
Dé ta il de ce
fui a étéfuivi
pour la conf-
truElion de la
nouvelle lanterne
qu’ on y
voit préfente«
ment.
PI. XIX.
Deftription
de deux autres
fanaux plus
Jimples que le
précédent.
PL XIV.
IJ 4 ARCHITECTURE HYDRAULIQUE} LlVRÊ IÎI.
ment & dés crampons de fer fcellés en plomb.
S 04. Elle eft portée par quatre piliers de fer M de trois pouces
& demi par en bas, réduits à deux & demi p a r le haut, elevés
de Quinze pieds, formant enfemble une cage de huit pieds &
demi de diamètre ; ces piliers font entretenus au fommet avec un
cercle dé fer D F exprimé par la figure 1 : ils font enclaves &
fcellés en plomb par ën bas à fix pouces de profondeur dans
pierre, & ârcboutés par des liens N , appuyés fur des tirans O P
S u ife rencontrent en croix à la hauteur de la corniche du
tlôffle & du rez-de-chauffée de fa galerie; la plate-forme eft
entourée d’une baluftrade, & lë tout eft couronne d un petit
dôme dont la bafe eft faite en cül-de-lampe DEF de figure co-
nictue , couvert de tôle, dont la pointe E eft elevée de neuf
pieds au-deffus du foyer, pour que la iumiere du feu reflechif-
fant fur la furfkce de ce cône, augmente fa force & fe faffe ap-
percevoir de plus lo in , comme cela arrive en efïe .
Sur cette lanterne, il y en a une autre plus peut«i O IU U
de cinq pieds de hauteur & de trois & demi de diamètre,
ayant pour bafe la figure tioifeme i ^ -deffus eft
tfois pieds trois pouces , dont 1 axe fert d aiguille a la girouetre.
Le deffüs du dôme de la lanterne, de meme que les eercles de
fer qui forment la carcaffe du globe, font couverts de plomb
peint par trois couches de blanc de eérüfè, afin que le tout
S’apperçoive plus diftinaement : quant au c°m~
qu’on allume tous les purs au coucher du foleil, & te teu
dure toute la nuit. L ’ancien réchaut étoit trop peut, l o » n y
brûloir que du bois de chêne, qui à la vente lêttoit une g ande
fiamme^ mais ne dütoit guère que trois heures, La hauteur
Q u e lle de cette lanterne au-deffus de fa bafe, c f t^ n v ir o .
vingt-quatre pieds de plus que n avoit 1 ancienne s dé forte que
1-e phare a prëfentement cent foixante-quinze pieds de hauteur
demis fa bafe iufqua la girouette. . „ , ,, ,,,~
805. Comme cl n’eft point toujours la map e du*«<bfice
qui en augmente les propriétés, on s eft contente -, dans pret-
quë tousses endroit OÙ un fanal éîoit neceffaire tJ t f *lever
une fimple tour portant une lanterne p u r éclairer de lou ,
telle e ft , par exemple, la tour des Baleines dans k f le d e R e z ,
dont nous rapportons les devek)ppemens ( F l .A l v^ngj »
7 ^ & T ) , qmfuffifent pour en juger. O n fem feulement attention
que la làntérné tfë ce fanal a le Blême defaut qu avait
C h a p . VIII. D es F o r t s d e Ma ço n n e r ie , i ç y
l'ancienne de la tour de Cordouan, je veux dire des trumaux
trop larges, qui abforbeHt plus de moitié de la lumière ; mais
il y a apparence que l’on profitera de l’exemple précédent,
comme Tunique à fuivre en attendant mieux ; car qup fçait-011
fi dans la iuite on ne découvrira point quelque pholphore affez
lumineux pour tenir liep du feu qu’on .allume, & qui fera peut-
être encore un meilleur effet? La phyfique nous a offert dans
ces derniers tems un fi grand nombre d’objets nouveaux ,
qu’on a lieu de croire que l’avenir en promet bien davantage.
J’ajouterai, en finiffant ce chapitre, que ies quatre premières
figures de la planche IX comprennent encore les devélopppmens
d’un autre fanal projette autrefois pour être confinait fur la w-ix.figt,
pointe ou cap du raz de BarfieW, pré? d? te Hougue en Nor- * ’ 5 & 4'
nagndie. On remarquera que fa lanterne , dont la cage eft de
charpente garnie de vitrage, n’a point d,e trumaux qui dérobent
la lumière produite par un grand nombre de lampes, & que
par confequent elle eft prçïgrable à la 'dernière, Ce neft pas
feulement pour faciliter l’accès d’un port que Ton conftruit des
phares. Si l’entrée d’une rade avoit la forme d’un canal, il eft
alors indifpenfable d’y élever, de même qu’à la fortie, des tours
d’allignement pour défigner la route qu’on doit tenir, & y
faire des feux la nuit , afin que les navires les apperçevant
de loin , puiffent gouverner & aborder cette rade en sûreté.
De pareils phares font aulîi très-utiles fur les ifles ou promontoires
avancés à la mer, & dans des çroiûeres dangereufes,
afin qu’un vaiffeau en déroute puiffe fe reconnoître ; par-là on
les garantirent du trille fort de ceux qui vont fe brifer contre
des écueils, comme cela arrive dans la Manche & le long
des côtes de Bretagne.
V i j
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