
Defcription
Tde quelques
ptachinespour
approfondir
les rivières &
les canaux.
PI. XLlÇfig.
'jt & 3,.
en K. fuffifent pour le faire defcendre avec le fecours des cordes
répondant aux poulies de retour D , E , F, Comme tout ce qiii
appartient â la méchanique de ces fortes de ponts me meneroit
trop loin fi je m’y arrêtois davantage, je paffe à l’explication de?
autres figures comprifes fur la même planche.
1063, La feule rapidité de l’eau ne fuffifant pas toujours pour
approfondir le lit des fleuves, quand ilsfe trouvent de trop dure
confiftance, il faut avoir recours à des machines pour aider le
courant. Laplusfimple de ces machines eft une efpece de.char-
rue ( figure 1 ) compofée d’un train B C , monté fur (feux roues
mifes en mouvement par des chevaux qui traînent une piece de
bois A ferrée par le bout d’en bas, qu’un homme dirige quand
les eaux font fort baffes, pour l’obliger de çreufer dés filions
dont la terre eft enfuite entraînée à la première crue. On fe fert
auffi d’un grand 8t fort rateau A D ( figure 3 ) répondant à un
train C E que deux chevaux tirent, auffi bien que la chaloupe où
eft placé celui qui dirige le manche FB de cette machine, dans
les endroits où il ne peut manoeuvrer à fec.
O n peut encore faire ufage d’une maniéré de timpan A ( fig,
d & 7 ) compofé d e plufieurs roues de bois ayant cinq ou fix
pieds de diamètre, & dont la circonférence eft garnie de grandes
pointes de fer recourbées. Ces roues font attachées à un èffieu
commun B C , dont les extrémités font accompagnées de tourillons
qu’enfilent des boîtes de fer répondant aux cordes B D ,C E ,
attachées à un bateau que deux hommes font marcher moyennant
les rames F & le gouvernail I ; ce qui ne peut arriver, fans
que le timpan ne creufe, en tournant, autant de filions qu’il y a
de roues.
On fe fervira auffi de la même machine en attachant les cordes
du timpan H ( fig. 8 ) au treuil d’un cabeftan G , fitué fur
une barque retenue à l’ancre;.alors deux hommes feront remonter
ce timpan contre le courant, fur la longueur de dix à douze
jtoifes ; & lorfqu’il fera arrivé près de la barque, la feule force
de f eau pourra fuffire pour l’entraîner, moyennant des aubes
à charnière attachées aux raies des roues , comme on en voit
un exemple dans l’article 673 de la première partie de cet ouvrage.
*
On trouve dans 1* petit traité 4e l a maniéré de rendre les ri-
■ yieres navigables, d’où j’ai tiré une partie des figures de cette
planche, une autre efpece de machine pour le même objet, que
nous avons rapportée par la fécondé figure ; elle fe réduit à une ( ’ " ' ' ’ " ' . barque
barque percée dans le fond d’un trou circulaire, répondant à
un tambour C , pour empêcher l’eau d’entrer dans la barque ;
ce troufertàintroduire unetarrjere faite exprès pour fouiller un
terrein dur qu’on enleve moyennant un raifeau I attaché à la
branche K , que deux hommes appliqués à un levier E font tourner.
Comme ils agiffent fur une plate-forme mobile G,on la fixe
d la hauteur que l’on veut, à l’aide des poteaux BD qu’on haüffe
.& baille en faifant tourner les lanternes A qui s’engrainent avec
les cramilieres dont les mêmes poteaux font garnis. Quand le
raifeau eft plein de matière, on le vuide dans une autre barque
qui acçompagne la machine ; & lorfque l’on a formé fur un
certain efpace un grand nombre de trous X creufés près à près,
on achevé de rafer ce qui refte de terrein, en y faifant paffer le
rateau ou le timpan dont nous venons de parler. Si aux endroits
que l ’on veut percer il ne fe rencontre que fort peu d’eau
aux -teins des féchereffes, & que deux hommes y puiffeat travailler
comme on le voit marqué en L , pouvant fe paffer du
bateau , la manoeuvre en eft plus fimple & par çonféquent
.plus expéditive.
1 o£>4. L embouchure des rivières eft ordinairement l’endroit
de leur lit le moins profond, parce que l’eau y coule fi foible-
ment, a caufe de fon peu de pente , que n’ayant plus affez de
force pour fe frayer un paffage direft, .elle s’étend .en largeur &
relevede plus en plus le terrein qu’elle inonde, en dépofant le
Jimon dont elle eft chargée. De-là naiffent les bancs & les barres
que 1 on voit s y former & que la mer fortifie fans ceffe par
les fables quelle rapporte ; de forte qu’à la longue l’embou-
phure diyilee en un grand nombre de rameaux, n’a plus de profondeur
pratiquable pour la navigation. Le feul remede eft de
preufer un nouveau lit refferré par des digues ou jettées, comme
on a fait a la barre de Bayonne & pour la riviere d’Aa ( articles
483 & 757), que l’on garantira moyennant des épis placés
de diftance en diftance ( article 1020 ) ; alors les eaux réunies
dans un lit plus étroit, pourront le creufer avec d’autant plus
de facilite que les depots qui répondent au rivage, ne font ordinairement
çompofés que de fable & de limon. Cependant fi
6 , oit trop de ténacité, on pourroit fe fervir des machines
precedentes, & en cas de néceffité de celles qu’on trouve décrites
dans l’article 806 & les fuivans ; le point effentiel eft de
bien orienter la nouvelle embouchure, & de la faire répondre à
i endroit de la côte qui peut la mettre à couvert des vents 8c des
ta rd e I I . Tome I I , y v
pi.
fig- 2,
Défaut ordi*
naire de l ’embouchure
des
fleuves.
Moyens de les
rtndrc naviza*
bief.