Réparation
faite à la
même forme
depuis Vannée
i j i o , pour
la rendre plus
étanche.
' I l faut que
la grandeur
des formes
fo it réglée fur
la force des
plus gros navires
qu ori y
fabriquera ou
squ'on voudra
y faire entrer.
"Pour maintenir
une
forme à f e c , il
fa u t que fa
plate - for-
pie foit un
peu plus
882. Cependant comme malgré le travail continuel de la
même machine, on ne pouvoit parvenir à épuifer les eaux de
la forme inférieure que les baffes marées ne découvroient point
entièrement, parce que fon plancher avoit été placé trop b as,
ou a pris le parti en 17 20 d’en conftruire un nouveau à la hauteur
de la derniere banquette X , fig. 3 , en rempliffant le def-
fous d’un maffif de maçonnerie Y Z ,
Quoique cette double forme foit établie fur un bon fond en
partie compofé de tuf, on obfervera que le graveur a mal rendu
la nature du terrein dans les profils, où il fembïe que l’ouvragé
a été taillé dans le r o c , ce qui vient de ce que je nëtois point
alors à portée de fuivre la gravure de cette planche , comme
j’ai fait à toutes celles qui ne font point marquées par quelques
négligences.
Pour ne point multiplier les figures fans néceffité, l’on pourra
juger d’une forme fimple propre aux gros navires , en regardant
la fécondé RH K N , comme fi elle étoit détachée de la
première , & lui fuppofant une éclufe placée dans l’intervalle
N R , fans avoir égard à tout ce qui eft au-deffous.
S E C T I O N P R E M I E R E.
Comprenant des maximes fu r tétahliffement des formes dans les
ports de l'Océan,
883. Pour déterminer les dimenfions qu’il conviendra de
donner à une forme, il faut examiner quels feront les plus forts
navires dont peut être fufceptible le port où l’on veut rétablir ,
afin de régler en conféquence fa longueur, fa largeur, & fa profondeur
; c’eft de quoi l’on jugera par les tables première &
deuxieme rapportées fur la planche IY du volume précédent,
& par le tirant d’eau des mêmes vaiffeaux quand ils ne font
point leftés, au cas que l’on ne puiffe avoir affez d’eau dans-la
forme pour les recevoir avec leur charge.
884. Comme le principal mérite de ces fortes de baffins eft
de pouvoir y travailler à fec dans quelque tems que ce foit ,
que cependant il eft bien difficile que l’eau ne s’y introduire,
tant de la part des portes de l’éclufe que des fources qui tranf-
pirent dans le fond, malgré les précautions qu’on brend pour
s’en garantir, il eft d’une extrême conféquence de faire enforte
C h ap. XII. d e s E d i f i c e s d a n s l e s fo r t s de mer. 217
que les eaux quis’yamafferonfcs’écoulent d’elles-mêmes au tems
des baffes marées ordinaires, fans être obligé d’employer con-
. tinuellement à grands frais des machines pour les épuilèr. Pour
les éviter, il faut établir la furface du fond environ à un pied
au-deffus du niveau des baffes eaux dans le por t, au cas que
cela fe puiffe fans trop anticiper fur le tirant d’eau des plus forts
vaiffeaux qu’on pourra y faire entrer non leftés ; autrement il
faudrait faire de fon mieux pour concilier ces deux objets,
comme nous en expliquerons le moyen. En attendant, il eft
bon dêtre prévenu que les vaiffeaux du premier rang-, qui tirent
avec leur charge ordinaire vingt-cinq àvingt-fîxpieds d’eau ,
n en exigent que féize à dix-fept quand ils ne font point leftés ,
après qu’on a un peu chargé l’avant ou foulagé l’arnere avec des
\ °®res Pout diminuer la différence du tirant d’eau. Ceci établi
à l’égard des plus forts vaiffeaux, il eft évident que ceux d’un
rang inférieur flotteront toujours facilement dans le haut bout
de la forme ; ainfi voilà un point fixe d’où l’on pourra partir
pour fe régler en conféquence ; j’ajouterai que comme le tirant
d eau des navires que l’on fait paffer dans une forme , doit fe
mefurer au-deffus du chantier, qui à environ trois pieds de relie
f , il fuffit, quand on y eft contraint par le défaut de profondeur
d’eau, de ne lui en donner que deux feulement, pour pouvoir
encore travailler commodément aux parties duvaiffeau qui
.répondent à la quille.
88 j. Pour rendre les portes étanches on les garnit de frife,
c eft-à-dire, de bandes d’étoffe de laine appliquées le long des
heurtoirs & aux autres endroits paroùl’eaupourroits’échapper,
somme l’on fait autour des fabords qu’on veut maintenir fermés,
pour empêcher que dans un gros tems l’eau n’entre dans le vaif-
ïèau. Comme cela ne peut fe pratiquer que quand le radier eft
a fec, on voit combien il importe de l’établir au-deffus du niveau
des baffes marées ordinaires, l’ans avoir égard au terme où elles
defçendent dans le tems de la nouvelle & dé la pleine lune, &
encore moins dans celui des équinoxes ; autrement, on tomberait
dans le cas de ne pouvoir bien fermer ces portes que tous
les quinze jours ou peut-être tous les fix mois, s’il falloit attendre
pour cela que les marées fuffent les plus baffes ; alors la
forme ferait d’un foible ufage fi on n’avoit pas en tout tems la
bberté de la maintenir à fe c , immédiatement après qu’on y a
fait entrer un vaiffeau.
886. Un autre inconvénient d’afleoir ce radier trop bas, c’eft
Partie I I , Tome I I , E e
çlevée que les
tçffes marées
des mortes
eaux , cïfer-
vemt que les
vaifffaux du
premier rang
non leftés fte
tirent que iy
piçds £ eau.
Pour rendre
étanches les
pertes d'une
forme , on les
garnit de frife,
ce qui ne fe
peut faire, que
le radier ne fo it
à fec.
endIrlo yits ao itd eles