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‘ccftftmire^ pour ’être fenfés accomplis, & la maniéré
de corriger lesdéfa-uts des autres qui n’ont pas le-mèmè
avantage,
'Comme une partie auiTi vafteüe pouvoit être trâi-
Xée 'Côneenabiemcnî fans ries connoiiTances acquifés
par une longue Bt ‘lavante expérience, j’ai encore
trouvé dans M, de Caux les ïécours qüe jgavois lieu,
d’attendre defon zélé poür les intérêts de ia Majelle,
'qu’il a eu principalement en vue ,ians parler de 1 amr-
tié qui nous lie depuis loug-tems. Je dois auffi beaucoup
à la le flaire d’un mémoire manufcrit, fur les
propriétés desports de mer, préfenré au roi Philippe
V, pat M. Ro b e rt, ingénieur en chef aufervrce d’Êf-
pagne, fi connu par les opérations brillantes qui 1 ont
diftirtgue dans les dermeres guerres d’Italie & ailleurs,
- . .. . ./■ .
Ayant accompagné de plans les descriptions que
je rapporte de quelques ports des anciens, je crois
-devoir ajouter qu’ils ont été drefles fur ce qü en ont
écrit les meilleurs auteurs ; que "s’ils paroiffoient différer
en quelque chofe des veftiges qui en reftent,
on ne peut l’attribuer qu’aux chaUgemens que la mer
-a caufés auxcôtes adjacentes. Par exemple, ceux qui
■connoiffent Carthagene, ne retrouveront plus Car-
thage-la-Neu ve , dans la pofition où elle étoit lorfque
Scipion en fit la conquête, femblable au plan que j en
rapporte. Cette ville étoit alors dans une prefqu’ifle,
qui ne tenoit à la terre-ferme que par une langue de
terre, au lieu qu aujourd’hui cette prefqu’ifle eft confondue
'avec la côte d’Efpagüe, par la fucceffion dès
•àttériffemens.commencés dès-lors darts la partie du
golfe qu’on nommoit l’étang. De même l’on trouvera
que le fameux port de Pirée , qui étoit joint à
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la ville d’Athènes par deux longues murailles , né
répond point au peu d’intervalle qui fe trouve entre
ces deux villes fur là planche, parce qu’il auroit fallu
occuper beaucoup d’eipacc en pure perte ; j efpere
qu’on aura la même confidération pour les autres
plans que je donne , ne les ayant rapportés que pour
fixer l'imagination de Ceux qui ne feront pas fâchés
-d’avoir line idée de ces ports fi vantés dans l’hifraire.
Il y a une Certaine érudition propre à chaque état
dont j’ai tâché d’infpirêr le goût, en répandant d e f intérêt
fur les chofies qui en pouvoient être fufceptibles *
afin de fdutenir l’attention de la leflure. d’une matière
•par elle-même allez feche, & dont on ne connoît le
prix qu’à mefure qu’on fe trouvé dans la nécefïïté d’en
faire ufagë ; C’éft alors qu’on découvre la conféquencâ
•d’un grand nombre de détails, qui hors de-là pourvoient
paroître infipides. Tels font ceux dont ce troi-
fieme livre eft rempli fur la conflruflionecles jette es
de différente efpe-ce , ■& celle des forts pour les fou-
tenir & défendre là rade. Comme la conduite que
l’on tient en établiffant des ouvrages dans les ports
de l’Océan, eft différente de celle que l’on fuit fur là
Méditerranée, eu égard a la nature de tes mers,
•on trouvera ici, au fujet de ces premiers ports, les développent
ens de tout ce qui a été exécuté de plus remarquable
à Dunkerque, ainfi qüe je l’aipromis dans
le volume précédent,, après quoi l’on paffe à ce qui
appartient à ceux de la Méditerranée, en -commenta
n t par l’ufage des machines qu’on y emploie pouf
les curer, au défaut des éclufes de chaffe, Onenfeigne
Tétabliffement des moles à pierres perdues ou pat
-enrochement ; la maniéré de fonder toutes fortes
•d’-ouvrages aufond de l’eau fans batardeau ni épui