
Réglé générale
fu r la maniéré
de déterminer
la largeur
qu’ i l fau t
coffre précédent
félon la
profondeur de
l ’ eau.
JÎutre réglé
pour déterminer
félon la
profondeur de
l ’ eau l ’intervalle
des pilots
qui fou-
tiendront le
meme coffre
180 A r c h i t e c t u r e H y d r a u l i q u e , L i v r e III.
& la machine que l’on trouvera encore exprimés dans un autre
fens par la figure troifieme de la planche X X V ^ ainfi ces
figures confidérées enfemble, relativement aux lettres fem-
blables qui défignent les mêmes pièces , ne laifferont rien à de-
firer pour l’intelligence de la chofe.
83 4. La largeur du coffre étant la même que l’épaiffeur dé la
maçonnerie, l’on fuit ordinairement pour réglé quand on travaille
dans l’intérieur d’un p o r t , de faire cette épaiffeur égale
à la moitié de la profondeur de l’eau ; mais fi cette maçonnerie
devoit être expofée à la mer du large, ou à quelque courant
impétueux, on lui donne alors pour epaiffeur les deux tiers de la
hauteur de l’eau. Ainfi l’on jugera par cette réglé de l’intervalle
qu'il doit y avoir entre les deux rangées de pilots dont la force
fera proportionnée à la hauteur de la maçonnerie de béton & à
la profondeur où ces pilots devront être enfoncés pour pénétrer
de plufieurs pieds dans le terrein ferme, afin de les rendre
capables de foutenir l’impétuofité des vagues de la mer & la
pouffée delà maçonnerie, jufqu’à ce qu’elle ait fait corps. C ’eft
pourquoi il faut, fuivant la nature du fond, les armer de lar-
doires & de frettes de fer, ainfi que les palplanches, leurs têtes
récépées à trois ôu quatre pieds au-deffus des plus hautes eaux,
afin de garantir la maçonnerie de l’aéfion des vagues lorfqu’elle
fera allez élevée pour s’en reffentir.
83 j. Ces pilots doivent être efpacés relativement à la hauteur
de la maçonnerie, pour proportionner leur réfiftance commune
à l’effort qu’ils auront à foutenir de la part de fa pouffée,
toujours relative à cette même hauteur. Lorfqu’elle ne paffera
pas dix pieds , il fuffira d’en donner fix d’intervalle du centre
d’un pilot à celui de l’autre fuivant. Quand elle fera d’environ
feize pieds, on les pofera â la diftance de quatre; & de trois
feulement, lorfque la hauteur de la maçonnerie ira depuis vingt
jufqu’â vingt-cinq pieds. Tous ces pilots feront bien entretenus
enfemble par un chapeau; les deuxfiles oppofées,liées de diftance
en diftance avec des clefs ouentretoifes traverfant la partie fupé-
rieure du coffre, pour mieux les affiner contre l’écartement ; on
les fupprime lorfque le béton ayant fait corps eft couronné par
une arrafe de -maçonnerie ordinaire.
Ces files de pilots feront encore liées par deux ventrieres p o -
fées in térieurement pourfervir d’appui aux vanages,lafupérièure
d’une groffeur plus forte que la fécondé, afin de donner lieu au
C h a p. X. d e s F o n d a t io n s a p ie r r e s p e r d u e s . 381
talud des palplanches , tant d’un côté que de l’autre , comme
on le voit au profil, dans le cas où l’on auroit pour objet la
conftruftion d’un batardeau, d’une digue, ou d’une jettéeifolée.
Mais s’il étoit queftion du revêtement d’un quai, ou de la fondation
d’une enceinte , il ne faudrait faire régner le talud que
du côté extérieur feulement, élevant l’intérieur à plomb, afin
d’avoir égard à la pouffée que la maçonnerie foutiendra de la
part des matières dont le terre-plein fera Compofé. Ainfi l’on
voit que les deux ventrieres qui répondront à la même file ,
doivent être de pareil ou d’inégal échantillon, félon le profil
que l’on doit exécuter ; on remarquera feulement que la fécondé
devant être plongée dans l’eau au tiers ou au quart de
fa profondeur, félon que le coffre aura plus ou moins de hauteur
, il n’y a pas d’autre moyen de la fixer que de la fufpendre
avec des étriers de fer ou des cordes attachées aux pilots au-
deffus du niveau des plus hautes eaux, comme en H , où l’on
a la liberté d’agir.
836. Quant aux palplanches, on voit la néceffité de les faire
d’une épaiffeur non-feulement proportionnée à la hauteur de
l’eau & à la pouffée de la maçonnerie , mais encore à la profondeur
que l’on fentira devoir donner à la tranchée qu’il faudra
creufer pour enlever la vafe du fond de l’encaiffement jufqu’au
terrein ferme. C ’eft à quoi il importe fort d’avoir égard pour
qu’elles s’y trouvent enfoncées au moins de deux pieds : attention
qui regarde également les pilots & dont on aura eu foin de:
s’inftruire avant que d’entamer l’ouvrage, par les fondes que
l’on aura faites pour juger de la nature du fond, par conféquent
du travail qu’il exigera. Nous paffons fous filence que ces palplanches
doivent être bien encaftrées les unes avec les. autres a-,
rainures & languettes., comme on l’a expliqué ( art. 177 )
leurs têtes récépées à la hauteur du chapeau des pilots,, &
toutes attachées aux ventrieres, ne laiffant aucune fente dans:
leur jonûion, de crainte qu’une partie de la chaux & de la»
pozzolane la plus déliée venant à s’échapper, ne laiffe des:
vuides dans la maçonnerie ; après quoi on fera ufage de la
machine à cuilliere pour enlever la vafe du fond jufqu’au terrein
ferme. Avant que de la décrire il eftbon d’obferver que le
détail que nous venons de donner pour un bon encaiflèment,,
peut être appliqué aux batardeaux qu’il faudra faire lorfqu’on.
fera dans la néceffité indifpenfable de mettre à fec quelques:
endroits, pour rempiéter le. revêtement des anciens, ouvrages
pi. xx m.
E'S-4 -
Dé ta il fu r la
maniéré d’ employer
les palplanches
de-ce
coffre,-
n xxv,
Fig, î-& a,.
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