
L e s marées ■
retardent chaque
jour de 48
minutest d'où'
Von déduit
une réglé pour
Jj'avoir à quelle
heure il fera
gleine mer un.
certain .jour
déterminé..
Lsermarèés- re*'
‘viennent aux
mêmes heures
de: 15: en if.-
j pursmai s,
celles du ma-
tin. font les
ccrrefpondan-
tes, de celles,<
dü fp ïè 3 6* ré-r-
cifioquemsnti
4 A r c h i t e c t u r e H y d r a u l iq u e , L iv r e IîT.
mers confécutives, auffi bien qu’entre deux baffes mers. Pafr'
exemple, s’il eft pleine mer dans un certain port un jour marqué
après 9 heures, du matin, il fera auffi pleine mer le foir un
peu après 9 heures, & entre les deux il y. aura une baffe mer
vers les 3 heures après midi..
584. Le peu de tems que la mer refte dans le même ■ état y-
pleine ou baffe , joint au furplus des 6 heures qu’elle met à
monter ou à defcendre, font enfemble 48 minutes au bout de.
24 heures, c’eft-à-dire, que les pleines & les-baffes mets fe font
confécutivement chaque jour 48 minutes plus tard;,ainfi dans* -
le port où nous avons fuppofé qu’il étoit pleine mer à. 9 heures >
du matin, il doit auffi y être pleine mer le lendemain matin
mais à 9 heures 48 minutes. Le jour fuivant ce fera encore 48.:
minutes plus tard que le précédent, ainfi toujours, de fuite. IL
eft vrai -que les vents &. d’autres .caufes peuvent troubler la ré-
gularité de cette machine journalière ,.mais fa quantité moyenne-
fera toujours-à très-peu près de 48 minutes , qui produifent 4.
heures de retardement en 5 jours.; d’où l’on déduit la méthode-
de trouver de combienlesmarées retardent à proportion en tout-
autre intervalle de.tems, puifque pour celailn’y aqu’une-fimple>
analogie, à faire ,. en difant : li 5 jours produifent 4 heures de retardement
dans les marées-, .combien produira-tel-autre nombre
? Par exemple,..s’il s’agit, dé 8- jpurs , il faut- multiplier Infécond
terme 4 par le troifieme 8 ,,&-divifer le produit 32 parle,
premier 5, il viendra 6 heures & 24 minutes, qui montrent-
qu’en 8. jours les- marées doivent retarder d'autant ;; c’elb à-
dire, :que s’iLeft pleine mer.en un certain jour à 9 heures.dit-
matin dans le port dont nous parlons, au bout de 8 jours-il*
féra pleine mer dans le même port 6 heures 24 minutes pluss-
tard ; ainfi la pleine, mer arrivera, à 3 heures - 24..minutes. après.,
midi.
585, Le retardement-moyen de 48 minutes par jour, ou de:
4 -heures en 5 jours , produifant, en fe répétant,.un retardement
de 12 heures en 15 jours , l’on voit que les. marées doivent
revenir aux.mêmes -heures- de 15 en 15 jours, avec, cette,
feule, différence que celles du matin font lès correfpondantes de.
celles, du-ioir, & réciproquement.celles du foir.les.correfpon—
dantes. de. celles du matin.
Il fuit de-là que lorfqu on veut .trouver, dé combien retarde ;
la-marée pendant un plus grand nombre de jours que celui de:
i j^ i l n’y a-qu’à prendre le furplus;„ainfi fupppfaiit, qu’il s’agiffe
C h a P. I. D u FLUX ET REFLUX DË LA HIER. f
dé 25 jours, il faut fe contenter de chercher le retardement
pour 10 , en fuivant la petite analogie précédente, qui donnera
8 heures.
386. Cette fuoceffion'&' ce retour des marées qui ont été remarqués
dans-tous les tems, montrent de la maniere-la plus
évidente que le flux & le reflux de la mer dépendent non-feulement
de l’attion de la lune , mais auffi de celle-du foleil ;
car fi les: marées arrivoient toujours précifëment à la même
heure, il faudrait en chercher la caufe dans le feul mouvement
apparent du foleil. Si d’un autre côté leur retardement étoit un
peu plus confidérable, & qu’elles fuffent de 12 heures en 13
jours 3 quarts, ou d’environ 24-heures. en 27 { jours, on feroit
alors - en droit de dire qu’elles1 ne dépendent que de la lune,
puifque la durée de fon mois périodique eft de- 27 j jours ,-
qui eft le tems que cette planete emploie à-faire une révolution
entière autour de la terre d’occident en orient. Mais les:
marées ne font pas réglées de1 la forte , ne revenant précifé-
ment aux mêmes heures qu’au bout d’un mois lunaire fyno--
clique; c’eft-à-dire , lorfque la lune fe retrouve dans la même
pofition par rapport au foleil ; ainfi les deux planètes concourent
à ce-mouvement régulier, quoiqu’elles y ayent part inéga--
lement : c’eft de quoi l’on ne doute plus, depuis le commencement
de ce fiecle.-
587. Si le'concert qui regrie entre; les phafes de la lune &
le flux & reflux de la mer, femblent fe démentir quelquefois, ce
n’eft jamais que pour peu de jours & par l’effet d’une caufe purement
accidentelle, puifqu’enfuite les marées reprennent leur
premier cours & s’affujettiffent derechef à leur ancienne réglé,
qu’elles continuent de. fuivre précifément aux mêmes heures , -
comme fielles n’avoient fouffert antérieurement aucun trouble.-
En cela leur mouvement eft bien différent de celui de la plupart'
des machines quenous conftruifcns ; dont il fuffit d’altérer une
fois la marche pour quelles fe reffentent toujours du dérangement,
qui leur eft furvenu. On a vu des tempêtes-fulpendre:
l ’effet du flux & reflux, on a auffi desexemples tout contraires --
deMeux ou trois flux & reflux-arrivés en 5 ou 6 heures de tems;;
mais, cette-irrégularité a toujours été paffagere, parce que la.;
forte dépendance, où font les marées de l’affion du foleil & de la
lüne -, .-rétablit .bientôt l’ordre en les faifant arriver aux. heures:
ordinaires. Le fait fuivant prouve lavérité de ce quenous avan--
S.ons, Il eft arrivé une fois que les gerfonnes. chargées, de-coms-
Raifons qiti(
montrent que-
la caufe des"
maréts dépend-
non feulement'
de l ’àdion de :
la lune, mais'
auffi de celle*'
du foleil.
L es mariés?
font toujours-'
affujetties à
la même lof-
générale, malgré
les acci
dens q u i leur"
f'irviennent-
quelquefois. ‘
Preuve deceP^
te vérité.“