
,, ce qu’ une Spfàre cil une Chofe, qu’elle eft de
„même d’une eflènca indiviftble. Il eft vrai,
£ajoate-t-.fi) qu’il eft impoflible de couper uni
„ S p h È r e en deux S e i i k r e s ;ma i s .elle peut
M être divifée en Parties, de manière à n’être
M plus Sphère. Ainfi faps: doute, ce S y s t ème
„ d’intelligençe que. nous appelions l’Ame dt
,, l’Homme, ne peut pas être coupé en deux
Am e s ; mais il peut être diyifé & diffout,
„ de. manière à ne faire plus du tout un Sy stê -
„ m e $ intelligence, une Ame Après cette
çomparaifon, dont il triomphe beaucoup, il
ajçute; „ Si quelqu’un peut définir l’ Unité 4e cm-
„Jcience d’une manière plus favorable à la preu-
, , v e de l’immatérialité de I’Ame, je ferai çhar-
i} rpf> de pençendre de lui donner attention
Pour moi,.penfant que la définition qu’il Su
mande a été donnée plus d’une fois, & que
toute .idée de Parties, affirmées ou niées, quant
au Moi de ITIomme, eft à fon égard comme
çelles dp couleur ou de goût, je me contenter#,
de répondre à fon Argument : „ que fi quelqu’un
peut prouver, que la Confcience de Soi de-
v pende de la formejphèrijue^ cubique, pyra*
M midale, ou .toute autre,j’admettrai que cette
Faculté n’appartient qu’à wltâQpjblepbyJÿue.*
. Pour fe rapprocher davantage du fujet,
l ’Auteur compare encore ailleurs, l’unité de Pâme,
à celle des Bjrjà moraux colleâifi , comme 'es
Stats & les autres Sociétés de ce ]ÈÈà
pi SCOÜRS XII. DE J.A T E R R E CCÇtXîCI*
m
quoique compofés de plus ou moins de Mern*
feres, ont une lorte de Moi. Mais là , comme
dans fa çomparaifon des Sons, il ne s’apperçoit,
pas qu’il plaide notre caufe. Quoique ce
genre d’exemple foit encore complettement défectueux
; parce que le Moi de I’Hommb ne
peut être que fenti & comparé à lui*même \ fi
|pous. ramène à cet argument f i rebattu (&q u j
Je fera bien davantage, parce qu’il eft toti*
¡jour® Egide contre tous ces monftrueux as»*
femblages de Parties pour pompofer le Moi dp
I’Homme ) ; favoir, que fi ce Moi étoit un
Çompofé, ce ne pourroitêtre qu’entant que chaîn
e de fes Parties auroit la Propriété du Tout}
e’eft-à-dire, celle, de s e fentir. Car ces Etres
maux coUeâifs, auxquels le Dr. nous Compare,
n’ont un Moi commun, que parce que cha*
cun de leurs Membres à fon M>i particulier.
Les Elément d’un Compofé qui fe fent, ne
fcuroient donc être que des Élément qui fe fen*
hnt: & cela feul fuffiroit pour détruire toute
¡idée titElément. Car un fey.1 de ces Elément ex*
liquera tout le Phénomène ; tandis qu’avec
iufieurs il eft inexpliquable. Nous allons donc
;ous rapprocher beaucoup le Dr. P r i e s i. y
“ moi ; & pourvu que nous le foyons fîir le
, ne me fentant pas- en état de donner la
ferme , je lui en laifferai la gloire. ¿Nous au*
r°ns’ je le répète , trop de ges E lém e v is
^ü\fefentent; & îù i, qui ne veut- aiûun-e- feule
ÜH a