
Qh'fervati&n
importante
pour éviter les
grands épuife-
mens d'eau en
creuJknt une
forme dans les
porta de l ’0—
téun 9. ou un
baJJîn>pour tenir
les, vaif—
féaux à f o t . .
Maniéré d: é~-
tablïr Ut fon dation
d'une
forme fu r un
mauvais ter-
nùn.
M . Ollivier a envoyé à la cour en 1741 fur la maniéré de corriger
les défauts de la forme de Breft, en ayant déduit plufieurs
Bonnes chofes, dont on pourra, félon les circonftances, faire
une jufte application.
Ce n’efl que par la connoiffance que l’on prend des négligences
qui fe font gliffées dans la confiai ûion d’un ouvrage ,
qu’on peut fe faire des réglés pour les éviter, quand il s’agira
d’en établir de même ‘efpece & dans des cas à-peu-près pareils :
e’eft le fruit ordinaire que l’on tire de l’expérience. Mais comme
on ne l’acquiert que pair le nombre des années , qu’on ne fauroit
trop bien employer , tâchons au moins de ne point répéter les
fautes des autres ; nous ne ferons toujours^qüe trop comptables
de celles-que nous commettrons nous-mêmes. _
889. Voulant conflruiro avec économie le? formes & grands
baflins qui fe font dans les ports de l’O céan , il faut, avant que
de ereufer fur toute leur étendue, commencerjiar faire l’eclulô
& les bouts de' quais qui répondront à leur entrée-, parce qu en-
fuite les portes de flot rendues bien étanches, tiendront lieu de
batardeaux-, & qu’en.y ménageant dans le bas des trous, fermés
par des tampons-ou clapets qu’on biffera ouverts a maree
baffe , les eaux des fources & celles des pluies qui Lirvien-
dront pendant qu’on travaillera -au.- refte , s’écouleront d-elles-
mêmes toutes les douze heures:, après s’être raffertiblées dans le-
réceptable qu’on leur aura ménagé. Pardà on île fera point obligé
à des épuifemens qui coûtent quelquefois autant & plus queïouvrage
même, puifqu’ils n'âurùnt lieu ici que quand on travaillera
âu-deffous- du niveau dp radier, qui cil le Cas où ils font
indifpenfables , & non pas dans bien d'autres où on péut-les
éviter.. '
890. Comme le fend d’une forme doit etre plancneie avec
autant de foin que le radier d'’une>éolufe.,:il faüt'âppoitèr beaucoup
d’attention pour établir fobdement te maflif de maçonnerie
qui doit régner fous toute l’étendue de la plate-forme j|
& fe régler fur ia-natüre: du terreiü que l’on rencontrera après
avoir fouillé jufqu’à la profondeur convenable. S ’il'fe trouve de
rnaüvaife c o n fia n c e , il fkudra piloter avec ménagement, c eit-
à-dire, féfreries pilots piûs oii inôins fëlonl importance deleür
pofition; j’entends qu’on eh femera-davantage fous la fondai
tion du revêtement, dont l’épaiifeur doit comprendre aùffi là-
largeur des banquettes, qüefous'la'plate-fbrme, excepté à 1 endroit
du chantier qui doit porter le vaiffeau qu’on mettra en
C hap. XII. des Edifices dans les ports de mer. 2 2 i
radoub, parce que c’eff celui qui.fera le plus chargé. On en'
tifera de même pour l’éclufe, en multipliant les pilots feus fes
bajoyers & fous le feuil, obfervant d’enfoncer des files de pal-
planches où il en faut néceffairement, félon ce qui a été expliqué
aux articles 151, 252.
Après avoir récépé ces pilots,on en. remplira les-intervalles-
par une maçonnerie de moilonage bien arrafée , fufl laquelle
fera élevé un maflif de deux pieds & demi d’épaiffeur, b it en
briques mifes en oeuvre avec du mortier de ciment. Enfuite on
pofera des traverfines qui régneront fur toute la largeur de -la
plate-forme , leurs extrémités enclavées d’un pied fous la dernière
banquette, obfervant que ces traverfines fbieiit pofees de
maniéré que leur furface étant bien arrafée avec la maçonnerie
qui en remplira les intervalles, le plancher qu’on doity attacher
forme tin plan incliné de fix pouces, depuis le fond de-la/crme
jufqu’au bord desfeeunoivs de i’éclufe , afin de faciliter l’écou-
letnent-des-eaux. Si le terrein étoit debônne qualité & qu’on fût
difpenfé de piloter, il n’en faudrait pas moins.avoir égard à tout
ce qui intéreffe la plate-forme.,
891. Quoiqu’il foit d’ufage, comme on vient dé le voir, d’ali- Med,ode *
gner- le parement de la derniere banquette’avec celui des ba- M p V-;
joyers , 011 ne fent pas la néeeflité de donner autant de largeur d’u-,e firme
à la plate-forme qu’en aura l’éelufe, puifqtie par-là 011 embraffe Pour L] rendre,
-beaucoup d’efpace fuperflu qui donne lieu aux fources de four- ^Mnniln^de'
nir une plus- grande abondance d’eau.. Il paraît bien plus rai-
fonnable de régler l’étendue de cette plate-forme fur la capacité
du plus grand- vaiffeau , prife à la hauteur du maître gabari,
qui n’a à ce niveau que vingt-fix pieds de largeur ; c’eft-à-dire,
qu’au lieu de la faite à-peu-près reâangulaire comme fur les
-planches X X 1-X & X X X , on devrait plutôt lui donner une
forme curviligne dont la derniere banquette fera le contour, fans
avoir de fa part une largeur uniforme ; de forte que compofant
alors une maniéré d’eftrade, ce nom paraît lui convenir mieux
que Celui de banquette«-O11 fuppofe que cette eflrade aura environ
trois pieds-de relief au-deffus de la plate-forme , qu’elle
fera de niveau avec le radier inférieur de l’éclufe jufqu’à l’alignement
du bufe, & qu’on ménagera une rigole de fix pieds.''
de largeur qui viendra aboutir au radier inférieur, pour faciliter
l’écoulement des eaux, dont la chaffene permettra point à la-
vafe d’y -féjourner; c’eïl pourquoi le fond doit avoir un peu;
de pente, de même que la plate-forme» On obfervera que le
paire cette diminution
fa n s
réduire celle
du tiranrd'eau-
des yaijj'eaux.
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