Précaution
" prendre pour
lire iefcejidre
régulièrement
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jufqu’ au.
fond de l ’eau,
iyf/z de travailler
enfuite
à l ’ enracinement
de fa.
queue,
PL XXXVI te
314 A rchitecture Hydraulique , L ivre IV.
ches de fondation au-delà de R R , pour continuer les tunes de
la maniéré que nous venons de le prefcnre.. .
Par cette difpofition,l’enracinement ne fe trouverapointfati-
eué & l’épi prenant infenfiblement fon affaiffement fera exempt
des mconvéniens dont nous avons parlé. O n continuera de
même le travail fur toute la longueur de L’épi jufqu à fon entier
achèvement, en pouffant toujours en avant une couple de.
couches de fondation à la fois û l’eau eft rapide, & trois ou
quatre fi elle eft tranquille* _ „ -
A ces couches fuccéderont immédiatement les tunes, otiur-
tout la première inféparable de la fondation , qui depuis l’enracinement
ne doit pas être chargée de gravier, non plus que;
la fondation ( particuliérement fi l’eau eft fort profonde )
qu’étant plus légère elle flotte toujours, jufqu’à ce qu’on juge a
propos de la faire enfoncer davantage.. Lorfqu’on eft une lois-
parvenu à 1 1 ou s 5 toifes en avant dans l’eau , qui eft le terme
où l’on fait prendre fond à l’épi du côté de l’enracinement, on
conduira le refte du travail de maniéré qu’il y ait au moins tes.
trois quarts de la longueur de l’épi à fond avant que d entamer
l’enracinement de fa queue, fans quoi lfouvrage feroit en lair
& fe romproit indubitablement, ne pouvant refifter au poids,
des tunes funérieures.. .
1036. Pour faire enfoncer l’épi avec ordre, on commencera,
toujours par charger les tunes du côté de l’enracinement , a:
mefure-quelles. baifferont on en reprendra de nouvelles depuis,
l’enracinement, qu’on pouffera à quelques toifes de 1 extrémité,
de la fondation , eonformément à ce qui a ete explique ci-de-
v an t, & par-deffus celles-ci on en reprendra d autres depuis gg
commencement du même enracinement, ainfi de fuite julqua
ce que l’épi foit à fond. Qn obfervera feulement de ménager fi,
bien la hauteur de l’enracinement qu’il en refte toujours deux ai
trois pieds pour y faire des tunes générales & de niveau , qui
régnent fur toute la longueur de l’epi, ce qui ne fe pratique que;
quand il eft totalement à fond d’un bout a 1 autre ; on en juge-
iforfqu’après avoir bien chargé de gravier chaque, tune, on s ap~
perçoit qu’il ne s’affaiffe plus. . , ~ „ ov „
Quand on eft parvenu à l’éxtremite O ( fig. 8 ) ou il faut en-
' taciiier la queue AB de l’épi, on ne doit le faire qu après s etre
affuré qu’il touche aufli le fond de cette partie, & qu il a pris,
fon plus grand affaiffement; après quoi on continue les tunes,
jufqu’au Fond M , puis on en fait encore quelques-unes pour:
C har. II.de la con stru c . des épis de fascinage. 315
mettre le milieu de l’épi de niveau avec fes extrémités ; enfin
o n recouvre le tout de deux ou trois tunes générales & plus s’il
le faut quoiqu’à la rigueur il fuffit que le fommet de l’épi foit
«levé de quatre ou cinq pieds aux aeffus des eaux ordinaires.
1037. Dans le mêmetems qu’011 travaillera à l’enracinement
de la queue M O , on en pourra faire d’autres dans le milieu de
l ’épi j comme L , C ( fig. 17 ) lefquels étant bien liés contribueront
beaucuop à augmenter fa folidité.
Outre les retraites dont j’ai parlé qui doivent fe faire de tune
en tune ( figure 1 8 , 10 , m ) à proportion de l’avancement de
l ’ouvrage, il en faut encore obferver d’autres dans le parement
de l’épi ; ces retraites font chacune d’un pied ; & fe conduifent
de maniéré que la tête A des fafcines de la fécondé tune ( figure
17 ) porte fiir le premier clayon de la première tune B ,
ainfi des autres, ce qui s’exécute fur toute la longueur du parement,
excepté dans l’enracinement où les tunes fe mettent toujours
à plomb les unes fur les autres pour garnir tout le déblai
qui aura été fait. ( .
1038. Quand on aura bien compris la conftruélion de l’epi
précédent, on ne trouvera pas de difficulté d’en faire a la tête
d’une ifle ( figure 3 ) ; on y obferve la même difpofition que ci-
devant;s’il y a quelque différence,ce n’eft que dans la maniéré
de l’enraciner : cependant comme c’eft en ces endroits que la
violence des eaux fe fait le plus fentir, ce font auffi ceux qui
demandent le plus de précaution ; c’eft pourquoi il faut fuivre
ponâuellement tout ce qui a été dit précédemment pour la conduite
& la folidité de ces fortes d’ouvrages. Le premier enracinement
ne fe fait point à une des extrémités de l’é p i, mais à
la pointe de l’ifle, comme en A , dans l’endroit où les eaux fe
divifent. Quand la fondation a été pouffée en avant vers 1 endroit
DFE qu’on a déterminé, on chemine à droite & à gauche
en même tems jufqu’en B & C où l’on veut que 1 epi foit
attaché au terrein. On avance quelquefois dans l’eau de fix à
fept toifes la pointe D F E , quand on veut gagner quelque ter-
rein qui a été emporté, ce qui fe réglé fur la folidité que 1 ouvrage
demande & fur la profondeur des eaux.
A mefure que la fondation entre dans 1 eau , on doit avoir
foin de l’élargir autant qu’il eft poflible , & quand une fois on
eft arrivé en D F E , on croife les couches qui doivent defcendre
de E en B, c’eft-à-dire, qu’il faut commencer la couche de la fondation
en F, croifer par-deffus EF, & continuer de E en-B. Il en
R r ij
Quand un
épi a beau—
coup de longueur
, i l fau t,
pour le rendre
folide y faire
d autres enra-
cinemens intermédiares
entre
ceux de la tête
& de la queue«
PI.
XXXVIII &
XXXIX, fig»
18,2® #
§ ü
Conflru&ion
d'un épi fitu c
à la tête d’une
ifie.
PI XXXVI,
fig-j.