lesrque , pour
fa c ilite r le eu-
irement du
p o r t.
PL XII. fig. J,O, I l 8c 12.
Remarque
f ur la maniéré
de diriger les
courans des
éclufes de
chajfc p o u r
le nètoyement
■ d'dJip.orf.
134 A r c h i t e c t u r e H y d r a u l i q u e , L i v r e III.
le rapporter ici ; il eft développé fi clairement par les figures
10 11 & 1 2 ,que nous nous difpenferons d’entrer dans le detail
deVaffemblage & desdimenfions de fa charpente, qui regarde
principalement le maître conftru&eur des navires ; c’eft pourquoi
il nous fuffira de faire remarquer qu’au milieu de chacun
de fes grands côtés E A F , E B F , il a un gouvernail A C , d u ,
dont l’élévation eft marquée par G , ainfi que le manche Js.,1er-
vant à conduire ce p onton, où l’on veut qu’il refte toué ; pour
cela il y a un plancher HI à deux pieds au-deffous du bordlu-
périeur P Q pour la manoeuvre des matelots. Le lefte N LM U
de ce ponton eft ménagé de maniéré qu’à marée haute, fon
fond ne fe trouve diftant de celui du port qu’autant qu il le faut
pour pouvoir flotter ; c’eft-à-dire, qu’on luifait tirer leplusdeau
qu’il eft poffible, afin qu’étant échoué à l’endroit ou il doit
opérer, fon poids l’y maintienne inébranlablement contre le
choc du courant, qui peut alors, moyennant plufieurs pontons
faits de la forte, rafer des bancs de fable qui fe feraient formes
dans le por t, ou l’approfondir, aufli-bien quele. chenal, aux endroits
où le jeu des éclufes ne fe fait point fentir allez fortement.
77 3. Pour employer aufli utilement qu’il eft poflible les pontons
& radeaux deftinés à curer les ports , il faut étudier avec
beaucoup d’attention l’effet que peuvent produire les courans
félon leur détermination : autrement on tomberait dans le ca s,
non-feulement de ne remplir qu’imparfaitement l’objet qu on le
propofe,mais de nuire dans bien des occafions aux jettees, dont
on ne fauroit trop ménager le pied par des risbermes quile garantirent
de tout accident. La fimple pratique ne fufhlantpas
toujours pour en déduire à cet égard des maximes judicieuses ,
o * trouvera au commencement du quatrième livre une théorie
fur l’aftion des courans, qui fuppléera à tout ce que nous
paffons préfentement fous filence.
$
C H A P I T R E V I I I .
D es forts ou risbans de maçonnerie confiruits dans la mer pour
la défenfe d'un p o r t, à l ’imitation de ce qui a été exécuté à
Dunkerque, fu iv i d’une defeription de la tour de Çordouan ,
& de quelques autres fanaux.
P o u r continuer le plan que nous nous fommes fait de donner
dans le plus grand détail la conftruchon des principaux
ouvrages qui ont été exécutés à Dunkerque , voici ce qu’on a.
fuivi en élevant le risban , avec le devis que M. le maréchal
de Vauban en a dreffé , qui pourra également s’appliquer à la
batterie de revers & au'fort Blanc, ces deux pièces ayant été
établies dans un terrein de même qualité, où les fujetions occa-
fionnées par la mer dans le cours du travail,. étaient aufli à.
peu près pareilles. Ainfi l’on pourra en déduire de nouvelles
inftru&ions pour fonder des édifices dans l’Océan ; après quoi
nous rémunérons ce chapitre par un raifonnement fur l’ufage
des phares, pour éclairer L’entrée d’un port ou Lembouchure
d’un fleuve, en donnant pour principal modèle la fameufe
tour de Çordouan.
S E C T I O N P R E M I E R E .
Où ton décrites qui a été exécuté p o u r la confrudion du risban
de Dunkerque..
774. De tous les ouvrages de fortification qui ont été bâtis
dans la mer pour la défenfe d’un port, perfonne ne difpute que
le fameux risban de Dunkerque n’ait été le plus magnifique.
L ’heureufe forme que lui avoit donné M. le maréchal de Vau-
ban , jointe à l’avantage de fa fituation à 5 50 toifes du baftioiï
de la m er, & à 50, du chenal, le rendoit redoutable de quelque
côté que l’ennemi fe préfentât, comme nous, l avons déjà
infinué(art. c’eft de quoi l’on peutjuger de nouveau,en
confidérant le plan de la- place fur la fécondé planche du
volume précédent.. Chacune des trois faces de fon parapet
Expofé de
avantages qu
le risban de
Dunkerque'
tiroit de fa f
ati on*