
Maniéré de
défendre Vaccès
des pièces
de dehors en
déblayant les
décombres des
breches par
l'effet des mi-
Des,
Defcription
3 une fortification
relative
aux maxi-
ptes précédentes,
_>1. s x x iv ,
Maniéré de
faire circuler
la riviere aur
tour de M fié
feinte.
1 6 4 A r c h i t e c t u r e H y d r a u l iq u e , L i v r e III.
pas juger par le peu de fuccès qu’elles ont eu dans certaia
lièg e , mais bien par ce qu’on peut exécuter de mieux..
96 t. Comme jufques-là les foliés feront toujours reliés à fec,
j’ajouterai que lorfqu’enfin l’affiégeant, à force de confiance ,
fera parvenu à battre en breche par du canon que le mineur
alîiégé ne pourra plus tourmenter, il lui reliera au moins la
farisfàtlion de déblayer les décombres des breches,en les jettant
aux yeux de l’ennemi autant de fois qu’il fe préfentera pour
monter à l’affaut, afin de lui ôter les rampes qu’il aura formées
& ne lui laiffer qu’un efearpement impraticable.
Pour pouvoir difpofer à fon gré des eaux de la riviere que
nous avons fuppofé traverfer la ville , il faut que fon grand
folié foit dillribue de maniéré que chaque front particulierpuille
Être inondé & mis à fec alternativement aulîi lôuvent qu’on le
voudra, indépendamment de l’état où l’on jugera à propos de
lailfer les fronts collatéraux ; que les foliés des demi-lunes & des
autres dehors, puilïent avoir le même avantage, c’eft-à-dire être
balayées par un flux & reflux qui n’ait d’autre loi que la v o lonté
du gouverneur ; que ces effets puilïent fe palier dans les
foliés des mêmes dehors fans aucune relation avec celui de la
place, ni même entre eux, afin que tandis que l’on donnera des
çhaffes d’eau dans les uns, le mineur alîiégé puiffe opérer tranquillement
dans les autres, quoique contigus.
9<S<?. Si l'on conlidere la planche X X X IV , comprenant la
moitié d’un oflo gon e , on verra que traverfé par une riviere
qui coule du fud au n ord, on a difpofé les parties de la fortification
en conféquence des maximes précédentes , eu égard à
deux fuppolitions ; la première, que les baflions 6 8c 12 font
féparés de l’enceinte par un fo lié , comme au neufBrifack, ce
que l’on eût fait régner de même, tout autour de la place , lt
l’on n’avoit mieux aimé préfenter les chofes fous deux faces différentes
; la fécondé, que ^es ballions 20 & 2 5 font comme à
l’ordinaire, avec cette circonllance qu’ils ont à la gorge un petit
folié O P Q , V X Y contigu à ceux des courtines moyennant un
aqueduc pratiqué fous chaque fllanc, pour qu’au befoin l’eau
puiffe circuler autour de la place , comme on le va voir.
967, La riviere étant foutenue à fon entrée & à fa fortie par
les batardeaux E ,F , A , & D , Z , il efl certain que lui laiffant
la liberté de couler, tous les foliés relieront à fec aufli long-tems
qu’on le voudra, puifque félon notre fuppolitionils ne peuvent
recevoir de l’eau que de fa part; mais s’il y avoit une éclufe pla-
C h a p .X I I I .d e l ’u s a g e d e s e a u x a l a GUERRE. 265
cée en B & une autre en C , afin d’avoir une double retenue &
qu’on vînt à fermer l’une des deux, elles occafionneront une
inondation dans la campagne du côté du fud, file terrein le
permet ; alors cette partie de la place deviendra moins accef-
lible que le re lie , par conféquent ne fera pas celle à laquelle
1 aflïégeant s attachera. Si cette railon ne fuflîfoit pas pour l’en
détourner, il faudrait fortifier ce même côté plus que les autres,
afin qu’il ne puiffe fe rendre maître des eaux fans effuyer des difficultés
équivalentes à celles qu’il voudrait éluder ailleurs.
D autre part, la riviere vers le nord n’étant plus entretenue
par k courant deviendra à fec; alors pour peu que fon fond
foit plus bas que celui des foliés de la place, auxquels jefuppofe
un peu de pente â mefure qu’ils approchent du côté d’aval, il
efl certain que li l’on ouvre l’éclufe du batardeau F & que les
tenailles ne laiffent aucune iffue entr’elles 8c les flancs des bâfrions
, où je fuppofe des batardeaux G , I, L , N , R , T , l’eau
qui fortira de cette éclufe circulera autour de l’enceinte , 8c
viendra fe rendre dans le canal Z pour s’écouler après s’être
échappée par l’aqueduc Y . On aura donc la liberté de faire
prendre ce cours à la riviere quand on le jugera nécelfaire, &
de produire le même effet autour de l’autre moitié de la place
qui regarde l’elt, puifqu’il fuflira, pour cette fécondé opération,
d’ouvrir les éclufes des batardeaux A & D.
968. Comme nous fuppolons d’autres batardeaux avec éclufes
places aux endroits K , P , X , on voit qu’en tenant le dernier
X fermé & les deux autres ouverts, de même que le premier
F, tout le folié précédent fe remplira d’e au , au niveau de
la riviere prife dans le canal E , tandis que le grand folié i k l
tn 11 o p q r s , reliera â lèc. Mais li l’on vouloir qu’il n’y eût
tju’une partie du premier qui fût inondée, comme depuis F
jufqu’en K ou en O , alors il fuflira de fermer l’éclufe du batardeau
K ou P , pour ne point permettre à l’eau de palier plus
loin. Si au contraire on vouloir que l’une des deux parties precedentes
reliât â fec & qu’il n’y eût qu’une des fuivantes K O
ou K O Q V qui fût inondée, il faudrait fermer l’éclufe K ou
lautre P , de même que celle qu’on fuppofe en S dans le canal
t A ; lailfer à la riviere la liberté de fe rendre jufqu’en S-, pour
qu en entrant par l’aqueduc Y , elle fe rende dans le folié dont
n s agit, enfuite refermer l’éclufe S & ouvrir les autres B , C ,
j ’ P°.^r Miller écouler les eaux fuperflues. Enfin fi l’on avoit
des raflons pour ne garder l’eau que dans la partie K O feule-
Pam e I I . T om I L L 1
pi. xxxi v.
PofitioÀ des
batardeaux ,
pour n avoir
de Veau que
dans les endroits
oit oti
voudra la con«
ferver.