Quel ejt [on
effet par jour ,
relativement-à
la profondeur
de l 'eau & aux
différentes fa i*
fons df l ’an-
née.
Cette machif
ne peut ■ être
aujfi employée
fo r t utilement
pour creufer,
des tranchées
pu les parties
d’un canal de
navigation
dans un ter-
rein marécageux
, à une
profondeur oh
l ’ on nepourroit
parvenir aum
t rement.
160 A rchitecture Hyd r au l iq u e , L ivre III.
loppe dans un fond quelconque, en lui fourniffant les machines
agréées, moyennant qu’il les entretînt & les rendît dans le
même état qu’il les avoit reçu : lorfqu’elles travailloient en des
endroits dont le fond étoit de fa ffre, qui efl un compofé de
cailloux maftiqués avec une argile durcie, l’entrepreneur ne
fuivoit plus le marché déterminé par batelets , mais il étoit
payé à la journée fur le pied de 9 liv. Alors il agiffoit fous
les veux de l’infpe&eur du creufement des darces, qui veilloit
au bon emploi du tems,
812. Quand cette machine travaille dans un fond de vafe ou
de terre fous fix à fept pieds de profondeur d’eau, elle enleve
dans une journée d’eté, la charge de 11 à 12 faloppes, & de
8 en hiver; fi la profondeur de l’eau efl: de douze à quinze pieds,
elle n’enlevera que la charge de 8 à 9 faloppes dans une journée
d’été, & de fix feulement en hiver. Enfin fi la profondeur
de l’eau étoit depuis vingt-cinq jufqu’à trente pieds, le travail
de cette machine fe réduira à la charge de 6 ou 7 faloppes
çn été , & de 4 ou 5 pour une journée d’hiver.
O n peut déduire des expériences précédentes, que pendant
les fix mois de la belle faifon, chaque machine pourra enlever
en un jour, à la profondeur de fix à fept pieds lous l’eau, neuf
toifes cubes de matière, qui reviendront à 20 fols chaciine;
qu’à la profondeur de douze à quinze pieds elle en déblayera
fix, qui reviendront à trente fols chacune, & qu’à la profondeur
de vingt-cinq à trente pieds, le déblai n’ira tout au plus qu’à
cinq toifes cubes, revenant chacune aux environs dé 36 lois.
813. Il faut convenir qu’indépendamment du bon ufage de
Cette machine pour curer les ports, on peut encore s’en fervir
très-utilement & avec beaucoup d’économie dans un grand
nombre d’autre cas, foit pour creufer des fondemens,ou un canal
de navigation, ou des tranchées de defféchement dans un pays
couvert d’eau & tout-à-fait impraticable, tels que font certains
marais ; puifque moyennant un prix fort modique pour la toife'
cube, on fera des déblais à une profondeur où l’on ne parvien-
droit jamais par tout autre moyen. Cependant comme la dépenfe
qu’exige fa conftruâion doit entrer en confédération félon l’importance
de l’ouvrage & de fon aûivité , d’où doit dépendre
le nombre de pareilles machines travaillant enfemble, on fçaura
qu’en 1745 il en a été fait pour le compte du roi dans l’arfe-
nal de Toulon , qui ont coûté chacune environ 10000
livres, y compris les deux bittes ou faloppes deftinées au
tranfport
prevue.
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