
h a fia cu pid is fim ili. Morif. Hift. 2. p. 607. Sec. 5.
t. 32. f. 14. A t r ip le x , Hall. Helv. n°. 1617.
Sa tige eft plus ou moins droite , haute d’un
•pied & demi, anguleufe, très-rameufe 8c diffufe.
Ses rameaux inférieurs font grands, très-ouverts
& couchés fur la terre -, fes feuilles font pétiolées ,
larges , triangulaires , un peu haftées , dentées ,
yertes, glabres , &la plupart oppolees. Les valves
féniinales font grandes deltoïdes, dentées &
prefque finuées. On trouve- cette plante dans les
lieux incultes , le long des haies & des murs, 8c
fur le bord des foffés. ©. ( v . v . )
II. A r r o c h e du Bengale, A t r ip le x B en g a len -
f i s . H. R. A t r ip le x ca ule herbaceo ereclo , f o l i i s
oblongo-dclto'ideis , fu b h a fia tis , obtufis. L e B e t o u a
d u B e n g a le .
Cette plante reffemble un peu à Y A r r o c h e de
jardin, & s’élève prefqu’a la même hauteur. Ses
tiges font droite», ftriées , glabres , garnies de
rameaux courts, & hautes de quatre ou cinq
pieds. Ses feuilles font alternes , pétiolées , oblon.-
gues , prefque haftées, munies de quelques dents
anguleufes principalement vers leur bafe , émouf-
fées à leur fommet, vertes avec une teinte rougeâtre
plus ou moins abondante. Les fupérieures
font entières , & celles qui font jeunes ou riaif-
lantes , font un peu farineufes en defTous. Les fleurs
font d’une couleur herbacée , 8c difpofées en épis
denfes qui terminent les rameaux 8c les tiges.
Cette plante croît naturellement au Bengale , d’où
M. Renaud de St. Germain en a envoyé des graines
au Jardin du Roi. 0 . (y. v. ) Les gens du
pays la mangent , comme nous mangeons les
épinars.
O b ferv. J’ai négligé d’obferver fi cette plante
portoit des fleurs femelles parmi fes fleurs hermaphrodites
ou au-defïous d’elles -, & je foupçon-
n e, d’après les rapports que je lui trouve avec
Y A n fé r in e p o u rp r é e , qu’elle eft aufli du meme
genre*.
A r r o c h e de jardin, A t r ip le x hortenfis. Lin.
A t r ip l e x ca u le ereclo herbaceo , f o l i i s tr ian gu lar i-
bu s . Lin. Mill. Di& . n°. I. Gmel. Sib. 3. p. 7 1 .
Blackw. t. 99 & 552. A t r ip le x hortenfis alba
f p a llid è v iren s . Bauh. Pin. 119. Tournef. 505.
A t r ip l e x hortenfis. Dod. Pempt. 615. Vulgairement
ta bonne D am e .
0. A t r ip le x hortenfis , rubra. Bauh. Pin. 119*
Tournef. 505.
Sa tige eft haute de quatre ou cing pieds,,
droite, glabre > ftriée , obtufément anguleufe,
rameufe & feuillée. Ses feuilles font la plupart
alternes, pétiolées, affez larges , prefque triangulaires
, dentées, pointues, molles , &r affez
femblables à celles de la Bete, mais moins grandes.
Elles font légèrement farineufes dans leur
jeuneffe. Les fleurs font petites , mombreufes , &
difpofées aux fommités de la plante en épis médiocres
, interrompus 8c rameux. Les femences
font comprimées 8c enfermées chacune entre deux
valves arrondies & membraneufes. Cette plante
eft originaire de l’Afle -, on la cultive dans les
jardins potagers, où elle fe refeme 8c fe renouvelle
tous les ans --d’elle-même avec facilité. ©.
( v . v . ) La variété 0 n’en diffère que par la coiir-
leur d’un rouge brun qu’on remarque dans fa tige
8c dans fes feuilles. Elle produit une fous-variété
dont la tige , quoique rouge, ne pouffe que des
feuilles vertes ou légèrement rougeâtres.
Cette efpèce paffe pour rafràîchiffante , délayante
8c laxative -, extérieurement elle eft émolliente.
On prétend que fa femence eft purgative &
émétique. Ses feuilles le mettent dans la foupe ,
& pourroient fe manger comme les Epinars-, mais
leur fadeur eft caufe qu’on en fait peu de cas.
ARRONDI. On dit en Botanique qu’une feuille
eft arrondie ( fo lium fubrotundum ) , lorfqu’elle
approche de la figure orbiculaire -, & de même on
dit qu’une anthère , ou une baie, ou une femence
eft arrondie , lorfque fa forme approche de la
figure fphériqiie.
ARTÉDIE écailleufe , A r t E D I A fqu am a ta .
Lin. A r t e d ia fem in ib u s fqu am a tis . Lin. Hort. Clift.
89. Gron. Orient. 81. Mill. Diâ. n°. I. T h a p fia
o r ïenta lis y anetki f o l io , femine eleganter crenato.
Tournef. Cor. 22. iter. Orient. 2. G ing id ium faeni-
cu li f o l io . Bauh. Pin. 151. G in g id ium R a uw o lfii.
Cam. Hort. t. 16.
C’eft une plante ombellifère , très-remarquable
par la forme affez fingulière, mais élégante de
fes femences , & qui a des rapports fenfibles avec
le genre des T o r d ille s . Sa tige eft herbacée,
cylindrique , un peu rameufe, 8c haute d’un pied
8c demi -, elle eft garnie de feuilles alternes,
découpées très-menu , comme celles de Y A n e th , à
divifions tout-à-fait capillaires, 8c portées fur des
pétioles courts , membraneux 8c concaves. Les
fleurs font blanches , petites, irrégulières, 8c
difpofées en ombelles terminales, dont les plus
larges n’ont qu'un pouce 8c demi de diamètre. La
collerette univerfelle eft compofée de huit à dix
petites feuilles fouvent rabattues contre la tige ,
membraneufes vers leur bafe , découpées très-
menu , & comme pe&inées dans leur partie fupé-
rieure -, les collerettes partielles font remarquables
en çeN qu’une ou deux des feuilles qui les
forment, font grandes, multifides ou pinnatifi-
des, 8c débordent les ombelles comme dans
YÆ th u fe . L e s fleurs du milieu des ombelles font
males ou ftériles -, celles qui font plus extérieures
produifent des fruits elliptiques, comprimés , &
bordés de deux rangs d’écailles tres-remarquables.
Chacun de ces fruits fe divife en deux femences
applaties, ftriées fur leur dos, & entourées de
huit ou dix écailles affez grandes , cunéiformes ou
prefqu’en coeur, fcarieufes 8c tranfparentes à leur
fommet. Cette plante croît fur le Mont Liban, &
m’a été communiquée par. M. de Juflieu. Q . (y. f i )
A R T I C H A U T , Cy n a r a ; genre déplanté
à fleurs conjointes , de la famille des Compofées-
flofculeufes , qui fait partie de la divifion des
Cinarocéphales de Vaillant, à laquelle il a donné
ion nom , a de très-grands rapports avec les Chardons
8c les Carthames , 8c comprend des, herbes
vivaces remarquables par la groffeur du calice de
leurs fleurs, dont les écailles charnues nous offrent
dans une efpèce , un mets agréable.
CARACTERE GÉNÉRIQUE.
La fleur a un calice commun , fort gros , dilate
vers fa bafe, & embriquée d’écailles nornbreufès ,
larges 8c charnues : elle eft compofée de quantité
de fleurons tubulés , quinquefides , réguliers ,
tous hermaphrodites , environnes par le calice ,
8c pofés fur un réceptacle commun chargé de
poils.
Le fruit confifte en plufieurs femences ovales-
oblongues , prefque tétragônes, couronnées d une
aigrette fefïïle, & renfermées dans le calice
commun.
Les A r t ich a u t s ne diffèrent réellement des Chardons
que par les écailles larges 8c charnues de
leur calice, 8c par l’épaiffeur affez confidérable
dii réceptacle commun de.leurs fleurons ; la pointe
particulière fituée dans une échancrure qui termine
chaque écaille caficinale dans la première
efpèce, ne fe retrouvant pas dans toutes les autres.
E S P E C E S.
1. A r t i c h a u t commun , Cynara fco lym u s .
Lin. Cynara f o l i i s fu b fp in o fis , p in n a t is in d iv ifif-
que , ca ly cin is fq u am is o v a tis . Lin. Cinara hortenfis
aculeata. Bauh. Pin. 383. Tournef. 44a.
Scolymus d io fco r id is . Cluf. Hift. 2. p. 153*
0. Cinara hortenfis , n on aculeata. Bauh. Pin.
383. Tournef. 44a.
I . A r t ic h a u t v erd .
1 . A r t ic h a u t v iolet.
3. A r t ic h a u t rouge , ou p e t it A r t ic h a u t à la
poivrade.
C’eft une plante potagère, dont la racine eft
groffe , longue , ftififorme , 8c pouffe une tige
droite, épaiffe , cannelée, cotonneufe , garnie de
quelques rameaux, 8c qui s’élève à deux ou trois
pieds de hauteur. Ses feuilles font alternes, fort
grandes, molles , un peu épineufes, profondément
découpées , prefqu’aîîées , à découpures dentées
ou pinnatifides , d’un verd cendré en deffus , blanchâtres
8c un peu cotonneufes en deffous. Sa fleur
eft purpurine , terminale , droite, & forme une
tête écailleufe fort groffe. Cette plante croît naturellement
dans les régions méridionales de l’Europe.
On la cultive dans les jardins pour l ’ufage
de la cuifine. Tp. ( v . v . )
Ce font les fleurs non épanouies de cette plante
que l ’on fert fur les tables fous le nom à !A r t ichauts
; 8c les feules parties que l ’on en mange
font la fubftance charnue qui fe trouve dans la
bafe des écailles du calice , & le réceptacle épais
qui foutient les fleurons , & que l’on nomme c u l
d ’A r t i c h a u t . L e s A r t ic h a u t s encore jeunes & tendres
, fe mangent cruds avec du fel 8c du poivre,
8c de cette manière-, ils font amis de 1 eftomac ,
8c excitent l’appétit *, lorsqu'ils font j>lus gros, on
les fait cuire , 8c on les fèrt préparés de diverfes
façons. Les racines à .'A r tich a u t font diurétiques
8c apéritives.
1 . A r t i c h a u t fauvage , Cynara fy lv e f ir is .
Cynara fp ïn o fifiim a , f o l i i s fu b in c a t iis tcn u ite r
d iffectis , fp in i s lo n g is fla v e fc en t ib u s . N.B. Cynara
fy lv e f i r i s , la t ifo lia . Bauh. Pin. 384- Cynara f o l i i s
bipinnatis angufiis , caule fp in o fo . Sauv. 2.63» Vul--
gairement la Cardonette.
0. Cynara f p in o fa , cu ju s p e d ic u li efitantur.
Bauh. Pin. 384. Tournef. 442. Sco lym us aculeatus
Tabern. Ic. 696. Cynara ca rduncu lu s. Lin. Vulgairement
le Cardon d *E fp a g n e , ou la Carde•
La tige de cette efpèce s’élève jufqu’à quatre
ou cinq pieds -, elle eft droite , épaiffe , coton-
nèufe , un peu rameufe, 8c épineufèvers fon fommet,
à caufe des feuilles fupérieures qui font
légèrement décurrentes 8c fort épineufes à leur
bafe. Les feuilles font grandes, aîlées, à pinnules
décurrentes , 8c plus étroites que celles de l ’efpèce
qui précède, munies d’iine longue épine jaunâtre
à l ’extrémité de chacune de leurs découpures
d’un verd blanchâtre *en deffus , fort blanches 8 c
cotonneufes en deffous. Les fleurs font bleues 7
terminales , un peu moins groffes que celles de
Y A r t ich a u t commun, 8c ont les écailles de leur
calice peu charnues , terminées chacune par une
épine très-aiguë 8c affez longue. Cette plante croît
naturellement dans les Provinces méridionales de
la France, l’Efpagne, l ’Italie, 8c la Sicile. On
cultive la variété 0 dans les jardins potagers pour
l’ufage delà cuifine. 7p . (v. v. ).
Ce font les côtes des feuilles que I-’on mange
dans cette efpèce , & que l’on fert fur les tables
fous le nom de Cardes. Pour faire perdre l’amertume
naturelle des feuilles de cette plante , les
Jardiniers les enveloppent de paille ou de fumier r
8c les lient enlèmble en un failceau ferré. De cette-
manière , elles blanchiffent 8c deviennent propres
pour Pillage.
3. A r t ic h a u t nain ,. C y n a r a hm û îis . Lin. Cyn
a ra f o l i i s fp in o fis p in n a tifid is , fu b tu s tomentofis ,
ca lycïbus fq u am is fu k u la t is . Lin. Mill. Diâ. n°. 4.
Cynara fy lv e fir is bcetica. Cluf. CurC 35. C a rd u u s
t in g ita n u s , f lo r e magno cceruleo , & c . Pluk. Alnu
85. t. 8l. f. 1 . Cardu us hum ilis tin g ita n u s , cceru-
Teus , magno f ir o b ïlo , tenuius la c in ia tu s ► Morif.
Hift 3. pv 158. Sec. 7. t. 33. f. 9.
0. Carduus a nd elu fiacu s. Pluk. Alm. 85. t. 19 7
Ses feuilles- inférieures font longues d'un pied
©u davantage, larges de trois ou quatre pouces,
étalées fur la terre, cotonneufes en def fous&
découpées de chaque,côté jufqu’à leur côte e®
pinnules pinnatifides., un peu étroites 8c pointues.