
îi.XXVIU..
quelle
manière on a
fa it u fasse de
la'machine à
battre les pila
s y imaginée
par M. Vau-
lü u è , décrite
dans l'artisle
îo x A r c h i t e c t u r e H y d r a u l i q u e ., L i v r e III.
feur de 18 pouces & feulement de quinze vers le bord fupé—
rieur. Pour affurer la folidité de chaque angle obtus L , on y a
arrêté trois genoux ou courbes R de bois de chêne, dont la première
fe diftingue dans le p lan, fig. 4 & 5 -, les côtés, ainfi dif-
pofés, on les. attacha folidement au grillage à l’aide de quarante,
fix couroyes N , chacune, de huit pouces de largefur trois d’e -
paiffeur ; vingt-huit de ces pièces étoient pofees verticalement en
dehors & dix-huit en dedans de la caille. Ils avoient au fommet
une efpece de mentonnet appuyé fur le bord fupérieur pour le
maintenir, & le bout inférieur taillé en queue d’hironde encaftré
au bord du grillage dans des entaillesiaites exprès pour les recevoir
& y être arrêté avec des coins de fer, de forte qu on pou—
voit détacher les faces de la caille, & en enlever les bois en
ôtant les mêmes coins, comme nous le dirons dans la fuite.,
J’ajouterai que pour empêcher que la caille étant plongée dans,
l’eau fa pouffée n’enfonçât les faces, elles étoient appuyées en.
bas contre un cours de lilfes ayant quatorze pouces de large fur.
fept d’épailfeur, attachées fur le grillage J e bord fupérieur fou -
tenu par des entretoifes ou clefs P pofees de diftance en dif-
-tance, fervant aufli à porter un plancher pour faciliter le tranf
port des matériaux, comme le montre la ligure 6. On ajoutoit
encore des étrélillons Q appuyés d’une part contre la pile meme
à mefure qu’on l’élevoit & que la caille s’enfonçoit dans 1 èau ;
tous fes joints furent bien calfatés, le relie goudronne avec la.
même attention que pour les bateaux ; elle était armee en dehors
d’un nombre d’anneaux de fer K ,p o u r laffujettir dans la,
polition où elle devoit être fixée. Au furplus, on ménagea,
dans une des faces un pertuis O , fig. 1 , fermé par une vanne,
qu’on levoit & bailîbit à l’aide d’un cric comme aux portes des.
edufes; afin de faire entrer l’eau dans la caiffe quand on vou-
droitlacouler à fond. Comme ily.avoitquatre pompes placées.,
dans les angles obtus, elles donnoient la commodité , .en re—
fermant le pertuis , de mettre, la caille à fec & de la faire remonter.
, _ . ' '
867. On a vu ( art. 301 ) , que l’ingenieufe machine de-
M. Yauloué, deltinée à battre les pilots , avoit. été. employée,
pour la première fois au. pont de Weftminûer; M. Labelye-
hous. apprend qu’en ayant reconnu.le mérite, ill’àvoitfait conf
truire avec beaucoup de foin & pour fur les bords de deux,
grands bateaux, dont le lefte étoit diftribué de façon à rendre..
üéchafiaud.flottant auffi folide qu’il pouvoit rêtre. Comme. le.
C h a p . X i. M a n ie r e d e f o n d e r Pa r e n c a t s^èmen t. 103
,-mouton pefoit mille fept cens livres , il éprouva d’abord que
n ’employant que deux chevaux, il frappoitquarante-huitcOups
par heure en tombant dune hauteur de vingt pieds^jrifemoyen-
nement, & foixante-dix en y appliquant trois chevaux, avec un
effet qu’il trouvafitpérieur à celui de toutes lés autres machines
à cet ufage. Mais ayant fait poliravec plus de foin qu’on n’ên apporte
ordinairement toutes les parties qui frottoient les unes
fur les autres, il arriva au bout de quelque tèms que les cordet
étant devenues plus flexibles, l’aâion de cette machine devint
bien plus confidérable, fur-tout lorfque la chûte du mouton
n’étoit que de huit ou dix pieds ; alors trois chevaux qui n’alloiënt
que leur pas ordinaire, donnoient lieu à cinq coups par minute.
868. La caiffe étant prête d’être mifê à flo t, on creufa le
lit de la riviere dans l’endroit où elle devoit être placée ; cette
fouille fe fit jufqu’à la profondeur de fix pieds pour atteindre le
bon fond, fur un efpace de dix pieds plus long & plus large que
l a bafe de la caiffe, afin qu’étant pofée'j, la fouille s’étendît de
cinq pieds tout autour , fes bords terminés par un glacis de
crainte que les terres ne retombaffent. Pour diriger régulièrement
cette fouille, on s’eft fervi d’un grand nombre de jauges
dont chacune érort compofée d’une pierre d’environ quinze pou-
tes en quarré fur trois d’épàiffeur, percée dans le milieu pour
recevoir une aiguille ou perche bien droite, de dix-huit pieds de
longueur, divifée en pieds & pouces depuis la bafe de la pierre;
cette aiguille peinte en rouge &les divifions marquées en blanc,
-afin de mieux diftinguer la mefure comprife entre le fond qu’on
applaniffoit,& laiurface de l’eau, en appliquant ces jauges fuc-
celîîvement fur toutes les parties du fond,ce qui fe fit avec tant
de foin & de précifion, qu’on fût lur après le déblai qu’il n’y
avoit aucun endroit qui ne fût parfaitement de niveau.
869. Pour empêcher que la riviere ne chariât des immondi-
-ces ou de la bourbe dans cette excavation, on a planté du côté,
d ’amont, à dix pieds en deçà du bord, parallèlement aux avant-
becs , de petits pilots T , fur la hauteur defquels étoient pratiquées
diamétralement deux rainures deftinées à recevoirun vannage
arrêté par des taffeaux; ainfi ils formoient enfemble une
contregarde dont les pilots n’excédoient que de quatre pieds le
niveau des baffes eaux. Mais avant que d’en venir là , on avoit
eu la précaution de former une enceinte tout autour du même
terreur, en enfonçant de fept en fept pieds , parallèlement au
501 & les fuivans.
Préparation,
duterrein pour
ejjeoir les pi~
les,
S age précaution
pour pré-
ferverlouvrage
avec des pilots
de garde
des accident
qui auroient
pu lui arriverl
PL XX V1U,
fig- 5 &+•