Dénombrement
des principaux
édifices
nécef-
ƒaires dans un
port royal.
C H A P I T R E X I I .
D es Edifices apparteaans aux ports de mer , principalement des
formes*
879. L Es principaux édifices qui doivent compofer un ar*
fenal de marine pour un port roya l, font r°. une grande
falle munie de toutes les armes offenfives & défenfives nécef-
faires à l’armement des vaiffeaux. z°. Un magafin général
pour la recette de toutes les munitions qui entrent dans l’arfe-
nal. 30. Des magafins particuliers, où. chacune de ces munitions,
eit enfuite dépofée. 40. Des corderies couvertes,bien éclairées.,
où l’on file le chanvre & où l’on affemble les cables & cordages,
avec des falles pour les allonger & les couper dans la proportion
convenable à la garniture des vaiffeaux. y0. Un attelier où font
établis des métiers pour la manufacture des toiles propres à
faire des-voiles,, accompagné de falles pour les couper & les
affembler. 6°. Des magafins particuliers deffinés à chaque;
vaiffeau dont 3s portent le nom , où l’on renferme féparément
les cables, voiles , & toutes leurs garnitures quand ils font
défarmés. 70. Des hangars d’une vafte étendue pour mettre à'
couvert tous les bois de cônûruéSon , avec une halle pour y
dépofer la mâture des vaiffeaux qu’on a défarmés. 8°. Des atte-
lierspour que les charpentiers puiffent tra-vaillçràcouvert, &
qu’après avoir drqffé le gabari de chaque .différente piece né—
ceffaire à la fabrique d’un vaiffeau pelles Joient notées pour les.
ferrer dans un magafin avec les agrès.& apparaux, St s’en fervir;
au befoin, afin qu’en peu de tems on. puiffe monter une flotte „
fansêtre obligé dé lalaiffer pourrir dans le port,en laconffruifant:
entièrement long-tems avant que de la mettre en mer. 90. Des:
formes & cales pour la conflruftion & le radoub des vaiffeaux..
io ° . De grandes forges pour fabriquer les ancres, & d’autres,
plus petites deftinées au fervice journalier du port. 1 1°. Des at-
teliers pour les tonneliers., menuifiers , fèrruriers, peintres ,
fculpteurs, & généralement pour tous les arts & métiers qui)
peuvent être appliqués à la marine , s’en trouvant peu qui ne:
foient néceffaires dans, un arfënal.. i2°. Des magafins pour les.
C h a r . Xll. d e s E d if ic e s d a n s l e s p o r t s d e m e r .' 213
vivres, qui font de grands bâtimens dans lefquels on établit les
fours pour la cuiffon dubifeuit , ayant au-deffus des greniers
pour les bleds, farine, poiffon fec, & légumes, avec des caves
& celliers pour les vins & la falaifon des viandes que l’on veut
conferver. 13 °. Un hôpital royal diftribué pour les. officiers, ca-
noniers, foldats, matelots , ôte. 14°. Une chapelle avec un logement
pour les aumôniers. 1 50. Des falles pour les exercices
de l’école des gardes-marine, & d’autres pour l’inftrucHon des
jeunes canoniers. 16°. Des corps de logis, pavillons, & cafernes
■ pour les gens de plume, officiers & foldats attachés à la marine
; obfervant que tous ces édifices doivent être conffruits de
bons matériaux, n’y employant que le moins de charpente &
de menuiferie qu’il fera poffible pour ne point donner lieu aux
incendies, à quoi l’on parviendra en voûtant toutes- les pièces
qui peuvent l’être avec des briques pofées à plat , félon l’ufage
pratiqué actuellement dansplufieurs pays-t au furplus il faut que
la décoration de ces édifices réponde à une noble fimplicité.
170. Un emplacement pour le parc de l’artillerie , où toutes les
pièces puiffent être rangées par calibre fur. des chantiers.
180. Des magafins à poudre placés à l’écart pour prévenir les-
• accidens. Nous paffons fous filence qu’il faut que l’eau douce
de bonne qualité, abonde dans un arfenal de marine ;; que par
conféquent il doit y avoir des fontaines placées-convenablement.
Il eft effentiel d’en avoir auffi fur le bord des quais pour
de-là la conduire par des tuyaux de cuir dans les. vaiffeaux qui
font en armement..
L’arfenal le plus commode que nous connoiffions eft celui
de Toulon; les-magafins y font conffruits fur- des jettées formant
en avant un quai près duquel-peuvent approcher les
vaiffeaux qu’on veut armer, qui. reçoivent par-là leurs agrès immédiatement,
fans parler des canaux qui facilitent le tranfport
de tous les matériaux propres à la conftru ê tionou des chofes
néceffaires aux arméniens.-
Comme la conftruétion des édifices dont on vient défaire;
mention, regarde moins larehiteCture hydraulique que la civile,.
je n’entrerai point dans le détail de toutes les propriétés
convenables à leur objet, m’en rapportant aux gens du métier ;
mais comme il n’en eff pas de même des formes-, , dont nous-
avons fait mention ( art-. 1 i-o ) ce qui leur appartient va corn-
pofer lafuite de ce chapitre.
8 80.- On fait- qu’une- forme eft un petit baffin revêtu de Defcriptioa