
c h a f ! IX. d e s A q u e d u c s p o u r l e s c a n a u x . 425
Les fléchés des deux bafcules auront vingt-un pieds de longueur
chacune, quatorze pouees de grofleur dans le fo r t , &
neuf pouces à l’extrémité ; leur alfemblage aura neuf pieds de
longueur, comme le pont, la culaffe quatorze pouces, les deux
entretoifes un pied, & les deux croix de faint André huit pouces
de grofleur.
Les tourillons qui porteront les bafcules, rouleront fur des
crapaudines de fer attachées fur l’angle extérieur du chapeau.
Les crapaudines des tabliers le feront fur la face intérieure des poteaux
; les chaînes de ce pont, ainfi que les autres ferrures, feront
d’une force convenable à leuï deftination.
1149. Lorfqu’un canal traverfe une montagne fur laquelle il
fe rencontre un grand chemin qu’il convient de conferver en
faifant un pont, il faut pour ne point le gagner par une defcente
trop roide & enfuite en remonter une autre également incommode
, établir ce pont fur deux culées élevées à une hauteur
convenable , & couper le fommet de la montagne par deux
chemins creux C O en pente douce qui diminuent l’élévation
des avenues, & fuivre à-peu-près la difpofition du pont repré-
fenté par les figures 2 , 4 & 5 de la planche L U , qui montrent
que fous le lit du canal on.établit une fondation À B , com-
pofée d’abord d’un grillage fervant de plate-forme à un maffif
de maçonnerie d’environ deux pieds d’épaiffeur, recouvert d’un
fécond grillage avec fon plancher D D , le tout encaifle dans
une enceinte de palplanches pour recevoir la tête des culées
HIK L ( figures 4 & 5 , ) le relie élevé fur des fondemens D C
établispar cafcades, en fuivantles banquettes que nous avons
d it, article 1121 , qu’il falloit faire pour foutenir les terres d’une
pareille excavation. Au lirrplus on voit que pour la continuation
du chemin de tirage E l’on a ménagé un paflage au travers
de chaque culée , & qu’on a fait un pont-levis Z à double tablier
au-deflus du canal. Ce n’eft pas qu’à une pareille hauteur
de culée , qui eft ici de plus de quarante pieds, une arche n’eût
été plus convenable, puifqu’elle n’auroit caufé aucun obllacle
au paffage des bateaux ; mais comme les figures que je donne
ici font tirées du projet qu'a fait autrefois M. le maréchal de
Vauban, pour rendre navigable ce que l’on appelle le neuf-fojfé,
entre Aire & S. Orner, joindre par là la Lis avec la riviere
d’A a , & que dans un pays auflx fiijet à la guerre , il pouvoit
furvenir des circonftances où il feroit convenable d’interrompre
la communication de la Flandre avec l’Artois ; M. le ma-
Partie I I . Tpme I I . H h h
«Atttention
qu*ilfaut
avoir pour
eonflruire un
pont k l ’endroit
d'un ca-
nal qui traverfe
une
montagne.
PI. LIÎ,
Ûg. 2 , 4. & J,