
Maniéré de
recouvrir les
joints aes madriers
dont on
peut fe fervir
pour le radier
des éclufes, au
lieu d’y employer
un double
plancher.
Pi.XLVI ,
%• i.
408 A r c h i t e c t u r e H y d r a u l i q u e , L i v r e IV .
à Gette extrémité on Uii lie ni un fort tenon pour entrer dans la
mortoife du balancier H qu’ils porteront à quatre pieds au-def-
fus de la plus haute entretoife, On fera une mortoife de trois
pouces de largeur & de fix de hauteur, elle fera diamétralement
oppofée au frottement, & le cercle fera achevé pour recevoir
le collier qui doit entretenir la porte.- _ '
Les poteaux A de l’avant-bec feront taillés en chanrrain, oc
fe joindront exactement dans toute leur hauteur ; ils furpàfferont
la maçonnerie de trois pieds & demi, & les balanciers y feront
affemblés avec embrevement.
La charpente de ces portes fera renforcée par des Bandes 1K.
& R S , & des étriers de fer P Q , encadrés à fleur de bois, at-
tachés’avec des boulons ferrés par des clavettes rabattues fur les
rondelles. ■ , , , -
Les portes, ainfi que les planchers des radiers & le lambris
du mur de chute, feront calfatées, brayées & goudronnées avec
les mêmes précautions qu’on l’a enfeigné dans l’article 383.
1133.11 y en a qui aiment mieux employer pour le radier des
éclufes & des fias, des madriers de fix pouces d’épaiffeur fur environ
un pied de largeur, que de faire un double plancher : ces
madriers fe pofentprès à près, comme le marque la figure 5 de
la planche X L V I ; c’eft-à-dire, que les bords de chaque madrier
ADEH & HKIO font taillés en coulifle B CD , w t ,
G IK , NMI , pour former enfemble des rainures E F IK , dans
lefquelles on loge une languette P G , de même capacité, pour
recouvrir la jonftion G H de ces madriers, que l’on unit enfemble
moyennant deux chevilles de bois P Q & PR , enfoncées
à force dans des trous percés de biais. Ces chevilles font
faites comme celles qu’on a detachees, où 1 on voit que le bout
d’en bas R eft fendu pour recevoir un coin S , qui fait gonfler
cette cheville à mefure que l’on frappe fur la tête P pour la faire
enfoncer dans fon trou, ce qui eft ailé a imaginer, de même que
la maniéré de rendre la jonâion de ces madriers le plus étanche
qu’il eft poffible. Cependant il faut convenir que quelque
précaution que l’on prenne, les radiers d’un fas & de fes éclufes
ne font jamais fi folides, ni d’un, fi bon ufage que lorfqu ils
font conftruits avec de grandes pierres dures, lorfqu’on en rencontre
de propres dans le pays, & qu’on prend d’ailleurs tputes
les précautions expliquées dans l’article 3 20 9 P°ùr les employer
folidement. C ’eft pourquoi quand on trouve debonnes carrières
à portée de l’ouvrage, il ne faut y employer que le moins de
charpente que l’on pourra, 113 4*
x i 34. Quoiqu’il foit d’ufage en France de faire à plomb le
parement du mur de chûte des fas, ainfi qu’on l’a repréfenté
fur les planches X L IV & X L V , je ne vois d’autre inconvénient
de lui donner de la pente, que d’allonger un peu le fas ,
comme on a fait à la plus part de ceux qu’on voit en Hollande ;
c’eft pourquoi on pourra prendre ce parti fi on le juge à propos.
Pour garantir des eaux fauvages le pourtour des fa s , on
adoflfe au mur un conroi de terre glaife de cinq pieds d’épaif-
feur élevé d’un pied au-deflùs des plus hautes eaux, fondé auffi
bas que les mêmes murs, comme il eft enfeigné dans le premier
Livre de cette fécondé partie, d’où l’on fuppofe que l’on
tirera tout ce que l’on peut appliquer â la folidité des ouvrages
qui appartiennent aux canaux : c’eft pourquoi ceux qui s’attachent
à la partie de l’architefture hydraulique que nous traitons
préfentement, ne fauroient trop étudier ce livre, de même que
le fécond où l’on trouvera ce qui regarde les fas des canaux qui
aboutifîent à la m er, en lifant ce qui a été dit fur le canal de
Mardik.
Quelquefois on ne fait en maçonnerie que les éclufes des
fas, & leurs côtés en terre bien gafonnée, avec une berme au
pied, foutenue de palplanches, pilots & autres bois travaillés
comme pour les quais de charpente ; mais comme on eft contraint
de faire alors ces fas fort larges, à caufe du talud qu’il faut
donner aux terres élevées au-deflus de la berme, ce qui rend la
dépenfe des eaux pour chaque éclufée beaucoup plus confidé-
rable, & que d’ailleurs ces fas font fujets à des réparations continuelles
, U vaut beaucoup mieux, s’ils font deftinés à une navigation
permanente, faire d’abord en bonne maçonnerie tout
ce qui leroit fujet à un entretien trop difpendieux pour la compagnie.
On voit dans le mur de chûte de la planche X L V , un exemple
d’un aqueduc AB qu’on peut y ménager pour faire palfer
les eau:: d’un contrefoflé à l’autre, lorfque les circonftances le
permettront, félon ce qui a été dit dans l’article 1096, ainfi je
ne m’y arrête pas.
Plufieurs fas accollés n’étant qu’une répétition du précédent,
excepté ce qui appartient à l’entrée & à la fortie,quj n’a lieu qu’à
la première & à la derniere éclufe, je ne dis rien de ce qui leur
appartient : j’ajouterai feulement que fi au lieu d’établir un fas
fur un bon fond , comme celui que j’ai fuppofé pour le pré-
jPartie I I . Tams I L Ë ü
On peut f i
Von veut f e
difpenfer de
faire a plomb
le parementdes
murs de chûte,
& leur donner
du talud comme
à la plus
part des fa s
de Hollande.