lit du coude y
& s*en formera
un autre plus
droit»
PI. XXXVI,
fig. IG.
304 A r c h i t e c t u r e H y d r a u l iq u e , L i v r e IV.
niveau des plus baffes eaux, que je fuppofe le même que celui
de l’attériffement. Il convient de conferver laparue y L S de
cet attériffement, pour fervir de bafe a la digue A K W Ç , qu il
ne faudra conftruire quelorfque les chofes fe trouveront en état
de ne plus laiffer au fleuve d’autre cours que par le nouveau lit
qu’il fe fera fait, & qu’on aura rétabli aufli la rive droite X K Z ,
qu’on fuppofe avoir été négligée depuis que le coude aura eu
Heu. Au furplus, il eft à propos de faire des épis le long des
nouvelles digues, pour maintenir le courant dans le milieu,,
n’y ayant point de doute qu’il ne fe jette vers la gauche aulta-
long-tems qu’il ne fe fera point encore creufé un lit dune profondeur
fuffifante, à caufe de la pente que le fond aura conferve
de ce côté-là. , , , , .. ,
Si au lieu d’un grand coude, comme le precedent, il ne s en
rencontroit qu’un petit borné par les rives O ZH & IRM , 11
fuffiroit, de même que dans l’article x 019 de conftruire deux
épis EG HN , répondant à l’entrée & a la lortie, & meme
quelques Autres intermédiaires s’il le faut, pour occafionner le
comblement de l’anfraauofité OZH g & la deftruaion de l at-
tériffement IKM L , & lorfqu’il en fera tems on rétablira les
bouts de digue O FH , ILM. „
Il paroît que ces exemples fuffifent pour montrer 1 excellent
parti que l’on peut tirer des épis triangulaires, & combien le
cours des eaux fagement ménagé peut remplir d objets avec très-
peu de dépenfe ; c’eft pourquoi je vais dans le chapitre fuivant
enfeigner la conftruaion des épis faits en fafcinages , qui font
plus propres qu’aucune autre efpece pour faire aux nvieres telle
réoaration qu’on voudra.
CH A P ITR E
C H A P I T R E I I .
D e la conjlrudion des épis de fafcinage qui fe fo n t fu r les
rivières.
,jo î 3. D e tous les moyens dont on s’eft fervi jufqu’à pré» Avantagé
fent pour s’oppofer à l’impétuofité des eaux, il n’en eft pas de jpjj épis • sft
plus limple , de moindre dépenfe , & qui ait mieux réuffi que Imfsà
les épis de fafcinage que fon conftruit le long des bords du Rhin. Quels
Rhin. C ’eft par eux qu’on arrête les fougues & l’inconftance W Ê9 , “ f
de ce fleuve , & qu on ep détourné quelque partie fuivant Us peuvent
le befoin; on a d’ailleurs l’avantage .de pouvoir les exécuter à être employés,,
quelque profondeur d’eau que ce T o it , fans faire aucun épui-
lement, Comme pour bien traiter ce fujet, il faut y avoir fait
travailler foi-même; n’ayant point eu cet Avantage, j’ai été
éclairé par M. Maréchal, à préfént direfteur des fortifications
de la province du Languedoc , qui a fur ce fujet une pratique
confommée , en ayant beaucoup fait exécuter fur le Rhin ;
ainfi nul né pp.uvoit mieux que lui me donner le fonds de ce
chapitre.
On emploie ordinairement les épis dans fix fortes d’occa-
fions. i° . Pour garantir une rive A A ( figure 1 ) parallèle au
qourant du fleuve, 2.0, Pour affurer la tête d’une ifle telle que
B B , & la mettre en état de réfifter à l’impétuofité des eaux.
30. Pour conferver la queue d’une ifle Ç C , ou quelques autres
terreins fitués au confluent FH G ( f ig .7 ) des deux bras d’un
fleuve. 40. Pour garantir quelques ouvrages comme Y , Z , Pl.xxxvis
( fig. 1 ) fitués au milieu ou fur les bords d’un fleuve, y0, Pour ^ xx vn i &
barrer entièrement un de fes bras (fig. 5 ) & lui faire prendre xxx ix .
un autre lit. 6°. Pour' détourner fon cours ,. comme fait EDF
(fig. 16 ) & le rejetter contre l’autre bord. Pour toutes ces fi-
tuationslefonddé la çonftruftion eft prefque toujours le même;
mais comme la diverfité du cours de l’eau , par rapport à chacune,
fait naître des difficultés qpi obligent: à donner quelques
arrangeméns différens fuivant l’occafiofi , nous atirons attention
de les diftinguer, afin de ne rien négliger de ce qui leur
appartient,
1924, Les fafcines quon emploie pour la conftruûion des Qualités 6/
Partie I I, Tome I I . Q q