
fa i t nu moins
égale à la largeur
de la rivière.
IflCOTlvenicns
de rétrécir
le p a f-
J'age des eau».
MiEYII*
Jet arches
des. panes fie.
fo n t ardin&h
'4 4 1 A r c h i t e c t u r e H y d r a u l i q u e , L i v r e ' I V .
préfenter aux eaux une évacuation aifée, & un paffage libre li
la navigation , fi ta riviere en eft' fufceptible; e’eft pourquoi
il faut donner à ces ponts au moins autant de longueur que
cette riviere aura de largeur d’eau v iv e , dans le tems de fes
plus grandes crues.. Rien de fi dangereux que de refferrer les
eaux courantes, a caufe de leur renflement du coté d’amont’,
qui cauferoit une cataracte difficile & même dangereufe pour
le paffage des bateaux, & qui pourroit occafionner des affouil-
lemens capables dé dégrader le pied des piles & dès culées.
On. peut ajouter à ces.raifons qu’enrétréciffant trop l’écoule-:
ment des eaux, il ferait à craindre que dans le tems des grandes
crues elles ne fe répandiffènt dans- la campagne, où elles
ne manqueroientpas de caufer de grands dommages. Sans parler
que venant à fe gonfler extraordinairement, elles pourraient:
furchargerle pont jufqu’à le mettre en danger d’être emporté ,
comme cela eft arrivé en plufieurs endroits. 11 paraît que feu;
M. de la Hite n’a pas eu allez d’égard à ces confidérations, en
faifam: le devis du pont de. Compiegne , ayant un peu raccourci
la longueur qu'on pouvoir lui donner en faifant les arches;
plus larges, au lieu qu’il en a avancé les culées dans la riviere ,
moyennant les deux avant-corps qui leur donnent de la faillie
fur le revêtement des quais , parce qu’il a voulu évafer fes extrémités
par des dégagemens que l’on voit au plan & à l’élévation.
Pour prévenir les inconvéniens qui en pouvoient réfulter,
on a fait, quelques années après que ce pont fut achevé,un canal
de décharge fUrlarive droite de l’Oife, lequel porte les eaux,
furabondantes de- la partie d’amont dans celle, d’aval-, après
avoir traverfé la- chauffée du grand chemin de N o y o n , où il.
a fallu faire un fécond pont à trois arches. Cependant il y a des
cas où un pareil canal devient indifpenfable , lorfque la Ions-
gueur dupont eft déterminée par des fujetions aufquelles on eft;
obligé de feconformer.,
Lorfque la- longueur d’un pont eft égale à la largeur de la riviere,
qui eft le cas le plus ordinaire , le paffage de l’eau fe
trouvant rétréci de toute l’épaiffeur des piles , il eft à propos
de ne donner à ces piles que l’épaiffeurnéceffaire ; elle doit
dépendre , ainfi que celle des culées, de la largeur des arches-,,
de la hauteur des piédroits, de l’épaiffeur des voûtes & de leur
chaige»
1168. On fait ordinairement les arches en plein ceintre , ou:
on les furbaiffe du tiers.de l’ouverture ,;comme celles du pont
CH H A P .X L DES PONTS DE MAÇONNERIE. 443
ir-oyal de Paris , pour ne pas trop les élever, où la grande
arche de douze toifes devrait avoir trente-fix pieds de monté
e , depuis les naiffances de fes premières retombées jufques
fous la clef, fi elle étoit en plein ceintre, au lieu qu’elle n’en a que
vingt-quatre, en ayant retranché douze, qui eft le tiers de trente-
fix. Ces arches fe font en demi ellipfe que l’on trace avec deux
centres félon la pratique ordinaire , ou bien l’on fe fertdes deux
foyers pour la tracer plus régulièrement, en s’y prenant comme
l’on fait pour ce qu’on appelle l ’ovaledu jardinier, qui eft effecti-
• vement une courbe géométrique ; en ce cas on doit fe fervir d’un
fil dé fer plutôt que d’un cordeau. Pour plus de fûreté il faut vérifier
ce tracé par des perpendiculaires elevées fur l’axe à égale
diftance du centre, pourvoir fi ces lignes limitées parla courbe
ont exaâement la longueur convenable aux ordonnées corref-
pondantes aux points de l’axe d’où elle partiront ; ce qui eft
aifé pour peu qu’on fçache de géométrie.
1169. Lorfque lahauteurdes piédroitsn’eft que d’environftx
pieds, 8c que les arches font en plein ceintre, l’expérience a fait
voir qu’il fuffifoit de donner aux piles , pour épaifleur, la fixié-
me partie de la largeur des mêmes arches, en y ajoutant deux
pieds; c’eft-a-dire que les piles des arches de fixtoifes , doivent
avoir huit pieds d’épaiffeur prife au-deffus de la derniere retraite
, & celles de huit toifes de largeur, auront leurs piles de dix
pieds d’épaiffeur.
Cependant comme pour les arches d’une grandeur extraordinaire
, on peut borner l’épaiffeur des piles à la fixieme partie
de la largeur des mêmes arches, pour ne point paffer fubite-
ment à la fuppreffion totale des deux pieds que nous venons de
dire qu’il falloit ajouter à ce fixieme, on ne pouffe cette augmentation,
que jufqu’aux arches de huit toifes , après quoil’on
réduit par gradation les deux pieds , en les diminuant de trois
pouces partoife d’augmentation; c’eft-a-dire, par exemple, que
pour une arche de douze toifes, qui exigerait,félon la réglé précédente,
des piles de quatorze pieds d’épaiffe'ur, voyant que celle
de huit toifes eft augmentée de quatre , q u i, à raifon de trois
pouces de diminution pour chacune., font un pied', le retranchement
dès deux dont il s’agit réduit les piles àn’avoir que treize
pieds d’épaiffeur; par conféquent en fuivantla même réglé, les
arches de feize toifes donneront feize pieds pour l’épaiffeur de
leurs piédroits, parce que la diminution de trois pouces fur chacune
des huit toifes d’augmentation , réduira les deux pieds à
K k k i j
remetit en
plein ceintre ,
ou furbaiffées
Un tiers de
leur hauteur
naturelle , ce
qui fait la f i .
xieme partie de
la largeur de
l'arche.
Méthode
pour déterminer
répaïJTeur
des piles 6* cum
lies des ponts
félon la largeur
des" arches
, tant en
plein ceintre
que furhaifées
du tiers.