
d'une des
formes de
Marfeille,
fou r la conf-
truftion des
gale res.
0 . XXIX.
Defcriptton
,de la double
•forme de Rochefort
pour le
.radoub des
■ vai/Jeaux du
premier rang O
la conftru&ion
.des autres inférieurs.
El. XXX.
ïRg.1, i & 3.
214 A rchitecture H *dra ïtu<1üe , Livr e ÎIL
maçonnerie, ayant en dedans des degrés pour descendre for des
banquettes de pierre difpofées par amphithéâtre, pour faciliter
aux ouvriers le moyen de manoeuvrer autour du navire qu’o n y
a introduit à marée haute & qu’on maintient enfuite à fec.,
quand la mer s’eft retirée, en fermant l’éçlufç qui eft à fo a ,
.entrée 5 ce qui fe pratique avec affez d’ailànce dans les ports
où le flux & le reflux ont lieu ; ou bien, fi ces formes font fur
la Méditerranée, -on en épuife l’eau avec des machines.
G n pourra fe former une idée de ces fortes de baffins, en.considérant
fur la planche X X IX les dévgloppemens d’une des formes
de Marfeille, fervant à la fabrique & au radoub des galères
, dont on aura encore une intelligence plus parfaite, à l ’aide
de la quatrième figure rapportée fur la planche XVII. Comme
nette forme, eu égard à fa deftination , n’a que 44 pieds de
largeur par le haut, on voit qu’on a-eu la facilite de lacouvrir
d ’un toit foutenu par des colonnes, afin de mettre à couvert la
galere qu’on voudra y construire ou fimplement radouber ; ce
qui ne peut fe pratiquer aux autres formes à l’ufage des gros
-vaiffeaux, à caufe de leur grande largeur. Aux endroits F font
des rampes avec des degrés pour defcendre du rez-de-chauffée
fur la première banquette, & de là palier, moyennant d autres
degrés G, fur la fécondé, répondant à la plate-forme qu’on doit
fuppofer planchéiée de la même maniéré qu’on s’y prend pour le
radier des éclufes ; obfervant que ces banquettes te multiplient
plus ou moins félon la profondeur de la forme.
L ’entrée des formes répond ordinairement au côté du port
©ù fe trouve l’arfenal de la marine telle eft celle qu’on voit
marquée 42 proche le pont 30 fur le plan de Dunkerque,
planéhell du volume précédent, dont il eft fait mention fa r t.
6 1 ) ; mais à quelqu’endroit qu’on les place, ü faut qu’elles
aient beaucoup d’efpac,e tout autour pour la facilite du travail
des ouvriers.
881. Quand il arrive qu’on n’a point un terrein commode
•pour faire plufteurs formes de front, on en place deux au bout
l’une de l ’autre qui ont une entrée commune; telle eft la double
forme de Rochefort qui paffe pour la plus belle qu il y ait ; on
la voit rapportée fur la planche XXX, qu on doit fuppofer
avoir une éolufe en G Ç , mais que Ion a lùpprime ici pour ne
pas donner trop de longueur à cette planche.
La première de ces formes C D F G , qui eft La plus profonde ,
fert pour les vaiffeaux du premier rang ; auffi a-t-elle ,un plus
GhàP. XII. CÊS Eûïfïefis ÔANS LES PORfS ÔÉ MER. 21 5
grand nombre dé rampes & de banquettes M , que la fécondé
RHKN deffiinée pour ceux du feCôild & du troifieme rang ;
c’eft pourquoi fa plaie-formé à été élevée de fejït pieds au-
•deffus de celle d’en bas, dans la penfé’é qu’011 feroit moins incommodé
des eaux de fond. On Vdft qu’ayant fait entrer à
marée haute un vaiffeâii dans chacune de ces formes & fermé
les portes de l’éclufe, auffi-tôt que là mer en fe retirant les a
laiflees à fec , on peut les radouber to'us deux en même tems ;
on les fait fortir lorfqu’ils font réparés, én profitant d’une marée
favorable, parce que dans le bàjoyér répondant au côté
G , il y a un petit acqueduc fermé par de'ux Vannes à ccruliffes,,
fervant à introduire l’eau dans les formés & à faciliter l’odver-
ture des portes, félon Farticlè 1 14.
Pour conftruire un vaiffeau dans la forme fupériéufe fan sêtfè'
privé pendant ce tems là de l’ufage dè l’inférieurè, dans l’infer-
valle des deux on a ménagé des- couliffes NR, pour faire avec
des poutrelles le coffre d’un batardeau rempli dé terre glaife ,
qui empêche que la mer ne paffe outré ; alors ces deùx formes-
n’ayant plus rien de commun, fe trouvent à peu près dans le
même- cas que fi elles étoient détachées l’une de l’autre. Cependant
quoiqu'il paroiffe qu’elles n’en feroient que plus commodes
, il y a lieu de croire qu’on ne s’én trouve pas rirai, puif-
que depuis peu l’on a commencéà Brell deux doubles formes,,
mais qui feront plus parfaites que' celles de Rochefort, à laquelle
on reproche d’avoir trop de largeur: d’où il arrive que
lés accords dont on fe fert pour foutenir un vaiffeau fur le
chantier étant fort longs, on 11e peut les placer que difficilement.
L e plus grand défaut de ceftè doublé" forme vient dtt
grand nombre de lourdes qui la pénétrent de toutes parts, S i
qui fourniffent' une fi grande abondance d’eau qu’on a Bien delà
peine à lés maintenir à fec , même là fopériëuremalgré Faction
de là machine hydraulique que nous avons décrite (art.-
748 de la première partie dé cet ouvrage Pour raffembler
ces eaux on a fait un premier puifàrd I dans le fond de la forma-
fopérieure, .répondant à une rigole LE qui" paffe fous le chantier
TS , & auffideux autres puifards Q qui fe communiquent
par le fond, moyennant une rigole qui conduit toutes les eaux
à un dernier puifard P , placé au-deffous de la machine précédente;
après les avoir élevé dans un baffin fitué à la hauteur
de la première banquette, elles vont de-là, par un acqueduc
ménagé dans l’épaiffetir du revêtement PQ., fe décharger fur-
le. radier extérieur de l’éclufe.-