
Déluge, où les eaux n’ auroient. p u . circuler
quand inème il en auroit laiifé à la furface,
n’ offre aucune idée de végétation ni de vie: &
cet éboulement fubit de la croûte, ne pouvoit
peintre à nos yeux que le retour du Cahos;
Mais il relie encore bien du cahos dans le fyftème
de TVbijlon, & les agens qu’il y introduit,
quand, ils pourroient en effet s’approcher
de nous, feraient capables de nous faire trembler
pour la fuite : Ne nous repofons donc pas fitôt,
Bc cherchons fi nous ne pourrions point façonner
notre Globe d’une manière plus conforme à ce
que nous en connoiffons, fans inêler ces terribles
Comètes dans nos affaires.
IVoodvoard, autre Anglois contemporain de
Burnet, n’a voit pas été plus content que Winston
de fa Théorie, de ta Terre; il écrivit même
le prémier pour la réfuter: mais comme il em-
braffa un iyftème très-différent, j’ai préféré de
faire précéder le fyftème de Whiflon. Celui-ci
n’ étoit au fond que le fyllème de Burnet un
peu rapiécé. L’autre eft une Théorie toute différente,
fondée, toujours fur un Abîme intérieur,
mais élevée avec des matériaux d’une toute autre
efpéce, & qui demandent un examen u#
peu détaillé.
LÉrtnÊ XXIL u b t A t È R R E. ay. j«I0r
L E T T R E XVII.
Syjlème ¿ W o o d w a r d , La cohéfiofl
lie tous les corps. Remarques fu r , -,
leur chute dans Peau.
Lausanne le” 5 iobr5 1775.
M A D A M E
A u ta n s ma précédente Lettre j’annonçai à
V. M. le fyftème de Woodvoard comme méritant
d’être examiné avec quelque détail Ce
n’ eft pas uniquement parce qu’ il diffère beaucoup
de ceux de Burnet & de WhiJlon\ car
malgré cette différence, j’ aurais pu le faire
rentrer dans la même , clafle. Comme eux il
prend l’eau dans l’intérieur de la Terre ; & il
en fracaffe la croûte, d’abord pour l’en faire
fortir, & furtout pour l’y faire rentrer. Mais
íes moyens qu’ il imagine pour détruire & re