
nesy à laquelle
Themiftocle
a..donné heu•
PL L.
Sages réglé- -
mens de Thé-
miftocle pou r .
accroître les
forces maritimes
d’A th e*
nes. : .
D.ëfeription
del’ ancienport
de Syracufe ,
affligée parles,
Ro/nams,
PL II:
44 A r c h i t e c t u r e ' H y d r a u l iq u e , L i v r e III.
cette‘nouvelle ville, qui fut nommée Pyrée, fe trouva prodî-
gieufement peuplee & compofee d une quantité cPcclifîces qui ne
le cedoient point en magnificence a ceux des plus beaux quartiers
d’Athènes.. D'autre part Téemijlode. fit élever de fuperbes-
moles pour mettre a couvert les trois ports des vents.traverfiers'
du fud-eft, & des courans qui circulaient autour du cap Colonne.
Le grand port , qui pouvoit contenir plus de quatre cent
bâtimens, fut deftine -a renfermer les -galeres -de la république ,
& les deux autres fervirent pour le commerce ; cependant il
paraît que celui de Munich a été le plus fréquenté par les né—
gocians, a. caufe , fans doute , de la- facilité de fon. entrée , les1
hifloriens faifant peu mention de l’autre.-
633. Pour faciliter .une communication affurée entre Pyrée
& Athènes , Tkemijlocle les joignit par deux longues murailles
dune épaiffeur proaigieufe. Tous ces grands travaux furent exécutes
en peu de tems, maigre l’oppofition des Lacédémoniens 3
qui ne.pouvoient voir.fans .ombrage -la puilfance ou l'es Athéniens
alloient s’élever par le commerce-& les forces maritimes.'
Afin d.attirer un grand nombre d’ouvriers & de matelots dans
la nouvelle ville, ThemiJioçLe. leur fit accorder des immunités
favorables; fon deffein étant de tourner toutes les forces d’Athènes
du côte de la mer, & pour y parvenir, il fit ordonner que
tous les..ans, ou bâtirait vingt vatfieaux. aux. frais-de là répu-
blique.-. Shhiiji . " - . Mj . -,
Âhenes,après avoir effuyé différentes révolutions, ainfénfia
blement perdu fon ancienne fplendeur; cependant elle efi encore
aujourd'hui une ville-nommée Setines.
(>3 4. D e toutes les allés de la Méditerranée, il n’y en a point
où la nature ait. ménagé un plus grand nombre d’emplacemens,
commodes pour y établir d’excellens ports que dans celle- de
Sicile. Audi /es haubans ont-ils. fu en profiter dans la néceffité-
d-entretenir. de nombreufes flottes, foit pour fe défendre contre
les Athéniens & les Carthaginois, ou pour tranfporter au-de-
hors.les bleds .que leur ifle produifoit en abondance. .
Le plus , beau de ces ports fut celui de Syracufe, leur capitale,
une des .plus-célébrés villes de l’univers , par l ’avantage
de fafituation , la prodigieufè étendue de, fa triple-enceinte qui
avoit plus de huit lieues ; de circuit, la magnificence de fes édifices,
Incommodité de fes> trois ports , & encore pour avoir
donné naiffance au. grand Archimede, le génie le plus tranfcen-
sfant qui fut jamais...
Son grand p o r t, de figure à peu près ovale, fitué fur la côte-
orientale de la Sicile, dans une prefqu’ifle, avoit deux mille fi»
cent toiles du nord au fu d , & environ mille fix cent de l’eft
à l’oueft. Il étoit abrié pan la ville du- côté du nord , par les.
montagnes-qui régnent au fud & au-,couchant, couvert du-
côté dé la mer, par le promontoire Plemmyre, fur lequel étoit
bâti un bon -château-, & ' encore par f ille Ortygie. Entre cette--
ifle & la ville , il y a un pet-it bras d e mer. dont 011 avoit fait:
un fécond port plus -petit, fermé par deux moles qui ne laif-
foient qu’une entrée fuffifante au- paffage des vaiffeaux marchands
, le précédent ayant été réfervé pour ceux de guerre.
L ’ifle. Ortygie , bordée-d’une enceinte flanquée de tours ,
comprenoit la fameufe fontaine d’A réthufe, le palais des fou-1
verains, les bâtimens propres à lamarine,lesgreniers publics, &:
communiquoit à la ville par un pont de pierres. Il y avoit encore
un troifiem'e portmommé ïro g ile 1,.fitué dans une petite.-1
baye adjacente à la partie feptentrionale de la ville ,, mais qui;
étoit moins/réquen'tée que les précéder«. -
Du côté ■ de-Poueft , l'accès du grand port étoit défendu par1
une citadelle nommée Olympie, qui faifoit, avec les autres for--
tereffes , que-Syracufe, étoit regardée comme une ville impre- •
nable, ayant effuy é plufiéurs fiéges r, fans que fes ennemis -
fuient parvenus à la réduire ; cependant elle fut foumife aupou- ■
voir des Romains par Maire lias, l’an de Rome 542, 212 ans-
avant Jefus-Chrift. Elle foutint un fiege long & pénible , où-
Archimede tira de fa profonde capacité, déplus grands moyens
de défenfe que n’en purent produire les armes réunies des autres
citoyens. Il rendit long-tems- inutiles les forces de deux-
armées nombreufes, & parvint- à déconcerter-les mefu-res d’un-
des plus grands-capitaines qu'eut alors cette püiffante république.
Exemple mémorable des reffourèes. qu’un feul-homme peut,
tirer de fa capacité pour la défenfe d’une place, fans qu’il ait eu-
befoin de blanchir dans la profeffion- des armes, pour s’y rendre;
recommandable. -
635. Archimede ; proche parent de Hieron, roi de Syracufe,
serait confacré tout entier à l’étude-des mathématiques , dont'
peut être regardé comme-l’inventeur , -n’avoit cherché qu’à
fatisfaire agréablement fon efprit, fans -fe mettre en peine-détourner
fes fpéculations à l’avantage-de lafociété, lorfqu’un jour-
lë roi lui en fit un reproche obligeant, & l’engagea de-travailler
- à -la confcu'ftioh des machines pour l’attaque & la défenfe--
Merveilleux
effet des machines
imaginées
par A r chimede,
pour
la défenfe de
Syracufe. Sa
deflruiïion '
arrivée eu •