comme celle de toute autre modification
évidente; & que fi c’eft en le ’ lui accor-
- dant eJfentiellement qu’on veut m’ expliquer
■noi-même & l’Univers, j’aime mieux mon ignorance.
Je ne ferai doric point un fëul pas de pluâ
avec de tels Conducteurs; ce n’ eft pas là duSa-
voir. Je permettrai de pareilles fi Étions h D P
marzade qui ne veut qu’amuifer, màis nullement
i Epicure qui prétend inftruire.
I Mais paffons à une des Loix Connues des*
mouveniens de l’Univers, & voyons ce que la
ipopofition que j’attaque fuppofe encore. Je
■parle de cette magnifique Loi dont la découverte,
préparée par Képhir, & faite par New*
ion > répand tant de lumière fur le Sÿftême phy-
Éique de l’Univers; de celle, en un mot, que
ùous connoiffons fous le nom de Gravité. Vou-
Broit-on auiïï que ce fût une Propriété ejferitiêil»
| Tome J i I. Partie. N