Etablijfe-
ment des colonnes
pour
foutenir le toit
de la forme ci-
dejfus.
Détail fu r
Ce qui appartient
au portique
& au
toit de la même
forme«
PI. XVII &
XXIX.
226 A r c h i t e c t u r e H y d r a u l i q u e , L i v r e III.
de fer coulés en plomb. A l’égard du relie de l’épaiffeur des
ailes, on y fera un pavé de pierres telles qu’on les emploie pour
le pavé ordinaire du pays , obfervant de lut donner de la
pente & une rigole, afin de rejetter en dehors les eaux qui s’écouleront
du toit de la forme.
Le plancher précédent fera recouvert d’un fécond ayant un
pouce & demi d’épaiffeur, calfaté de même, mettant entre
deux un lit de moufle ou de bourre, après avoir goudronné le
deiïbus, le tout exécuté comme il eli enfeigné art. 297.
En élevant les bajoyers de i’éclufe, on aura attention de manager
dans le parement, des feuillures pour loger les poutrelles
deftinées à former deux batardeaux : le premier du cojé de la
m er, pour fervir en cas de quelque grande réparation , & le
fécond d’un ufage plus fréquent, pour, maintenir la forme à
fec contre les pertes d’eau provenant des portes, dans le temsr
de la conflruoion ou d’un radoub d’une galere.
899. Après que l’on aura achevé les murs qui renferment la
formé, on pofera le long de chaque aile fept focles à diflance
égale, comme on les voit marqués fur le plan, lefquelsauront
quatre pieds de hauteur fur trois pieds quatre pouce,s de. diame- ,
tre, leur centre éloigné de vingt-deux.pouces du parement; ils,
férviront à foutenir autant de colonnes d’Ordre Ionique, de,
vingt-cinq pieds de hauteur compris le chapiteau, pour porter,
le toit qui doit couvrir la formé ; chacune de ces colonnes,
fera faité d’une feule pierre, s’il efl poflible, ou bien on,les.;
compofera de pluûeurs morceaux; quant àleur diamètre,il fera
de trois pieds par le bas , lé relie fera fait.fuiyant les,propor-
tiôns de la bônnë architeâurè.
900. Vers l’entrée dé la forme , à la hauteur de l’angle du
bufc de l’éclufe , on élevera avec la plus .belle pierre taillée en .
refend , une arcade furbaiffée de quarante-deux pieds de lar-
geur fur quarante-cinq de hauteur fous clef mefuree du niyeau
du quai ; les côtés de cette arcade feront accompagnés de deux
piîaftres formant un portique couronné d’un fronton qui aura
environ fept pieds de. hauteur depuis fon fommet jufqu’au-
déffQÜs de la clef.
Pour conftruire le toit qui viendra aboutir .au fronton précédent,
on aflëoira fur le chapiteau de chaque colonne, un
focle de pierre fervant à porter deux poutres, chacune de dix
pouces de groffeur, couchées l’une fur l’autre , comme fi, elles
ne formoient enfemble qu’une feule piece de dix fur vingt
C h a p . XII. d e s E d i f i c e s d a n s l e s p o r t s d e m e r . 227
pouces d’équarrifiage,pofées de champ d’une colonne à l’autre ; . F'' xvu.
toutes tes poutres employées de là forte, au nombre de vingt- 's' +’
huit, feront bien liées par des bandes & étriers de fer.
Elles feroht enfuite croifees. à l’endroit de la jonâion par
d’autres dont les extrémités porteront fur les colonnes &.trâ--
verferont toute la largeur de la formé. Si l’on n’en trouve point
d’aflëz fortes , oh les fera de deux pièces qui fe joindront vers
le milieu de la largeur de la forme; elles y feroht foutenuès
par une maniéré de poinçon fufpendu au fommet du to it, à
l’endroit où fe. joindront les deux petites forces qui formeront
chaque ferme , affemblée comme on le voit dans la figure qui
repréfente ce qui appartient à la couverture, à quoi je ne m’arrête
pas , non plus qu’aux autres chofes qui font d’une conf-
truélion ordinaire.
901. Le quai qui borde le port fé trouvant coupé par l’entrée On fait £
de la forme, il faut, pour n en jiôint interrompre le paffage; y
faire un pont flottant compofe de deux bateaux, ! obfervant nées 'aux ga- ..
d’accompagner les extrémités de ce pont de deux avant-ducs lms un p°m
attachés à charnières, afin de les replie'r lorfqu’il fera queftion °u
de le fupprimer & de le faire paflèr le long du quai pour faciliter communica-
l’entréè ou la fortie d’une galere , comme cela fe pratique à tKn i ua‘
Marfeille; J’ajouterai que le pont ne peut avoir lieu que dans
les ports de la Méditerranée^ où le niveau de la mer efl: prefque:
toujours à la même hauteur.
902. Pour traverfer la largeur de l’entrée des formes conf- 'Autre ma-
truites aux ports de l’O céan , on y fait aufli quelquefois un pont 'JK
dans lé goût du précédent, avec cette différence qu’étant mis exécuter a
e'n place , il efl foutenu par fes extrémités fur les bajoyers de rentrée des
1» / 1 r 1■ r rr . r , . * \ • ' formes V bat- lecluië dilpoles pour les recevoir; ainli ce pont nelt point j-ms étatiu
porté dans lé milieu par dés bateaux,qu’on ne pourroit toujours /«#• l’Océan.
maintehir à la même hauteur, à caille de la variation des marées
: par conféquent il efl dans le cas d’un petit pont dormant
ordinaire qui n’aüroit que deux culées. Voulant le fupprimer
pput le paflagè d’un navire , on a un ponton fait exprès, que
l’ôn introduit dèffùus à marée baffe ; & lorfque la mer efl
montée jufqu à un certain point, elle fouleve le pont. Quand
le pdntbn efl chargé on lé tire de-là pour le conduire à flécart.
Après que le fervice de la forme eft rempli, .on le ramené pendant
lamême m ïre e , ou la fuivante, dans fa pfemieré pofition, i
Sç il s’y fixé dé lubniênïe' dès'que la 'nier fuffifâmment baiffée
fdit qüè le pOn'fdü' l’àbînîdûnfiè. Qûoiqüe cette manoeuvré