
4a grillage
4<mt i l fa u t
f e fervir pour
1° établifement
4e cette fondation.
■ Pi. IX ,
Maniéré de
remplir de terre
g la ife, bu
de mortier de
■ cailloutage ,
les cafés de ce
grillage.
4 ÿ§ A r c h i t e c t u r e H y d r a u l iq u e , L i v r e IV .
néanmoins faire les fondions auxquelles on l’emploie ordinairement,
fur lequel on pofe un bâtis aufli de charpente B , ( fi-
gure 2 ) pofé verticalement tout' au pourtour r & tranfverfale-
ment en quatre endroits fur fa largeur, forme la première &
principale piece qui doit fervir au projet.
La conâruûion & l'es a-ffemblages de cette piece font faits
d’une façon convenable à fa delbnation, & les angles du deffùs
de chaque piece de grille en font un peu arrondis.
On met cet affemblage à flot avec les précautions convenables
, on le conduit au lieu où doit être conftruite la pile, dans-
une enceinte reâangulaire de pieux C ( figures i & i ). qu’on s
premièrement battus , à 10 ou 12 pieds de diftance feulement
fur leur longueur, & à 9 pieds de l’alignement qui doit
défigner le parement de la pile, au bout de laquelle enceinte eft
une fécondé file de plus petits pieux D , pour foutenir un vanage
qui doit recevoir & détourner de cette enceinte le choc du
courant de l’eau.
Après avoir fait defeendre ce grillage exactement de niveau
à la profondeur où l’on fouhaite qu’il demeure fous les plus
baffes eaux, il y eft arrêté folidementau moyen des entretoifes
X Y , ( figures 1 & 2 ) pofées & arrêtées fur des bernes ( fig. 2 ).
placées un peu au-defl'us des baffes eaux au pourtour extérieur,
& contre les pilots de l’enceinte du grillage ; les entretoifes doivent
être pofées & boulonnées contre chaque traverfe du bâtis
de charpente B qui fera pofé fur le grillage.
Un peu au-deffus de la berne précédente & au côté intérieur
des mêmes pilots de l’enceinte du grillage, il fera pofé une
féconde berne GH ( figures 2 & 4 ) qui portera les échaf-
fauds qui doivent fervir principalement à battre & à récéper
les pilots. On chaffe quelques pilots dans les cafés du pourtour
& du milieu du grillage pour mieux l’affujettir, & l’on bat
de fortes palplanches à onglet tout au pourtour du grillage
dans la double couliffe qui y eft pratiquée.
1 1S2. On introduit enfuite de la glaife ferme & bien con-,
royée dans les cafés du grillage, au moyen d’une efpece d’entonnoir
M ( figures 2 ■ & 3 ) jufqu’à ce que l’efpace au deffous
en foit bien rempli : on peut même y mêler des cailloux de vignes
ou depetits moëlons durs pour donner plus de confiftance
à cette terre ; le grillage a pour lors une affiette qui l’affujettit
encore mieux, indépendamment de ce qu’il eft déjà folidement
fixé, comme on l’a dit ci-devant.
,On achevé enfuite de placer un pilot dans chaque café du P!-
•grillage alternativement d’un angle à l’autre, & battu au refus
du mouton ; on peut même les pouffer fous l’eau avec un
chaffe-pieu, autant qu’ils pourront entrer &jufques près le grillage;
ces pilots achèveront de comprimer la glaife, & de rem-
-pbr les vuides qui peuvent fe trouver dans toute l’étendue du
deffous du grillage, jufques aux fortes palplanches qui doivent
en former l’enceinte. Cette terre ne fert qu’à entretenir les’pilots
entr’eux, & n’eft deftinée à porter aucun fardeau, les pilots
feuls doivent en faire la fon&ion ; le grillage fert aufli à empêcher
l’écart de leur tête, que la charge de la maçonnerie affu-
jettit encore , ce qui tiendra lieu de chapeaux & des racineaux
qui fervent au même ufage, ainfi que les plate-formes de charpente
en partie.
On pourrait encore fubftituer à la glaife du mortier de chaux
yive & de gros gravier, mêlé de petits cailloux de vigne ; on
introduirait le tout dans chaque café avec les entonnoirs dont
on a parlé , & lorfqu’elles feroient garnies des pilots, il ccn-
yjçndroit pour lors de commencer leur battage par le milieu
de la pile, .& de finir par les palplanches, pour ne pas trop
refferrer le terrein. On en élevera enfuite les pièces qui fervdient
à contenir le grillage de niveau & dans fa place, l.efquelles deviennent
inutiles , ainfi que lés traverfes. du bâtis de charpente
qui fert au même ufage ; on pourra feulement le retenir contre
les baffes liernes F ( figure 2 ) avec des étréfillons en contre-
fiche & en gueule de loup haut & bas, lefquels feront pofes a
mefure que l’on récépera les, pilots,
x 18 3. Le battage des pilots étant avancé, on peut aufli com- TJ
-xnencer par le côté d’aval, à les récéper avec la feie, en ferme h
fie prifme triangulaire ( fig. 1 , 7 , 8 & 9 ) qu’on a compofée *
pour cet,ufage, à laquelle.on peut appliquer jufqu’au nombre
de vingt-huit hommes,. quoique l’on ait lieu, de croire qu’une
moindre quantité doive y fuffire ; ces hommes feroient placés
fur un échafaud ambulant, qui porterait fur les bernes du def-
•fus des baffes eaux dont ou a parlé ci-devant. La fonflion de
.pette feie eft de couper les pilots de.chaque rang, les palplan-
'çhes & les poteaux du bâtis du grillage fuccelEvement,& le tout
précifément fie niveau à l’affleurement du . deffus du grillage fur
lequel la lame K ( figure 1 ) qui pefera environ deux cens cinquante
ijvre.s, doit porter &gbffe.rfur lé plat-5 elle pourra avoir
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