
P h y s i q u e de l’ Homme, tant préfente que
future. Quant à fa M é t a p h y s i q u e , coiî-
fidérée comme Science à part, elle demeurera
toujours la même, dans le point de vue fous
lequel je la confidère. Car c ’eft la Science qui
s’ occupe de ŸExiflence des E t r e s , de leurs
Propriétés eJfentiJles, & des Rapports réels, probables
, ou poffibles de çes E-pR^s entr’cux.
]pvn envifageant PHomme comme pqffant,
de fon état aétucl, à un état où fes Moyens
de connoître 1TJ n i v e r s augmenteraient, mon
but a été de fixer toujours mieux le fens que
j’ai donné dans ces- Discours aux mots équivoques
P h y s i q u e , M a t i è r e ; M é t a p h y s i q
u e , T h é o r i e , L o i x de la Nature, MÉ*
C h a n ï Q U e : & j’ai pris pour cela mon exemple
, dans le plus important fujet de la Philo*
fophie, qui eft en même tems celui où l’am-
bjguité du fens des- Mou a produit le plus de
confufion. L’ importance de la Queftion que je
traite n’ eft pas douteufe; ainfi je me fais un
devoir d’y proportionner mes efforts pour me
rendre intelligible. C’eft pourquoi je vais don*
ner un nouvel exemple, & de l’application de
tous ces Mots, & de l’ influence de leur détermination
fur l’ idée que nous pouvons nous faire
de P H o m m e . Il en réfultera peut-être enr
fin , que quelques Philofophes fendront que
la Ph y s iq u e eit la première de toutes les Sciences,
& que quelques partifans du Matérialismt
comprendront d’après ces idées générales feules,
que c’eft à des équivoques qu’ils doivent leur
illufion; c’eft-à-dire que, prenant (fans s’en ap-
percevoir) 'certains Mots en différentes acceptions
dans le cours de leurs Raifonnemens, ils
croyent trouver des Solutions phyfiques, là oty
il n’ en eft aucune; femblables en cela au Chy-
mifte, qui, confondant les diverfes Propriétés
des S p L s , croirait avoir beaucoup fait avec
une feule S u b s t a n c e , pareequ’ il aurait
ppéré, félon lui, avec d u S e l .
L ’exemple que je vais prendre fera l’ inverfe
du précédent. J’y paffois, comme je viens de
le dire, de l’état préfent de P H o m m e , à un
état où fes Moyens de connoître I’U n i v e r s
feraient plus étendus; & là je ne pouvois employer
que des ipées générales, en exprimant
i m /
l’effet qui devrait en réfulter fur fa P h y s i q u e .
Je vais maintenant reprendre un exemple que
j’ai déjà esquifie ci-devant; c’eft-à-dire, je vais,
rabaiffer P H o m m e au deffous de ce qu’il e,ft;
çonfidérèr fa P h y s i q u e dans cet état abjefr,
& les nouveaux acceffoires de cette P h y s i q
u e ^ puis je le relèverai à Vêtat où nous le