De quelle maniéré
tes coiffes
ont été conduites.&
fixées
dans l'endroit
oit elles dévoient
refier.
Èxpcfé\des
opérations | •»
qu'on a faitJ,
pour s'aJJ'ure
£04 A r c h i t e c t u r e H y d r a u l iq u e , L i v r e Iï I.
tracé de la pile, & à trente pieds de diftance, d’autre pilots V
plus forts, pour garantir l’ouvrage du choc des grands batimens,
& afin d’empêcher les petits d’en approcher de trop près. Ces
pilots enfiloient des anneaux de bois ou de fer attachés à de longs
mâts flottans X qui fe levoient & fe baiffoient avec la maree ;
moyennant cela il reftoit un efpace alfez grand pour fervir d’afile
aux petits bateaux deffinés au tranfport des matériaux.. M. La-
belye obferve àcette occafion qu’iln’a été employé que quarante-
huit pilots à la conftrufticm de la fécondé enceinte, dont vingt-
deux petits & vingt-fix grands, qui furent arrachés enfuite afin
d’être employés ailleurs, au lieu que pour former les batardeaux
il en eût fallu près de mille, fans compter les palplanches, les
entretoifes , la terre glaife, &c . qui euffent caufé des frais im-
menfes. 11.ajoute que pour cette pile & les autres, fui vantes, il
s’eft fervi des grands pilots V du côté d’amont pour garantir l’excavation
de la vafe & des immondices que la rivière pourrait y
dépofer, comme on le Voit dans la figure 3, en y attachant des
planches qui tenoient lieu de la contregarde T T , pour plus d’économie
de tems & de dépenfe 3 qu’il a auffi fupprime dans la
fuite les pilots plantés parallèlement aux long côtés L L de la
première pile, s’étant contenté de les fermer par des augésYreniT
plies de gravier qu’on défcendoit au fond de l’e au , ou fimple-
ment par de longs mâts X attachés aux pilots de garde V ,
870. Après toutes ces précautions prifes, la caifle fut lancée,
à l’eau fans toucher les murs du quai.,.lé long duquel il falloir
la mouvoir, parce qu’on y avoir pourvu au moy en d’une gabarre.
folidement amarrée dans la rivierre à deux cens pieds de la place,
où la caifle devoit s’abattre dans l’eau. Deux cables partant de
l’avant & dé .[’arriéré de cette gabarré & qui répondoient aux.
deux côtés de la caifle, fuffirent pour la gouverner jufqu’à L’endroit
ou elle devoit être coulée à fond ; alors elle fut fixée dans,
la jufte pofition qu’il convenoit de lui donner à l’aide de fix lunettes
Z faites en bois, attachées à autant de cordes., liées aux.
anneaux K de fes avants becs ;,obfervant que ces lunettes, qui
étoient enfilées, chacune par un fort pilot, pouvoient en flottant
monter ou defeendre avec la caifle ièlon la marée : peu.
après les maçons pofèrent la première âflife qui fut cramponnée.
& travaillée avec tout le foin imaginable;
871. Avant que de continuer la maçonnerie, on ouvrit la.
vanne du pertuis O dans le tems des baflés eaux pour couler la.
caifle à fo n i, afin d’exariïinér comment elle s'établirait ; on recou;
C h AF. XI. MANIERE DE FOFÎDF.R PAR ENCAISSEMENT. 20 J
r»ut qu’ils’étoit éboulé de la terre dans l’excavation, occafionnée
par un bateau qu’on aVoit malignement échoué près de l’ou-
.vrage. Cependant la vanne ayant été refermée, en moins de
deux heures les pompes vuiderent l’eau de la caifle, qui fut mife
• à flotcomme auparavant pour déblayer la terre; pendant ce terns-
là les maçons éleverent la fécondé & la troifieme aflife, après
. quoi la caifle fut de nouveau coulée à fond pour voir fi elle s’af-
• feoiroit bien de niveau, & fi la pile fe rencontrerait perpendiculairement
à la ligne du milieu du pont; ce qui s’étant trouvé
aufli jufte qu’on pouvoir le defirer,la caifle eft reftée.à demeure
dans cette pofition. Il eft bon d’obferver que pendant les marées
l’ouvrage étoit difcontinué,parce qu’on laiffoit toujours la
■ vanne ouverte, afin que l’eau entrât dans la caifle ; autremertil
ferait arrivé que celle de dehors, fe trouvant plus élevée contre
l’un de fes àvans becs que contre l’autre oppofé, aurait pu la
détourner de fa vraie pofition fans pouvoir la remettre à flot pour
f iémédiër. Mais environ deux heures avant le tems de la baffe
mer on refermoit la vanne, & par le moyen des pompes 011
gouvernoit l’eau du caiffon comme on le jugeoit à propos, la tenant
toujours à une profondeur fuffifante pourlaiffer aux maçons
la-liberté d’établir &: de cramponner de nouvelles affifes,&dene
fe retirer qu’au moment que la marée les y obligeoit ; ce qui
fut continué de même tant que la maçonnerie fe trouva élevée
jufqu’à.deux pieds au-deffous du niveau des baffes eaux , pendant
lefquelles ils pouvoient alors travailler commodément fans
aucune füjettion.
.( 872, On voit cpue n’ayant donné que fèize pieds de hauteur
à la caifle, pour éviter une dépenfe inutile, & dont il y en avoit
fix au-deffous dû lit de la riviere, elle étoit fubmergéede quelques
pieds par les hautes, marées mais fans le moindre inconvénient
, ni pour l’ouvrage, ni pour la fureté des maçons, qui
profitèrent dans la fuite de tous les momens favorables, travaillant
conftamment la nuit .comme le jour à.toutes, les ma-
rées baffes, malgré le froid & le mauvais tems..
La pile ayant été élevée jufqu’à l’aflîfe qui en devoit faire le
couronnement, fans que depuis, le commencement de l'ouvraoe
il lui foit arrivé aucun accident que de ceux auxquels on pou-
voit remédier aifément ; les bois qui compofoient les côtés de
là caifle furent détachés, mis à flot & conduits fur l’échaffaucf
de cônftruâion, enfuite appropriés à un grillage tout prêt à les
recevoir pour former une nouvelle caiffe. D ’autre part les pilots
de la jufie po»
fit ion des çaïf y
fes.
Pl.X^VIflK
. Q u e lle efj U
c c tn d u ïtc ç u 'u n
obtenue relativement
au
f lu x & reflux
de'la mer pour
là c on fin i &i on
des p iles.