
tpîs dcla^na•
tare des prècé-
cédens, pour
déterminer le
cours d'un
fleuve a fuivre
telle direSlion
qu'on voudra%
îig. i & 16,
PI. XXXVI,
fig.z.
Maniéré de
réparer les épis
quifetrouvent
endommagés
par des af-
fouillemens ou
par vètuflé.
Fig. ix.
Conf.ruB.ion
des tunages
quifefontpouf
conferver les
lords d'un
fleuve.
318 A r c h i t e c t u r e H y d r a u l i q u e , L i v r e IV.
ter dans le bras C , il faut enraciner un épi EDF, & le pouffer
auffi avant qu’il fera néceffaire pour faire prendre à l’eau cette
direftion ; c’eft de la forte qu’un des grands bras du Rhin, comme
B , ( fig. 16 ) près du Fort-Louis, a été réduit à vingt-cinq toi»
fes de largeur au lieu de 80 qu’il avoit auparavant. Comme cette
conftru&ion tombe dans le cas de quelques-unes des précédentes
, on y aura recours fuivant les différentes fituations. On
obfervera de faire les enracinemens hors des dépendances des
ouvrages , quand il s’en trouvera, comme dans l’endroit HH
de la figure Z , & on aura la même attention pour les autres enracinemens
intermédiaires O , N, en les plaçant fuivant les lieux
& le befoin.
Si l’on vouloit regagner un terrein B CD ( figure 6 ) qui au-
roit été ruiné & emporté par les eaux, on fera un épi BD d’un
coude à l’autre, cqnftruit fur une épaiffeur convenable avec de
.bons enracinemens B A , D E ; & quand il fera achevé, on remplira
de terre ou de gravier le vuide qui reliera. En pareil cas,
il faut mettre des coulfinets fous le derrière des tunes, pu faire
deux paremens à l’épi.
1043. Lorfqu’après quelques crues d’eau un épi qui a été
fouillé par le pied vient à s’anaiffer, & n’ell plus de niveau fuir
la longueur de fa furface fupérieure , comme A IC ( ce qui arrive
auffi quelquefois par l’effet de fon affaiffement ou par caducité
) ; voulant le reparer, on fait des demi - tunes F, G , H ,
fur les anciennes I , K , B , & c , pour regagner infenfiblement
les irrégularités qui s’y rencontrent ; on les recouvre enfuite par
des tunes générales D , E , qu’on fait régner fur toute la longueur
de l’épi. On doit avoir attention de charger d’abord le
devant, au lieu que fi l’on commençoit par charger le derrière,
il poufferoit l’épi en avant & le détacherait du terrein,
1044. Après avoir parlé de la conftru&ion des épis , il eft
bon de dire un mot des tunages, qui en font les diminutifs ; ils
fe font ordinairement fur les bords d’un eau peu profonde, & fe
conftruifent par tunes femblables à celles des épis, ç’eft-à-dire,
compofées d’un rang de fafcines pofées le gros bout en dehors ,
la tête coupée droite faifant parement fuivant les allignemens ,
ferrées près les unes des autres, & enfuite clayonnées & chargées
de terre ou de gravier , comme il a été dit ci-devant : on
les réitéré par retraite jufqu’à un pied ou deux au-deffus des
plus grandes, eaux. . ..
Pour bien exécuter fes fortes d’ouvrages , il faut choifir le
C h a p .I I . d e l a c o n s t r u c . d e s é p i s d e f a s c in a g e . 319
tems des plus baffes eaux, & faire s’il fe peut la première tune
à fec & le fond d’un déblai d’environ deux pieds de profondeur
ffir toute la longueur du tunage , avec une pente fur le
derrière, & des coulfinets ou fauciffons fous le parement. Les
autres tunes fe conftruifent comme celles des épis, fe lient &
s’enracinent aux deux extrémités de l’ouvrage', auffi-bien que le
long du terrein. S’il fe trouve trois ou quatre pieds d’eau qu’on
ne puiffe pas diminuer ou détourner, on fera une petite fondation
femblable à celle des épis, mais beaucoup moins épaiffe,.
& le relie s’exécutera de même. Il faut éviter les petites finuo-
fités & fe conduire en ligne droite autant qu’on le pourra, pour
donner moins de prife à l’eau, particuliérement ü elle eft fort
rapide ; le mieux ferait de couper tout-à-fait les finuofités quand
on. le peut fans un grand travail, afin de redreffer autant qu’il
eft polfible le lit de la riviere. Je fouhaiterois auffi qu’on garnît
de groffes pierres ou-de gros graviers le pied de ce tunage
dans les endroits qui reçoivent la chûte du courant, & qu’on,
donnât un peu de pente depuis là jufqu’au milieu du lit de la
riviere.
Il y a encore une autre maniéré de tunage, moins dilpen-
dieufe que la précédente, mais qui n’eft point à beaucoup près
auffi fofide; ceft pourquoi, fans m’y arrêter, je me contenterai
de dire qu’elle confifte, comme le montre la figure 34, à coucher
des fafcines le long du talud BD d’une digue A B , que l’on
retient par des files de clayons C D .
1045. Pour faire une eftimation de la dépenfe d’un épi, on
faura qu’il entre dans une toife cube environ cinquante fafcines.,
foixante-quinze piquets , huit bottes de clayons, & deux
pieds & demi cubes de gravier» Les épis fe toifent auffi tune par
tune pour plus grande précifion, afin d’éviter l’embarras que
caufe une fouille , un débordement ou une jettée de fable,
quand on attend qu’ils foient achevés pour les toifer, à moins
que tous les affaiffemens ne foient pris.
■ ne refte plus à parler que de quelques incidens qui arri-
ventpendantle cours delaconftruflion, qui pourraient embar-
raffer fi on n’étoit pas prévenu des moyens de les éviter, & des
remedes qu’il faut y apporter quand ils font furvenus.
Quand l’épi n’ell pas à fond & qu’il furvient quelques crues,
d’eau confidérables, il s’enfonce quelquefois'tout-à-coup , &
quand il l’eft de trois ou quatre pieds, il n’y a plus d’autre.;
parti à prendre que de fonder de nouveau fur le maffif qui relie
Efinratiort
des matériaux
qui entrent'
dans la com*
pofilion d'une
toife cube d'ép
i , tel que les
précèdèns ,•
avec des remarques
fu r la
maniéré de les
travailler fo ndementO