
On peu tfe
'fervir d’une
vanne, au lieu
de poutrelles
pour fermer
cette èclufei
Remarque a
cette occafion,
Ph XL } fig.
x & 4,
CcnfruElion
d ’un aqueduc
ou bufe de
charpentepra-
tiquée à travers
une dijue,
pour former
des inondations
jOudejfè*
332 A r c h i t e c t u r e H y d r a u l iq u e , L i v r e IV.
J’ajouterai, i° . que tous les tenons doivent être arrêtés dans
leur mortoifes, avec des- goujons de fer aux endroits qui feront
hors de l’eau, & par de bonnes chevilles de chêne, lorf-
que les mêmes tenons feront emmortoifés fous l’eau. 20. Que
les longrines fous les montans des bajoyers feront liées auxtra-
verfines avec des chevilles ébarbées d’environ dix pouces de
longueur & d’un pouce en quarré. y °. Que la queue de chaque
clef fera arrêtée fur les dormans avec de pareilles1 chevilles
aulîi bien que leur’tête fur les ventrieres, & plus encore en y
employant des ancres du poids d’environ quarante livres ; on’
exécutera ce travail comme il eft amplement détailléaux articles'
3 6 2 ,3 6 3 & fuivans. . ;
1059. Il eft à remarquer que fi au lieu de fermer cette eclufe-
avec des poutrelles, on trouvoit qu’il fut plus commode de fe
fervir d’une vanne C D mue avec des roues à hériffon, comme
on le voit marqué en face & en profil par les figures- 2 & 7, on
pourra lui donner la préférence , principalement quand ehe
n’aura que cinq ou fix pieds de hauteur d’eau à foutenir, parce
que la manoeuvre en fera plus prompte & au moins auffi aifee»-
Ayant voulu mettre à profit une place qui reftoit vacante fur
la planche qui nous fixe préfentemertt, je l’ai occupée par la figure
4 , qui repréfente une autre maniéré d-élever une vanne $>
que je fuppofe répondre à un aqueduc qui pafferoit fous la di-’
gue d’une riviere, pour en dériver des- eaux deftinées à 1 arro-'
fage des campagnes voifines. Comme il ne conviendroit point
que le jeu de cette vanne fut au pouvoir du publie, il faut, afin
de prévenir tout inconvénient, qu’il n’y ait que les perfonnes-
prépofées pour'en faire ufage,. qui puiffent la- lever ; c eft ce qui
arrivera fi on la liifpenri à une v is , dont l’écrou EF ferve de
noyau à une roue horifontale AB , hériffée de poignées pour
la faire tourner fur la lunette C D , placeeala hauteur de quatre
pieds & demi'au-deffus du rez-de-chauffée de la digue;, alors
quand on voudra maintenir cette vanne baiffée, qn enféparera la-
roue pour la mettre en dépôt, afin de ne s’en-fervir qu’au befoin.-
1060. Tandis que nous parlons de la maniéré d’employer la-
charpente pour diriger les eaux, voici la defcription d une bufe
ou efpece d’aqueduc, pratiquée au travers d une digue ,.foit pour
former des inondations, deffécher un pays aquatique, ou en ar-’
rofer un aride. Comme il a fallu deffmer cette bufe fur une-
échelle d’une raifonnable grandeur, afin d’en mieux diftinguer
les parties, on ria pu la rapporter endere fur la planche X L I 5
C h a p . III. b è s E c lu s e s p r o p r e s a u x r i v iè r e s 333
lhais elle n’en fera pas moins intelligible,dès qu’on fera prévenu
que l’entrée des eaux, qu’on fuppofe à gauche, doit être fem-
blable en tout à ce qui répond à leur fortie.
La profondeur des déblais ayant été réglée fur la hauteur qu’il
conviendra de donner à la furface AB du radier, on plantera
parallèlement, à quatre pieds de diftance, deux rangées de pilots
D de huit pouces d’equarriffage, efpacés de trois pieds fur
toute la longueur qüe doit occuper cette bufe ; chacune de ces
rangées fera coëffée d’un cours de longrines Z de huit fur neuf
pouces. Après avoir enfoncé à Centrée & à la fortie des eaux,
trois files de palplanches G attachées aux ventrieres A B , de dix
fur dix pouces d’équarriffage, on étendra fur le fond un lit de
bonne terre graffe T de deux pieds & demi d’épaiffeur fur dix
de largeur, fervant de fondation au radier & au eonroi qui doit
envelopper cette bufe.
Au-deifus des pilots on encadrera avec les longrines précédentes
, des traverfines E de huit pieds de longueur fur huit à
neuf pouces d’équarriffage ; dans leurs intervalles on pofera un
plancher A D de deux pouces d’épaiffeur, cloué fur les longri-
riés", le deffous bien garni de terre graffe. Ce plancher fera recouvert
de la même terre pour remplir les intervalles des traverfines
jüfqu’à leur arrafement, à moins qu’on n’aime mieux fe
fervir de briques mifes en oeuvre avec du mortier de ciment :
enfuite on établira le fécond plancher V de même épaiffeurque
le précédent.-
Pour former les côtés delà bufe, oh.encaftrera fur les traverfines
dés poteaux K de huit fur neuf pouces,élevés de fept pieds
au-deffus duradierY. Ces poteaux feront liés par des entretoifes
Dde fept fur huit pouces, fervant à foutenir le plafond Æ , enclavé
par les chapeaux F qu’enfilent les- tenons pratiqués aux
extrémités’ , ainfi que le montrent les figures 1 & 2. O n attachera
le bordage extérieur M fur les mêmes poteaux, dont on
remplira les intervalles de terre graffe, ou de maçonnerie de briques
, fi l’on a pris ce parti pour le radier ; après quoi l’on revêtira
le tout par le bordage intérieur N de deux pouces d’épaiffeur,
comme le précédent, l’un & l’autre travaillés avec la même
attention qu’il eft dit dans l’article 366.-
Tout ce qui appartient à la charpente étant fini, on élevera
for l’épaiffeur de deux pieds ,- les conrois S qu’on réunira par le
Couronnement R pofé fur le plafond, afin que la bufe foit toute
enveloppée, comme le montre la figure 4. Elle repréfente u n
c h e r u n p a y
aquatique.
PI. XLII
fis. 1.