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treniblernenc
de terre. M
■ /Idée du Phare
ou détroit
j,tle Mejfine,
PI. II.
de? places. Ce fublime géomètre s’y appliqua avec tant de fuc-
ces^ que jamais les Romains n’ont éprouve des effets plus formidables
que ceux des batteries qu’il leur oppofa, fans parler de
, tous les .autres . moyens qu’il mit en oeuvre pour repouffer lçs
approches & détruire leurs flottes, jufques-là que Rome, avec
?tout® ^puiffance, fut fur le point de dejefpérer de prendre Sy-
, raçufe. En effet, Marcellus voyant que par une efpece dWchan-
tcmentArchimeJe, du fond de fon Cabinet, détruifoit fes braves
legtons fans combattre & fans même qu’il parût demonde
tur les remparts, prit le paru de changer le fiege en blocus renonçant
a la gloire de.fe rendre maître de la place à force ou-
- r t e ; encore n en fût-il peut-être point venu à bout, fila tra-
: hilon de quelques Syracufains transfuges n’avoit facilité je
; moyen de la prendre par furprife, après s’être défendue pendant
trois ans. ■ ,r . , .
Aujourd’hui le. port, de Syracufe, autrefois fi vafle & fi ma-
; gmnque, eft en partie comblé , & il ne refie, plus de cette fu-
perbe .ville qu’une miférable habitation dans l’ifle Ortygie • je
refte ayant été détruit en un feul.jour , l’an 169 3 , par un trem-
Dlement de terre. ' * • ■
63 d. Parmi les autres ports de Sicile, celui de Meffine' femme
mériter une attention particulière par fit nutation fur le détroit
appelle le Phare de Meffine, f i redoutable à caufe de la
violence de fes courans, de l’écueil & du gouffre que les anciens
ont nommés Scylla & -Carib.de, qaten. trouve a fon en-
, tree feptentrionale, dont le paffage eft fi dangereux, que quand
les vaifleaux font emportés par la force du flux ou par celle
des vents , ils y.périffent fans.reffource. Comme elleefifouvent
., impraticable, -les. anciens ont profité de la .forme ava-ntageufe
que prefentqit la côte de Sicile vers l’embouchure précédente
pour y établir le port de Mef f ineaf in que les navires puflent
; s y tenir à l ’abri, en attendant le tems tàvorable de palier ce
.terrible détroit; cependant ayant reconnu que dans ungros tems
, ils ne pouvaient pas toujours gagnerce port, & qu’ajors d’autres:
.courans éloignés les expofoient aux plus grands dangers,ils en ont
..établi.un fécond de refhge à huit lieues d e là ,, fur'la même côte
du cote d occident, dans un petit golfe formépar le cap de Melaz-
,zo , fur lequel font bâtis la ville & le château-de ce. nom. Il eft à-
remarquer que les courans, après.s’être réfléchis contre le cap de
Melazzo, & avoir perdu beaucoupde leur rapidité, portent natii-
.rellement les, navires , dans, le port de Meffine, dont, il? rendent
Cil AP. H* DÉS PORTS ÉTABLIS PAR LES ANCIENS. 47
l ’èntrée fort aifée; ainfi par là leur route devient allurée.
637. Pour peu que l’on confidere le port de Meffine , on
né peut difconvenir qu’il ne.foit vraiment digne d’admiration ;
if eft abrié, du côté de l’orient par une prefqu’ifle ou langue de
terre de figure propre à le couvrir encore du côté du midi, où
il a fuffi de la prolonger par un mole, au bout duquel eft élevé
le château: de S. Salvador, qui en défend l’entrée conjointement
avec les batteries de la place -, fans parler de la citadelle,
bâtie à-la moderne, qui en impofe de toute part. Ce port, qui
- s’étend le long de la ville ; fur près de mille cinq cents toifes de
long, & fix cents de large, eft par-tout d’une tenue excellente ;
auffi paffe-t-il pour un des meilleurs de la Méditerranée. Quoiqu’il
ait effuyé diverfes infortunes, il s’eft foutenu jufqu’à préfent 1
en bon état,par la néceffité où fe font vus les fouverains qui l’ont
poffédé d e l’entretenir, fon phare ou canal étant le paffage de
tous les vaiffeaux qui commercent avec le levant. -
63 8. Le port de Rhodes ; capitale de l’ifle de ce -nom , fitué
dans la Méditerranée ; près de- la côte de Natolie, dont elle -eft
féparée par un canal -de fept lieues de largeur, a été trop célébré
par fa magnificence & fon fameux coloife, pour n’en pas donner
une légère defcription , d’autant mieux que ce port nous
fournira un exemple fur la manière de bonifier ceux qui feront
dans le cas où il s’eft trouvé. -
La ville de Rhodes, bâtie 740 ans avant la naiffancé de Jefus-
Chrift, eft une de -celles de la Méditerranée qui s’eft le mieux
fdutenue malgré le nombre de fieges qui ont penfé plufieurs
fois en caufer la ruine entière. Son-port, qui peut pafferppur un
des plus beaux de ceux qui reftent des anciens , eft formé par
un golfe à l’eft del’ifte, formé naturellement du. côté de la m er, :
par des bancs de rochers qui ne laiffent qu’une entrée fuffifante:
au paffage des vaiffeaux. Dans ce golfe,.de figure prelque circulaire;
& d’environ cent vingt toifes de diamètre, il s’en eft trouvé
un autre plus petit du côté du nord, qui a été approprié pour
férvir de baffin à retirer les galères. Une difpofition auffi heu-
reufe ne pouvoir manquer de donner lieu àlefabliffement d’une
grande ville dans une îfle abondante & favorifée .du plus beau,
ciel du monde. Auffi ne tarda-t-elle point à devenir riche & *
flbriffante par le grand commerce que fa pofition la mettoit end
état- de faire.
639; Comme au fud de la rade il s’eft trouvé un promontoire,
l’on y.a bâti-un château qui commandait la ville & la
Defcripiîoft
du port ' dé
Pi. II.
Defcription
du ■ port ‘ de
Rl\ode s.
PI. IL
Remarque •'
fu r le mole ,