
lé g itim um , o jjicinarum . Camell. Raj. Luz. Supp.
p. 39. T a g a lo 9 f . B a lo b a r . Luz. B a la d o r , f . B a la -
diLT y Arab, B ila v a , Marnât. B ib o , Ind. A n a c a r -
d ium . Bauh. Pin. 511. A n fem eca rpus A n a c a r -
d ium . Lin. f. Suppl, p.' 18a.
,3. A n a c a rd ium m in u s , f l ligas In do rum . Camell.
A n a c a rd ium flylveflre. Raj. Luz. Suppl, p. 59.
Cafjuvium flylveflre. Rumph. Amb. I.p. 1 7 9 . t. 70 .
C’eft un arbre élévé, d’un beau port, dont le
tronc eft droit y recouvert d’une écorce grisâtre,
& foutient une tête ample, bien garnie. Ses jeunes
rameaux font pubefcens. Ses feuilles font grandes ,
longues de, plus d’un pied , lancéolées , pointues
aux deux bouts, foutenues par des pétioles fort
courts, "vertes , glabres & liftes en deflus , grisâtres
8c pubefcentes en deflous. Elles l’ont rapprochées
les unes des autres-, 8c forment des élbeces
de rofettes vers le fommet des rameaux. Ses fleurs
font petites , d’un blanc jaunâtre, ouvertes en
étoile , & naiffent aux extrémités des branches ,
dilpofées en grappes droites , légèrement panicu-
lées. A ces fleurs luccèdent des fruits ovoïdes ,
lin peu applatis fur les côtés, émoufles à leur
fommet, 8c dont l’écorce eft lifte, luifante,
d’abord rouge , & enfuite noirâtre. Ils font portés
fur la bafe du calice de la fleur qui s’eft épaiffie ,
eft s devenue très - charnue , a alors une faveur
acerbe, & acquiert, par le defféchement , une
forme turbinée. L’écorce de la noix qui foutient
ce calice ,*eft connue double , celluleule , & renferme
dans les cavités de fa dtiplicature , un lue
mucilagineux, âcre , brûlant, cauftique & noirâtre.
Sous cette double écorce eft un noyau bon &
agréable à manger , lorfqu’il eft récent. Cet arbre
croît dans les Philippines, & fe plaît fur le bordées
fleuves •, il fe trouve auffi dans 1 Inde, J) -
Les habitans du pays où il vient fe nourrifTent
dès noyaux que renferment fes fruits -, ils en ôtent
facilement 1 écorce en les rôtiffant fous, la cendre.
On fort ces fruits parmi les autres mets, foit
verds 8c confits dans du fol, foit mûrs , avec du
Lucre.
Camelli affure que lé noyau de V A n a ca rd e n’eft
point du tout nuifible , & que la vertu cauftique
8c dangereufo qu’on lui attribue, dépend feulement
du fuc mucilagineux qui eft contenu dans les
cavités de l’écorce. Les Indiens s’en fervent comme
d’un cauftique. On en frotte les condylomes ■. &
les autres excroiffances charnues que l’on veut
confumer, les écrouelles, les Verrues 8c les dartres
vives que l’on veut déraciner. Ce fuc eft utile
pour mondifier les ulcères des beftiaux , 8c c . On
l ’emploie avec de la chaux vive pour marquer les
étoffes de foie, 8c autres chofos -, car la marque
en eft fi durable, qu’on ne peut l’enlever , quelque
lefïive que l’on faffe. On fait une excellente
encre à écrire avec les fruits verds. de Y A n a ca
rd e , pilés & mêlés avec de la lefïive & du
Vinaigre. * * * ’ ./
On prétend que les A n a c a r d e s ont la propriété
d’atténuer 8c raréfier les humeurs, d’aider tous
les fens , de faciliter la perception, & de fortifier ,
la mémoire. Le fuc mucilagineux de leur écorce-,
appliqué extérieurement, fait difparoître les dartres
, les feux du vifage ,-&c. mais aufli-tôt après
avoir fait des linimëns fur les parties malades,
il faut les laver avec de l’eau. Geojflr. Mat. méd.
La plante 0 , qui ,eft le Ligas des Indiens, ne
me paroît qu’une variété de l’elpèce dont je viens
de faire mention. C’eft, dit Rai, un arbre fau-
vage de médiocre grandeur, qui vient lur les
montagnes, 8c dont les jeunes pouffes répandent,
étant caffées, une liqueur laiteufe , qui, en tombant
fur les mains ou fur le vifage , excite d’abord
une démangeaifon , 8c enfuite l’enflure. La feuille
de cet arbre eft longue de près d’un pied , étroite-
lancéolée ( félon le deflin même de Camelli ,
que j ’ai vu) , d’un verd foncé , dur, 8c qui à peu
de fuc. Les fleurs font petites , blanches , 8c dif-
pofées dn grappe à l’extrémité des tiges. Ses fruits
font moins gros que ceux du précédent-, leur
couleur eft d’un rouge fafrané, & leur goût acerbe
comme celui des pommes fauvages. Au fommet
de ces fruits eft attaché un noyau noir, liffe ,
luifant 8c plus long que ces mêmes fruits, ceux-ci
n’étant autre chofè que des réceptacles charnus,
auxquels on donne ce nom. L’amande que contient
le noyau étant mâchée , picote 8c refferre
un peu le gofier.
ANACAU , eft un arbre fomblable au Cyprès ,
qui croît à Madagafoar, fur les bords de la mer.
liifi. des Voy. V III. p. 614« C’eft peut-être le
Filao ?
ANACOMPTIS , arbre de Madagafoar, qui
porte un fruit un peu plus long 8c moins gros que
le doigt, de couleur brune tachetée de gris-blanc.
Ce fruit jette une forte de lait doux , qui fort à
faire cailler le lait de vache. Les feuilles reffem-
blent à celles, du Poirier. Uifioire des Voyages ,
V III. p. 613.
. ANACYCLE , Anacyclus y genre déplanté
à fleurs conjointes , de la famille des Compofées-
flofculeufes, qui a de grands rapports avec les
Camomilles 8c les Cotules , & qui comprend désherbes
dont les feuilles font très-découpées.
C a r a c t è r e g é n é r i q u e .
La fleur commune eft compofée de fleurons
hermaphrodites , tubulés , quinquefides , placés-
dans fondifque-, & de fleurons femelles* à limbe
entier, fitués à fa circonférence. Elle a fon calice
commun hémifphérique & eipbriqué-, 8c fon réceptacle
chargé de paillettes.
Le fruit eft formé par des graines nues, garnies
chacune d’un rebord membraneux qui le»
entoure & qui eft échancré au fommet.
On diftingue les Anacycles d’ayecles Cotules.,
par leur réceptacle muni de paillettes , 8c par le
rebord membraneux de leurs femences. Ils different
des Camomilles, en ce que leurs fleurs ne font
point radiées. •
E s p e c e s.
I. AnAcycie de Crête, Anacyclus Creticus.
Lin. Anacyclus foliis decompojitis linearibus j laciniis'divijis
planis. Hort. Clift- 4*7* Cotula Cretica
minima y chamcemeli folio ÿ capite inflexo. Tourn.
Cor. 37. Santolinoïdes annua procumbens , cha-
mcemeli folio. /Vail. A61. yj'L.
C’eft une petite plante herbacée , dont les tiges
n’ont que deux pouces ou deux pouces 8c demi^de
longueur. Ces tiges plus ou moins droites , etalees
en petits gazons, garnies de quelques feuilles , 8c
un peu rameufes , font munies , ainli que les feuilles
8c les calices , de poils blancs très-fins, qui donnent
à cette petite plante un afpeét cotonneux. Ses
feuilles font découpées comme celles de la Camomille.
Celles qui naiffent de la racine font auffi
longues que les tiges mêmes : elles ont leur petïole
applati, 8c leurs découpures pointues. Les fleurs
font jaunes , & -ont affez fouvent leur tete inclinée.
Cette plante croît dans l’Ifle de Crête ou
Candie : on la cultive au Jardin du Roi. Q . ( v. v. )
a. A nacycle doré, Anacyclus aureus. Lin. fl.
fr. 41-a. Anacyclus foliis bipînnàtis , glabris y
virïdantïbus y laciniis tenuibus , Iaxis , acutis.
Chamoemelum luteum, capitulo aphyllo. Bauh. Pin.
135. Tournef. 494. Anthémis chryfanthemonher-
bàriorum. Lob. ic. 771.
Les tiges de cette plante font herbacees , menues
, rameufos , ftriées , glabres , fouillées, &
hautes de fix ou fiept pouces. Ses feuilles font découpées
finement, 8c ont leurs découpures lâches
ou écartées entr’elles , prefque capillaires, 8c verdâtres.
Les fleurs font jaunes, 8c forment de
trèsrpetites têtes convexes , coniques , 8c foli--
taires fur chaque pédoncule. Ces pédoncules font
nuds, terminent les rameaux 8c les tiges , 8c ont
fix à douze lignes de longueur. Les calices paroif-
ftnt dorés, leurs écailles, étant colorées., fca-
rieufes 8c luifantes en leurs bords. On trouve cette
plante dans les Provinces méridionales de la
France & dan^ les régions auftrales de l’Europe..
On la cultive au Jardin du Roi. Q- ( v* )
3.. A nacycle velue, fl., fr. 4I_I* Anacyclus
valentinus. Lin. Anacyclus foliis decompojitis-
linearibus ■ laciniis divijîs , teretiufeulis , cicutis y
fioribus JlofculoJîs. Hort. Cliff. 4^7- Mill. Diéh
n°. 3. Chryfanthemum valentinum. Cluf. Hift. I.
p. 33a. Cotula flore luteo , nudo. Tournef. 495*
: Les tiges de cette plante font, hautes d’un pied ,
fouillées, munies de rameaux courts, 8c chargées
, ainfi que les feuilles, les pédoncules’ 8c les
calices , de poils blancs qui font paroître toute la
plante velue & un peu laineufe. Ses feuilles font
alternes , deux fois ailées ou multifides, 8c ont
leurs dernières découpures courtes 8c pointues.
Les pintmles vont en augmentant de grandeur vers
le fommet de la feuille, qui, dans fon enfemble,
paroît fpatulée -, les folioles ou pinnules de fa bafe
étant fort courtes. Les fleurs font jaunes , terminales
, flofouleufos, 8c folitaires à l’extrémité de
chaque irameau 8c de la tige. Les pédoncules vont
un peu en s’épaiffiffant vers la fleur. Les foliole»
calicinales ne font point fearieufes -, elles font
abondamment velues 8c prefqu’auffi longues les
unes que les autres -, ce qui fait que les calices ne
paroiffent prefque point embriqués. On trouve
cette plante dans les Provinces méridionales de la
France, 8c en Efpagne fur le bord des champs :
on la cultive au Jardin du Rpi. ©. ( v. v. )
ANAGIRE fétide, Anagyris feetida. Lin. Ana-
gyris foliis trifoliatis ; Jiipulis petiolis foliorum
adverfantïbus y florïbüs lateralibus. Anagyris.'
Cluf. Hift. I. p, 93. Anagyris feetida. Bauh. Pin,
391. Tournef. 647- Lob. ic. 1. p. 5°- fi» fi* n°-
600*. Duham. Arb. I. p. 51. Vulgairement le
Bois puant.
C’eft un petit arbriffeau qui a l’afpeél d’un Cy-
tifo , 8c qui s’élève à la hauteur de cinq à huit
pieds. Sa tige eft droite , rameufe, 8c recouverte
d’une écorce grisâtre qui répand une mauvaife
odeur lorfqu’on la touche un peu fortement. Ses
feuilles font alternes, pétiolées, & compofées de
trois foliolés ovales-oblongues , feffiles, d’un verd
blanchâtre-, pubefcentes en deffous , terminées
par une petite pointe particulière , & plus longues
chacune que le pétiole commun qui les foutient.
Les ftipulés font oppoféês aux pétioles des feuilles,
8c bifides à leur fommet.
Les fleurs naiffent trois ou quatre enfemble par
petits bouquets latéraux 8c axillaires, portées chacune
fur un pédoncule plus court qu elle. Elles
font d’un jaune pâle, excepté leur pétale fupérieur
qui eft taché en deflus d’un jaune brun.
Chaque fleur a un calice monophile, campanule
perfiftant, & dont le bord eft partagé en
cinq dents pointues ; une corolle papiliqnacée y
remarquable par fa carène fort alongée, 8c par
fon pavillon très-court 8c un peu réfléchi en deflus -,
dix étamines dont les filamens font libres ; & un
ovaire oblong, chargé d’un ftyle de la longueur
des étamines, 8c terminé par un ftigmate Ample
8c pubefoent.
Le fruit eft une gouffe prefque de la longueur du
doigt, un peu courbée, légèrement cylindrique ,
8c qui renferme trois à cinq femences réniformes ,
qui acquièrent une couleur bleuâtre en mûriflant.
Cet arbriffeau croît naturellement dans l’Elpa-
gne , l’Italie , la Sicile , 8c dans les lieux pierreux
8c montagneux des Provinces» méridionales de la
France : on le cultive au Jardin du Roi. f ) . (v. v.J
Il fleurit à l’entrée du printems y il eft affez joli
8c feroit un effet agréable dans les bofquets de
cette fai fon • mais il craint la gelée , ce qui fait:
que dans notre climat on eft contraint, dit