Le pied des
jettées doit
être garanti
des affouille•
mens que peut
caufer la mer,
pu le courant
que lâcheront
les éclufes,par
des rîsberme?
travaillées
fivçc foinf
On enfonce
le long des
bprds du che-
n a l, au pied
des j e t tees,des
pilots de garde
pour Its met-
tre d couvert
du choc des
vaijfeaux , &
en mime terns
pfin de conf ■
fruire un pont
94 A rchitecture Hydraulique , L ivr e III.
J’ajouterai qu’il n’y a qu’un plançon M pour chaque café enfoncée
dans un des angles ; que leur tête eft percée d’un trou
de 30 lignes de diamètre, dans lequel on paffe un bout de piquet
d’un pied & demi de longueur pour retenir le grillage plus
folidement. Ces compartimens font enfuite remplis de pierres
dures ou de gros moilons plats pofés de champ & à fec, ferrés
à force les uns contre les autres à coups de maffes de bois, &
non pas avec des manteaux de fer, de crainte de caffer la pierre.
Les vuides que laiffe leur inégalité fe rempliffent de piquets
chaffés à force, le tout avec les mêmes précautions que nous
avons rapportés (article 326 ) en parlant des faux radiers qui fe
font aux éclufes.
723. Quoique l’on m’ait affuré que le profil que je rapporte
ici a été anciennement exécuté à Dunkerque, j’ai peine à croire
qu’on n’ait pas donné plus de talud à la face K S des jettées du
côté du chenal. Quant à fa risberme, nous fuppofons quelle
étoit prolongée jufqu’à la rencontre du fond, félon la ligne RZ.
Au refte, comme mon objet a été de montrer feulement la maniéré
d’employer le fafcinage pour ces fortes de travaux, je
laiffe à ceux qui en auront la conduite, le foin d’en faire les profils
félon qu’ils le jugeront convenable.
Cette maniéré de travailler le fafcinage, s’emploie auffi quelquefois
pour élever des digues oppofées à l’aâion de la m er,
comme l’on en voit à Oftende, depuis le port jufqu’au fameux
fas du canal de Bruges ; dans ce cas, ces digues font fortifiées
du côté du pays par une levée de terre. Les moules & autres
petits coquillages s’attachent en fi grande quantité au fafcinage,
que toute la furface en eft tiffue, ce qui contribue à le garantir
du dommage que les reffacs de la mer peuvent y caufer : auffi
eft-il défendu, fous les peines les plus ngoureufes g de les déta-
çher, par l’intérêt que l’on a de les laiffer multiplier,
724. Pour garantir les jettées du choc des vaiffeaux qui paf-
fent dans le chenal, & en même tems pour en faciliter le nalage,
qn plante des pilots de garde A , qui fervent auffi, avec les
clefs qui les retiennent, à foutenir un petit pont, pour communiquer
d’un bout à l’autre de chaque jettée jufqu’au fort qu’on
fait à leur tête, comme on en peut juger par le profil , où l’on
remarquera qu après avoir élevé le fafcinage à peu près jufqu’à
la hauteur de la retraite N L , terminée à quelques pieds au-
deffus des plus hautes marées de vives eaux, on drefl'e les fon-
pettes pour enfoncer les pilots A ? C , F , H * dontlaferme dechachap.
V . D es îettees de fascinage. 9 y
que travée eft compofée. Ces fermes fe pofent de 9 en 9 pieds
& fe eonftruifent à peu près dans le goût de celles que l’on emploie
aux quais de charpente , dont il eft fait mention, article
3.52 du volume précédent ; c’eft pourquoi nous y renvoyons
pour les ferrures. On voit que chacune de ces fermes eft formée
d’un pilot de garde A de 3 6 à 40 pieds de longueur, ayant
1 6 pouces d equarriffage au fommet, & 9 à 1 opar le bas, coêffé
d’un chapeau L de 16 fur 1 o pouces d equarriffage , lié encore
par une ventriere D de 12 fur 8 pouces de groffeur, à laquelle
font attachées les clefs B de 1 o à 12 pouces, & d’une longueur
proportionnée à l’épaiffeur de la jettée. Ces clefs font foutenues
par des pilots de fupport C F , attachés au dormant G E de 10
pouces a’équarriffage, & maintenus par les deux autres de renfort
H d’une groffeur proportionnée à leur hauteur : toutes les
travées font liées enfemble par un cours de liffes de 12 fur 10
pouces d’équarriffage..
Sur chaque clef eft attaché un coin de bois K pour porter trois
longerons de 8 fur 6 pouces d’équarriffage,fervant à foutenir le'
plancher I du pont, de 6 pieds de largeur, ayant un garde-
fou P du côté de la jettée , & un autre regardant le chenal
formé naturellement par le chapeau L. Le refte eft aifé à comprendre
, en confidérant la relation qu’ont enfemble le profil & ’
le plan , où les ehofes femblables font marquées par les mêmes
lettres ; c’eft pourquoi je ne m’y arrête pas davantage, & me
contenterai de rapporter un modèle de devis extrait de ceux
qui ont eu lieu anciennement à D unkerque, pour la conftruc-
tion des jettées de fafcinage..
D ev is des jettées & autres ouvrages de fafcinage propres aux
ports de l ’Océan,
i° . L’entrepreneur fera obligé de décharger & mettre en-
piles, dans les lieux qui lui feront marqués par l’ingénieur ayant
la conduite de l’ouvrage, toutes les fafcines, verges & piquets
qui feront voiturés fur -les lieux & reçus pendant tout le cours
de l’année.
2°. Il fera tenu de fe fournir à fes frais & dépens de tous les bateaux
, belandres, matelots, charrettes , ehartiers, chevaux &
journaliers dont il aura- befoin pour le tranfport, déchargement &
empilement des. mêmes fafcines , verges & piquets, fur le»
Keux où. la réception en fera faite j & de-là ,lorlqu’il fera befoin