Ohfervatwn
fu r la maniéré
(Fajfurer les
palijfades qui
enveloppent le
pied d'un fort,
pour quelles
puijfçnt fe
foutenir contre
Ifs rejfacs
4e la mer.
On ne doit
jamais enfoncer
de pilots
dans un ter-
rein fu je t au
cours des marées
, fans en
garantir le
.pied par plu-
fieurs lit s de
fafcinage p iquetés
6»
U$yfmès<!
102 A r chitecture Hydraulique , L ivr e Hiles
poteaux H ont été fortifiés par des arcboutans T , des bra-
cons X & des croix de Saint-André V , placées fous les quatre
angles de la plate-forme, & au-deffous du corps-de-garde.
Quant au parapet, les profils montrent que pour le foutenir, les
poutres G & les clefs I ont été employées plus longues que les
autres K , afin de donner lieu aux liens Y , & en même tems
pour porter le liteau <z,-fervant à foutenir la fraife h , dont ce parapet
étoit hériffé. Je ne dis rien de la force qu’on a donné aux
bojs qui font entrés dans la compofition de ce fo r t, parce qu’il
fera aifé d’en juger par ceux du précédent.
7 3 1. A l’égard de la paliflade Z qui enveloppoit le pied de ce
fort j on fera attention que du côté du nord & de l’eft , les
liteaux d ont été placés en dedans, afin de les appuyer contre
les arcboutans T à l’aide des étréfillons ƒ ; au beu que du côté
du fud & de l ’oueft, qui regardait la ville & la jettée, ces liteaux
défignés par g , ont été placés en dehors. C ’eft pourquoi
les chapeaux F font prolonges de cette part, pour affeoir les
arcboutans h dans une direftion oppofée au courant des marées
, qui auraient en peu de jours renverfé cette paliflade, fi;
l’on avoit eu moins d’attention à la bien affurer, comme une
partie effenpelle d’où dépendoit en quelque forte le falut de la
garde du fo r t, qui fans cela auroit pu être enlevée de nuit pendant
la baffe mer, lorfque l’eftran étoit entièrement à découvert.
Elle fervoit auffi, en cas d’attaque par mer, à empêcher que
les brûlots n’approchaffent trop près du fort. C ’eft ainfi qu’en
faifant un projet, on ne iàuroit trop méditer toutes les parties
relatives à l’aâion de la mer, dont il faut prévoir les différens
effets dans toutes les circonftances critiques ; c’eff-à-dire qu’on
doit regarder cet élément comme un ennemi dangereux, contre
lequel il faut fans ceffe être en garde.
731, Pour dire auffi un mot du pont qui fervoit â communiquer
de la jettée au fo r t, pn voit dans le profil de la planche
VIII , que l’on avoit eu attention de garantir le pied des
chevalets p des affouillemens, en enfonçant les pilots dans un
tiffu de fafcinage clayonné & chargé de pierres ; précaution
dont il n’eft pas permis de s’écarter , toutes les fois qu’on en
plante fur l’eftran, fi l’on veut qu’ils s’y maintiennent folide-
ment, l’expérience en ayant montré la néceffité indifpenfable.
J’ajouterai en finiffant, que nous avons profité d’une place qui
reftoit vuide fur cette planche , pour l’occuper par le deffein
d’un bout d’eftacade flottante quand la mer eft haute, pour défendre
l’accès des forts de charpente,
C h a p . V. D e s JETTiES DE Fascinage. 103
Quand on fe trouve obligé de conftruire un fort de charpente
dans un endroit où la mer s’élève confidérablement au
tems des vives eaux, il n’eft pas toujours poffible d’employer
des pilots auffi longs qu’il les faudrait, & d’une groffeur proportionnée
pour élever la plate-forme auffi haut qu’il convient.
Alors il faut de néceffité enter les pièces de charpente, & les
affembler de maniéré qu’elles fe foutiennent & s’arcboutent le
plus folidement qu’il eflpoffible. C ’eft à quoi l’on a eu égard dans
un projet qu’on fit anciennement à l’occafion des forts qu’on
devoit conftruire à la tête des jettées de Dieppe , après le bombardement
de cette place"; on pourra en juger en confidérant
les développemens d’un de ces forts rapportés fur la planche IX ,
que je donne Amplement comme un exemple propre à fournir
des idées , fans entrer dans le détail, qui deviendrait ennuyeux
aptes tout ce qu’on vient de voir fur ce fujet. Quant aux. quatre
premières figures de cette planche, elles comprennent les dé-
relopemens d’un fanal dont il eft fait mention à la fin du chapitre
VIII.