
1 66 A r c h i t e c t u r e H t o r a u e i q u e , L ivr e HL
Deux bittes ou-fàloppes- avec leurs1 avironsliv . f ils , a' .
& pelles pour jetter la vafe-, eftimées i j o liv.
chaque. . . . . . . 500
P our armer la machine.
Dejcription
d*une pareille
machine exécutée
à Brefi 9
pour curer l»
port , mais qui
ejl capable
J" une f et plus
considérable.
Une vette, corde-de trois- pouces de tour ,
premier brin, pelant une livre trois quarts la braf-•
le y poids de marc , à 39 liv. le quintal, le tout
faifant 3 1-, à 31 brades de longueur, & pefant
cinquante-trois livres. .- v , . 20 1 3
Une vette de fix- pouces de tour , premier
brin, pour carguiere, dé lo braffes delongueur,
pefantfix livreson quartla brade, donne fokante-
trois livres,-à 39 liv. lÿ quintal. . .- » »4 11
Quatre pieces delibanpour amarrer , à 12. liv.
chaque. ' - . - . . • . « 4®
Ce font des cordages d’herbage qu’on- emploie
pour épargner les cordes de chanvre. Chaque
piece de liban a foixante à quatre-vingt br-afr
fes de longueur & fept pouces dé tour-.
Une fonde piquetée, une-gaffe & fort manche
pour ouvrir & fermer les euillieres. , r 1 J
Un marteau» . . , . . 1
Unépince. - , , . . " 3-
Deux coupes à main. . . .______1 1
4
4
T o t a l de la dépenfe fa ite en iJ 4 h pour
conjlruire une machine à creuferavec fes deux bittes
ou fàloppes , enfemble. . . . . 10099 4 z
Quoique la leâure de ce détail fbit un peu ennuyeufe, j’ai
cru cependant ne pouvoir me dîfpenfer de le rapporter , pour
fervir d’exemple à-ceux qui voudront travailler avec exactitude.
815. Entre plufieurs machines que l’o n v o ità Bref! pourereu?
ferle por t, il s’en trouve une toute femblable à la précédente',
mais a ’un, effet fort au-deffus, parcè quelle eftplus grande à certains
égards,&.que l’équipage en- efl plus conudérable, comme
on en va juger.
Son ponton efl de cinquante pieds, de longueur & de vingt-
quatre de largeur au milieu, fur 8 de creux ; fa grande roue a
C h a t . IX. d e s M à c h i n e s -p o t j r l e s p o r t s d e m e r . x£ 7
vingt-huit pieds de diamètre & dix de largeur ,.parce qu’-il -faut
■ feize hommes pourla-farfe mouvoir. Xes parties de ton eîfieu
auxquelles aboutident les chaînes répondantes aux cuillieres,font
faites en maniéré de tambour, ayant cinq pieds de diamètre, de
même que les roues des-bodoirs : quant à la petite roue qui’fait
agir les tire-arrieres ,'fon diamètre eft de douze pieds fur trois de
largeur, & elle ne peut être mue que par quatre hommes.
Les cuillieres, quipefentehacurie-mille! fept censlivres £bntilêur
bafe-faire en.portion d e cercle, dont lé rayon otodedeux-pieds
quatre pouces à l’èiïtrée î & de deux pieds feulement vers île
fond a 1 endroit de la porte : elles contiennent chacune cinquante
quatre pieds cubes de vafe , pefant environ quatre-vingt-
trois livres le,pied ; le manche de ces euillieres efl: de foixante-
cmjl P*e^s de longueur, & d’une groffeur proportionnée.
Quand cette machineagit rondement for unfondde vafe ou
de fable à la profondeur de douze à quinze pieds d’eau, chaque
cuilhere fe remplit & fe vuide huit fois en une heure, par conséquent
lés deux enfemble enlevent dans ce tems là feize cuillerées
de matière de 54 pieds cubes : Ce qui revient à huit cens
loixante-quatre pieds, ou quatre toifes cubes, qui efl un effet
aufli grand qu’on peut le délirer.
. O n remarquera que pour faire ufage d e cette machine., il
fautqu elle travaille fur laiprofondeur.au -moins de^piedsdieau;
alors partant de-là , l’on peut creufer jufqu’à cinquante :pieds
au-deffous de fa furface.
816. On fe fert encore dans le mème por t, ainfi qu’à Mdr-
ieil e , duneautre maclune-pour creufer, que l’on nomme à tenaille,
dont le méchânlfmé efl tout-à-Fait différent de celui delà
precedente, mais beaucoup plus compofé j c’efl pourquoi je ne
me fuis pomtmisAmpeine de la décrire,m’ayarit paru que tout
ce qu il y a d’habiles gens dans la marine donnoient’ la préférence
à la precedente à caufè de fa grande fîmplicité.
Comme j’ai fufifamment détaillé la machine dont on fefert à
1 ouion, il ne ferapas difficile de la rendre capable d’autant d’effet
que.celle de Breft,en luidonnamles mêmes proportions, lorf-
qu oir voudra creufer à une. profondeur plus grande que trente
pieds comme de quarante à cinquante ; ainfi je ne m’y arrête
pas davantage iMm pfos qu’à quelques autres qui enlevent la
vaie avec des fceauxaffemblés en maniere.de chapelet tels
Son*!!/11 V° ' t 6,1 ^ °^ anc^e 1 parce qu’elles ne font pas d’un auffi
®ou foagé que celle à laquelle je me luis fixé. „ ,
Autre machine
defiince
à la même fin
que les précédentes
| mais
dont la mècha-
nique efi différente.