
former enfuite notre demeure, méritent d’être
fuivis pas à pas; parce qu’ ils tiennent de près
à la conformation des couches extérieures de la
TerTe, dont ftous devons tirer nos principales
lumières dans cette étude.
PPoodward s’étoit plus attaché que fes pré-
décefféürs à l’ examen de la furface de notre
Globe. II avoit bien fenti, qu’ il falloit en
expliquer la ftrufture, fi l’on entreprenoit d’as-
figner une caufe au Déluge univerfei. C’ eft le
plan de fon EJfay towards the Natural HiJlorj
ofthe Eartb. Mais comptant fur quelques ob-
fervations particulières, & fur des Corrèspon-
dans qui fans doute le flattoient, il a fi
mal décrit les phénomènes, qu’on n’ eft point
furpris enfuite de lui voir enfanter le fyftème
le plus bizarre.
Selon lui d’abord, „ la partie interne de la
7, Terre eft un Globe d’eau, que la croûte
„ extérieure environne. Un feu permanent cir-
„ cule fans celfa entre ces deux différentes ma-
,, tières: il élève l’eau au travers de la croûte »
„ tant par une infinité de canaux impercepti-
,, bles, qui la conduifent jufqu’à la furface de
„ la Terre, que par de vaftes communications
,, avec les Mers. Il la poulie dans l’ intérieur
des Montagnes ; & forme ainfi les fources
» ^
0 0 les Rivièrès ; il là fait exhalér en vapéuré
„ dans l’air > qu’elles repouffent en montant, 0
„ diminuent ainfi plus ou moins fa prefîion fut’
-, là terre fuivânt leur abondance* ce qui pro-
duit les Variations du Baromètre.” Eri uni
mot C’ eft un fyftème complet, lié avec presque
toute la Nature dans ce qui regarde notre Globe*
J’ai eu occafion de réfuter ce fyftème,. quant
aux variations du Baromètre, & j’ai montré
le peu d’exactitude de fori Auteur dans l’obferva-
tion des phénomènes aériens. Il n’a pas été
plus exadt à l’égard de ceux qui regardent la
ftrudture de notre Globe. Une chofe la frappé*
dit-il * c’eft que toutes les matières qui eompo-
fent là cfouté que nous habitons* y font fàn^
ge'es fuivant leur pefanteür fpécifique : les plus
pefantes vers le bas, les plus légérés à la for*
face, & lès autres fuivant les gradations dé
leur pefanteür.
Partant de dette erreur , qui éto'nné dHë'é
quelqu’ un qui dit avoir obfervé, il fuppofe*
pour expliquer le Délugei „■ que l’Abîme s’ddfl
h vrit aux ordres de Dieu, qui en iïiême ténips
¿> fuspehdit la cohéjîon des Corps ; enforte qui
h leurs parties désunies fé inélèferif àvee lés
>> eaüX dé l’Abîme | &é formèrent enfefiible lîfië
H fofté de limon. Lés Aniftknx & les
IL Partie; R