''Précautions
à prendre pour
travaillerfans
danser fu r un
tijfu de fafci-
qtare flottant.
3 io A rchitecture Hyd r a u l iq u e , L ivre IV.
Onfurmonte tous ces obftacles , i°. en donnant au moins
cinq fafcines d’épaiffeur à cette fondation, 8c jufqu’à fix 8c fept
quand l’eau eft fort profonde, toujours à joints bien recouverts,
comme il a été dit pour l’enracinement. 2°. En pofant la tête B
des premières fafcines à un pied de la queue des dernieres de la
fondation de l’enracinement. 30. En pofant auffi la tête des fécondés
C qu’on met par-deffus, à un pied des têtes B , les
troifiemes D à un pied des têtes C , 8c les quatrièmes E tout
contre le clayon H. 40. En appuyant la tête des cinquièmes
fafcines F contre le fécond clayon I , de forte quelles recouvrent
le premier clayon H ; 8c enfin, fi l’eau vient à gagner le
dellus de la tête de ces cinquièmes, en pofant encore un fixieme
couchis par deffus les autres, dont on appuiera les têtes G
contre le troifieme clayon K , de maniéré que ces dernieres
recouvrent le premier clayon H , 8c le fécond I : obfervant de
plus, pour mieux unir le tou t, de piquer autant que l’on peut
la tête des fafcines qui n’appuient pas contre les clayons.
1030. Mais comme à mefure qu’on avance dans l’eau , la
queue A des premières fafcines s’enfonce , 8c ne fuffit point
pour porter le pofeur, qui n’a plus la facilité de piquer à plomb
les fafcines d’une nouvelle couche, il s’en approche le plus
près qu’il peut pour lancer la tfte de la fafeine , à peu près
dans l’endroit où elle doit être piquée, 8c par un nouvel effort
il pouffe la queue en avant, afin de lui faire prendre la direç-'
tion des autres. Après avoir réitéré cette manoeuvre trois ou
quatre fois de fuite, il pofe par-deffus ces premières fafcines,
les fécondés , troifiemes , quatrièmes 8c cinquièmes , dans
l’ordre précédent ; alors leur volume étant devenu fuffifant pour
le porter, il continue le relire de la couche , obfervant de ne
travailler que fur deux ou trois pieds de largeur : il recouvre
aufii-tôt les premières fafcines par des fécondés , les fécondés
par des troifiemes, 8c ainfi des autres jufqu’à 1’entjere élévation
de la couche. Ce travail fe continue de la forte fur toute la longueur
de la fondation de l’ép i, c’eflr-à-dire depuis l’enraciner
ment de fa tête jufqu’à celui de fa queue.
Auffi-tôt que les fafcines de la première couche auront été
pofées 8c arrangées comme il vient d’être dit, fuivant l’alignement
du parement, on les piquetera 8c clayonnera à la maniéré
ordinaire fans les charger de gravier, de crainte qu’elles ne s’enfoncent
trop v ite , 8c qu’on n’ait pas le tems d’établir la première
tune qui fe confirait immédiatement après. On rern-
C h a p. I I .d e La c o n s t r u c . de s Epis d e f a s c in a g e . 311
plirà feulement de fafcines les intervalles des clayons : par ce
moyen l’ouvrage deviendra plus léger, 8c furnagera plus long-
teiiis, •
103 t. Il eft encore à remarquer que quand on eft une fois
arrivé à l’eau, comme en CD (fig. 18 ) , 8c qu’il y a environ la
moitié d’une couche de fondation qui flotte , il faut faire tourner
infeflfibleffiedt les fafcines du parement D E , jufqu’à ce
que les dernieres E deviennent parallèles au cours de l’eau EH
& au rivage F G ; ce qui fe fait en rétréeiflànt l’intervalle des
clayonnages à mefure qu’on s’approche du rivage 8c qu’on s’éloigne
du parement, jufqu’à ce que fort puiffe cheminer droit
en avant, parallèlement au Cours de l’eau. Pour ftircroît de
folidité , on pourra encore mettre quelques fafcines déplus à.
l’endroit du parement, fur-tout fi on s’apperçoit qu’il s’enfonce
plus que le relie de la couche. Ces fafcines doivent être
lardées de piquets plantés de biais, comme G G (fig. 28); cette
précaution fert beaucoup à contenir le parement de la fondation
, 8c à lui donner de la force 8c de la liailon.
On remarquera en paflant que les boflillages qu’on voit au
fommet de la figure 2 1 , n’ont pas lieu dans l’exécution, parce
que les fafcines fléchiflant fous les coups dont on frappe les
clayons 8c les piquets à plufteurs reprifes , forment infenfible-
ment des couches de niveau'; mais je rfai pu me difpenfer de
les marquer de la forte pour mieux diftinguer l’épaiffeur des
fafcines 8c la hauteur des clayonnages auxquels j’ai été obligé
de m’affujettir.
1032. Pour reprendre la continuation d elà première tune,
elle fe fait dans un ordre oppofé à celui des fondations ; c’eft-à-
dire qu’au lieu d’arranger les fafcines parallèlement au cours de
l’eau, on lui préfente au contraire leur tête, en leur faifant faire
parement fur toute la longueur de l’enracinement (fig. 20 8c
33 ). On en pofe enfuite un rang B B , leur tête C C appuyée
contre le terrein, 8c la queue D D tournée du côté de l’eau. On
recouvre ce premier rang d’un autre dont la tête porte fur la
queue des fafcines précédentes, enfuite un fécond EE lur la
même longueur qui recouvre la moitié des mêmes fafcines BB ;
mais la tête de ces fécondés eft tournée du côté de l’eau. On
en pofe encore un troifieme F F , en recouvrant comme auparavant
la moitié des fafcines EE , dont les têtes font tournées
du côté de l’eau; enfin on réitéré la même chofe, jufquà
ce que l’on ait gagné le devant G G de l’enracinement, fur Je-
Attention
qu’ i l fau t ?
avoir pour
coritourriér
l ’ épi de Maniéré
à Pàffu*
je t tir au chemin
qu’i l doit
fûivre.
Fig. 18 8c zu
Fig. 2 s;
Obferva-l
lions fu r la
différence des
. tunes de la ,
fondation
d’un épi,
d’avec celles
qui en corn-
pofent le
corps.
PJ. XXXVIII
& XXXIX.
F ig -2 0 , z z
&J3.