
n. xxxvi.
X)bfervàtlon
'.fur la maniéré
d ’enraciner les
épis placés à
la tête d’une m
Conftru&ion
d’un épi fitué
À la queue d’u~
ne iflé, ou au
confluent de
deux riviefép*
j i 6 A r c h i t e c t u r e H y d r a u l i q u e , .L i v r e IV . -
eft de même pour le côté D G , qu’on commencera i croifer en
F paffant fur D , après quoi l’on fait les enracinemens des extrémités
B , C , & même encore le long des côtés, fi l’épi eft
■ affez long pour l'exiger. ,
1039. Il arrive quelquefois qu’on ne peut pas faire le premier
enracinement à la-tête de M e , parce qu’il s’y trouvera peut-être •
un ouvrage de fortification, une maifon, des jardins, 8cc. qu’on ;
veut conferver ( fig. Y ) ; en ce cas il faut choifir le côté de l’eau
le moins rapide pour y conftruire l ’enracinement M (fig. 4 ) ;& ■
ne pouvant mieux-faire , on remonte infenfiblement le cours de
peau jufqu’en G , où- étant arrivé on continue l’épi en defcen-
dant vers 1 , 8e en croifant-les fafcines de la fondation G I , fur '
les dernieres dû côté FG-.: *“
Gette méthode donne véritablementplùs dé peine que l’autre, ,-
8e occafionne quelquefois bien des incidents fâcheux,par le de? -
rangement cjue Fea.ii cjiFon remonte fait dans les fafcines 9 (jiiil
faut retenir avec des crocs ; mais en allant pied à pied, moyennant
un peu de tems 8e de patience, on furmonte tous ces obstacles.
On doit fur-tout avoir attention de refferrer à mefure ■
que l’on avance les fafcines’ de la fondation ,, pour leur-faire -
prendre là forme du contour de l’épi.. _
On fait quelquefois des redents K le long dés épis ( figure
2 ), mais je ne puis-approuver cette méthode, par les fuites fâ- -
cheufes-qu’élle entraîne. II eft vrai qu’elle parait d abord; avan- -
tageufe pour repouffer l’eau, mais les tourbillons qui fe forment -
dans les coudes L , 8c qui fappentdansla-fuitelepi parle pied.,
doivent la faire rejetter : ^e préférerais de lui donner plus dcpaif -
feur , & de contourner fon parement de maniéré que l’eau n e -
faffe que gliffer deffusi II paroît d’ailleurs que jrour-peu que ces
Tedents ayent de longueur,, ils-affoibliffent lepi confiderable-—
ment; car l’êauqui choque la partie LK L qui lui eft oppofée,
fuivant la direction M N , ne trouve pas la même réfiftance que
quand l’épi eft continué fuivant la ligne ponâuée.KK. : joint à ;
ce que ces fortes de redents interrompent le cours de l’ouvrage, ,
& en diminuent lafblidite, quelque bonne liaifon qu ils puiffent ~
avoir.-. , ij
1040. Si le terrein qu’ôn veut garantir eft fitue a la queue -'
d’une Me, ou au confluent de deux rivières (figure 7 ), on coin-
mencera par les enracinemens A & B , on continuera 1 epi -
endefcendant de A & de B vers H , avec les mêmes précau-?
fions que ci-deflùs. Pour bien avancer cet ouvrage, il faut avotr
ri, xxxvi.
C haf.II.d e l a cq n str u c . DES ÉPIS DE FASCINAGE. 317
deux pofeurs qui travaillent en même tems de chaque côté ;
mais fi l ’o n n’en avoit qu’un 8c que les deux bras fuffent d’une
égale rapidité, il faudrait lui faire faire, autant qu’il fera pofîi-
b le , un même nombre de couches à chacune de ces parties ,
afin qu’étant arrivé en F & eu G , il puiffe fermer le refte FHG
de l’épi. Pour y parvenir plus aifément, on examinera quelle eft
la plus folide des deux fondations F ou G , & celle qui fe fou-
tient mieux fur l’eau ; .fuppofant que ce foit celle marquée par
G , on cefferad’y travailler pour pouffer avec vivacité l’autre E -
jufqu’en H , où toutes deux doivent fe joindre, après quoi l’on -
avancera la précédente à fon tour,.en la faifant croifer en H
fur les fafcines de l’autre FH : le refte s’exécutera, tant pour les
enracinemens A , B , E , que pour les tunes, comme il a été dit
au fujet des autres épis. Si flun des bras étoit plus rapide ou
plus profond que l’autre, comme par exemple le long de B F ,
il faudra retarder le côté de l’épi A G , 8c proportionner l’avancement
de fon travail à celui de BF»
1041. Pour barrer-le bras, tel que A , d’un fleuve C , & en-
faire paffer toute l’eau dans l’autre bras B , on établira le premier
&• le principal enracinement IH D le plus haut qu’il fe
pourra, comme en D , 8c on s’allignerà de D vers X , c’eft-à-
dire, de quatre à cinq toifes plus en avant dans l’eau que le rivage
EZ auquel il doit aboutir ; on bombera un peu le parement à
mefure que l’on avancera vers G , afin que le choc de l’eau
qui tombera fur cette partie 8c qui la fera un peu reculer, la re-
auife à une-ligne droite XH.
Il ne faut pas fe contenter dans cette occafion dé faire à
l’épi un fimple enracinement ordinaire DH , on doit le fortifier
d’un fécond K L I , uni à l’épi par un trait circulaire K LM :
on avancera enfuite de quelques toifes vers N ; 8c pour ne le
point expofer à être renverfé par le choc de l’eau, on fera un
nouvel enracinement PO -, qui fervira comme de contre-fort
à la partie A G N ; obfervant encore d’unir ce contre-fort par
une ligne circulaire P N , qui augmentera confidérablement la
force de l’épi. On fera un fécond contre-fort R S , s’il eft befoin ,
avec les mêmes précautions, 8c après avoir pouffé l’ouvrage
de F en X , on fera le dernier enracinement X Y . Les épis dè-
cette nature doivent avoir une épaiffeur confidérable ,pour ra-
fifter au poids 8c au choc de l’eau, 8c être conftruits àdeuxpare—-
mens de même que leurs .contre-forts.
104t. Pour obliger la plus grande partie d’un fleuve à fe jetiAutreconfi
truülion d’épi'
W » u’on veut
barrer le bras-
dune riviere -,
pour la rejette?
toute entiers
dans une au-y
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