
baiffeinënS du Baromètre, avee les hauteurs des
lieux, ils trouvèrent tant de Variété dans leurs
rapports, qu’ ils défefpérèrent d’en tirer une
•régie exa&e. Il exiftoit cependant des rapj
ports réguliers; tnais une multitude de caufes
accidentelles les voiloient. Avee du teins &
de la patience , j’ ai eu le bonheur de les dé-*
voiler en grande partie. On pourra donc àu-«
jourd’hui * en connoiflant la vraie hauteur
moyenne du Baromètre dans un lieu, favOir
là hauteur de ce lieu au deflus du Niveau de
la Mer; & par là Niveller p e u -à -p eu tout
notre Globe.
Mais en attendant que ces obfervations
nous faffent connoitre des détails qui deviendront
fort intéreffans, fur les hauteurs relatives
de certains lieux, fur les pentes des Ri*
vières, & l’élévation des Montagnes, j’èn ai
déjà vu aifez par mes propres obfervations,
& par celles qui ont été faites en divers en*
droits avec des Inftrumens paifables, pour
connoitre la forme générale de nos Continens,
& leur hauteur fur le Niveau de la Mer.
. Par ces obfervations, nous pouvons juger
affez fùrement du Niveau de ce que nous ap*
pelions les Plaines: c’e ft -à -d ir ë , de ces ter*
reins étendus, au travers desquels les Rivières
GOïf*
coulent avec régularité ; où font fituées presque“
toutes les Villes; terfeins én un mot, qui fdnt
la principale partie des Continens, & fur les
quels les Montagnes & les Collinès femblent
pofées. Tous ces terreins, horizontaux chacun
à part, le font àufli entr’ eüx en prenant
toute l’étenduë de chaque Continent; &' même'
de tous lés Continens. Là différence de leur
hautéur au deffùs de la Mer effc très - petite *
& je nè Crois pas qu’aucune des Plaines dont
je parle; c’eft-à-dirë de celles qui ffappartien*
nent pas aux pais montueux, foit élevée de
plus de 200 Toifes au deffus du Niveau dé là
Met.
Notre Lac par exemple, qui eft le Refervoir
du Rhône, n’ eft élevé fuivant nies obfervations
que de 18 8 Toifes au deflus de la Mer médi-
terranné. ; En montant^ de 76 Toifes dé plus*
on arrive au Niveau de ces grandes Vallées des
Atpes qiii reflèmblent des eaux pour le' Rhin. , C’eft
le Niveau auquel ëft réduit à Berne, YAam
qui peut être confidéré comme une des gran*
des fources de ce Fleuve: & le Lac de Neuf chat et,
qui lui” porte une partie des eaux du Jurài
n’eft élevé qite de 26 à 27 Toifes àu deffus dé
sotre Lac. On remarque même dans quelques
II. Partie. g