
Explication
-de la mécanique
des fu p ports
qui répondent
aux
culées*
4 3 4 A r c h i t e c t u r e H y d r a u l iq u e , L i v r e IV.
melle, le tout lié par une troifieme piece B moyennant deux
clefs H ferrées au bout avec des goupilles.
Les deux premières A C , plus élevées que la précédente, fervent
à contenir un effieu D qui les enfile ; fon ufage eft de
mouvoir une dent a rocket G que l’on diftingue encore mieux
exprimée en grand par IK L , ( figure 1 x ) dont MN marque
l’ellieu. Quand cette dent fe trouve fituée comme elle eft ici, fa
partie inférieure L repofe fur la tige B ( figure 6 & 11) & la
fupérieure I foutient l’une des extrémités de la traverfe D du
p o n t , comme on le voit marqué en Y , (figure 10 ) & . foulage
les roulettes R ; c eft pourquoi l’on a incrufté au-deffous de
cette traverfe une bande de fer pour garantir des écorchemens
que le frottement de cette dent aurait bientôt caufé.
Pour mettre les choies dans cette fituation, on fe fert d’une
clef N d’un pouce de diamètre & de trois pieds de longueur,
reprefentee au-deffbus de la troifieme figure. On palfe le bout
du tourillon D ( figure 6 ) dans un des yeux de cette clef qui
le trouve alors fituée horifontalement, de même que la dent
qui ne touche point le delfous du pont, non plus que la tige B ;
mais des quon Ibuleve.la clef pour la rendre verticale, la dent
qui la fuit prend aulîi la même pofition & rencontre le delfous
du pont qu elle Ibuleve tant foit peu en s’appuyant fur la tige B.
Quand on veut replier le p on t, on fe fert de la même c le f,
c eft-a-dire, qu’on la met dans la pofition verticale pour la forcer
de defeendre jufqu a l’horifontale ; alors le côté du pont qu’elle
foutenoit repofe tout entier fur fon pivot pour le replier, fup-
pofant qu on a fait la même chofe à l’autre bout de traverfe D,
ainfi qu’aux deux fupports de la culée.
1 1 60. Pour bien entendre ces deux derniers fupports, il faut
confiderer dans la figure 10 , la piece de charpente G nommée
renfort, attachée défions la maîtrelfe gîte extrême A proche la
culee F, obfervant que ce renfort eft repréfenté ici fur toute fa
longueur, au lieu qu’il eft tronqué dans la figure 8 , qui repréfente
les mêmes chofes encore plus en grand. On prendra garde
que la neuvième fait voir la face extérieure de la culée F ,
( figure 11 ) prife à fon extrémité gauche à l’entrée du pont ,
comme on en jugera en corfiidérant une des trois roulettes S ,
de neuf pouces de diamètre , pofées au-deffus de la feuillure de
la même culee, & au-delfous de la couliffe V , qui retiendroit
cette culée fi le poids de la volée vouloit l’emporter. Il en eft
de même des autres pièces communes à ces deux figures.
Cela pofé, on faura que ce que l’on nomme fupport de la
culée, eft une piece de fer X ( figure 8 ) de trois pieds de longueur
, ayant un talon E de deux pouces en quarré qui s’appuie p, &
lur le cercle V ( figure y ) ; elle eft encaftrée dans la retraite qui lv.
régné autour de la plate-forme de l’encuvement : ce talon porte
au-deffus un adent ou crochet C. L ’autre bout de ce fupport,
quife réduit à un demi pouce d’épaiffeur fur un de hauteur, eft
terminé par un effieu mobile dans les yeux d’un étrier A attaché
à la maîtrelfe gîte correfpondante, & au renfort G qui l’accompagne
( figure 1 o ). Quand rien ne contraint ce fupport, il eft fou-
tenu fur un reffort D repréfenté auffi par D C ( fig. 9 ) attaché
au-deffous de la culée F,de maniéré que le talonE ne peut repofer
fur la plaque V qu’il n’y foit contraint par une puiffance fupérieure
a la force de ce reffort, comme on va le voir. Au-deffus
du talon E, il y a une chappe ou étrier B attaché folidement au-
deffous de la culée F, foutenant les tourillons H d’un pignon
compofé de deux dents, repréfentées en grand dans la figure 1 1 ,
l’une exprimée par B C D E , & l’autre par BAEF, ayant GH
pour tourillon que l’on meut félon le befoin à l’aide de la clef
N (figure 3 ). Par exemple, quand on veut fixer le p on t, le
pignon eft alors fitué comme on le voit ici, c’eft-à-dire, que
la dent fupérieure B CD E foutient le pont, & que l’autre BAFE
repofe fur le talon, qui dans ce cas s’appuie fur la plaque V ;
au contraire , lorfque le même talon eft porté par le reffort
D_du fupport X , ce pignon fe trouve dans une fituation hori-
fontale a, b , c , d , e , f ce qui fe fait par la manoeuvre fui-
vante ; mais auparavant il eft bon d’avertir que les deux pièces C
de la troifieme figure , marquent le plan & le profil de ce fupport
repréfenté plus en grand dans la huitième ; c’eft pourquoi
l’on peut ne point tenir compte de la précédente, n’étant pas
vue du même fens.
Le bout H de l’effieu ( figure 8") qui faille fur la chappe eft
quarré pour recevoir l’oeil de la clef qui fe trouve fituée hori-
fontalement quand le pignon y eftlui-mêmè, comme d ,b ,c ,d ,e f
alors on le rend vertical en foulevant la clef ; dans ce cas la
dent b , c , d , e , prend en montant le deffous du pont à l’endroit
où on lui a incrufté une bande de fer, & l’autre b, a ,f , e ,
vient rencontrer le fbmmet L du talon E , ( figure 8 ) & le
contraint de defeendre fur la plaque V malgré la réfiftance du
reffort D ; c’eft-à-dire, que le pignon agit de deux fens oppofés,
1 un de Bas en haut & l’autre de haut en bas. Voulant dégager