
Defcriptîon
£ un déchar-
gcoir de fuper-
fr ie , tel qu'il
y en a fur le
canal de Pi~
cardie.
l’I. t.fig.1, 3, sc. a
420 A r c h i t e c t u r e H y d r a u l i q u e , L i v r e IV.
aux deux extrémités de chaque bufe, elles portent fur des fe>-
melles de cinq pieds de long & de fix pouces d’équariffage, entretenues
par des palplanches.
L ’entrée des eaux fè bordé de deux pierres de taille formant
une maniéré de lunette , ayant un évafement de deux pieds
d’ouverture Sc de dix pouces de profondeur , fur une pareille
épaiffeur autour. Cette entrée fe ferme d’une petite grille de
fe r , dont les barreaux font efpacés de deux pouces, Sc qui eft
attachée fur un feuil de pierre bordé de palplanches.
1144. Lorfqu’indépendamment des eaux que l’on tire du
point de partage, il fe rencontre des hiés où elles nailfent en
plus grande abondance qu’il n’en faut pour entretenir cette partie
du canal à une hauteur convenable à la navigation , comme
cela arrive quelquefois lorfqu’il fe trouve des fources abondantes
dans le fond, ou qu’il faut néceffairement recevoir quelques
petites rivières ou ruiffeaux, on pratique dans l’épaiffeur
de la digue oppofée à celle par où elles entrent, un ou plufieurs
déchargeons pour l’écoulement de eaux fuperflues que
l’on reçoit dans un contrefoffé, pour les faire rentrer dans le bbé
inférieur fi on le juge néceffaire. En ce cas l’on obferve de placer
ces déchargeons le plus près que l’on peut de l’éclufe fupé-
rieure d’un fas pour diminuer leur trajet, ou bien on les conduit
aux endroits où elles avoient coutume de fe rendre avant
la conftruûion du canal. Les figures première, troifieme &
fixieme de la planche L , repréfentent le profil, l’élévation Sc
le plan d’un pareil déchargeoir, auquel on fuppofe quinze pieds
de largeur.
On foutient de droite & de gauche les terres delà digue qu’on
a coupée, par deux murs AFG B ( figure 1 ) d’une épaiffeur
proportionnée à leur hauteur, liés enfèmble par un troifieme
m u rM K L D , élevé au-deffus du niveau HC du lit du canal ,,
d’une hauteur M K égale à la profondeur où l’eau doit être
maintenue, qui eft ordinairement de cinq pieds. Ce mur, dont
LD (figure 3 ) repréfente la face extérieure, eft couvert de
pierres de taille avec une faillie pour rejetterles eaux fur un
petit radier D E , terminé par une file de palplanches N. Le
plancher de ce radier eft cloué , comme à l’ordinaire , fur des
traverfines O diftantes de quatre pieds, fur lefquelles doit être
encaftrée une plate-fórme R ( fig. 6 ) pour recevoir le parement
de chaque mur du profil des digues , élevé fur la fondation
B A , que je. paffe, fous .fîknce, fuppofant qu’on la fera fe-
C h a p . I X . d e s A q u e d u c s p o u r l e s c a n a u x . 4 2 1
Ion que l’exigera la qualité du fond. On obfervera en conftrui-
fant ces murs, de ménager dans chacun une couliffe FI (figure
1 & 6 ) pour y loger une ou deux poutrelles propres à foutemr
les eaux üu canal à une plus grande hauteur que de coutume.
Pour la- continuation du chemin de tirage, on fait au-deffus de
chacun de ces déchargeoirs un pont de charpente compofe de
quatre longerons, ayant neuf à dix pouces de groffeur, à travers
lefquels on attache des madriers de neuf pieds de longueur
fur trois pouces d’épaiffeur.
1 14 5 • A l’égard des éclufes à vannes, pour 1 entree des eaux ,-
on en a rapporté une fur la même planche , dont il ne faut que
voir les développemens pour en juger. O n fuppofe, 1 . (figure
a ) que le fond du contrefoffé, ou de la rigole, eft de niveau au
radier A Q répondant à l’entrée des eaux, ou que ce radier eft
élevé félon la néceffité. 20. Que le trapeze D X V A reprefente
la coupure que l’on a faite dans la berme X V , pour conduire
les eaux du contrefoffé ou de la rigole dans le canal : que le pi ofil
E FG H K T marque un des deux murs, qui foutient la digue ,
dont le plan ( figure 4 ) eft défigné par les lettres précédentes ;
par conféquent, que l’élévation du mur de chute N qui les fie
exprime la profondeur du canal, dont le fond, eft de niveau
avec le radier inférieur. 4°. Que cette éclufe eft ckvifee en trois
paffages par les piles LM-, élevées fur 1e. mur de chute , afin de
les fermer par les trois vannes O , P accompagnées d un petit
pont S pour en faciliter la manoeuvre. A u furplus,les figures 5 &
7 , qui repréfentent les élévations intérieure & extérieure de cette
éclufe, achèveront d’en donner une parfaite intelligence , en,
confidérant la relation qu’ont enfemble les parties defignees par
les mêmes lettres. . , _ ,
Je paffe fous filence les détails qui appartiennent a-la conl-
truaion, pour ne point ennuyer par la répétition des memes
chofes, puifque fur les deffeins que nous en donnons, il fera
aifé de juger à quoi elle doit fe réduire, ne renfermant rien qu on
n’ait enfeigné-précédemment.
1146. Nous avons d it, article 1 x 22 , que quand un canal-
devoit traverfer des vallons dans lefquels couloient des nvieres
©u- ruiffeaux plus bas que le lit du canal, on le faifoit paffer lur
des aqueduc-ponts, nommés ainfi parce qu’il ont la figure dun
pont de maçonnerie formé de plufieurs arches-, fous ;le quelles
coulent les eaux': du valon, comme on en rencontre plufieurs
au: canal-de Languedoc , entr’autres. celui de Trebes , que
Defcriptîon
d’une éclufe a-
vanne , pour
rentrée des
eaux dans un
canal.
PI. L. fig. 2,,
4 r 5 & 7*'*
Defcriptîon’
d'un des pont•-
aqueducs fur'
lequel paffe le'
canal de Lan--
gutdoc , avec
les injlruftions'1
qui appartiens
nent à ces fors
tes de p ont si